Argentine et Pérou au repos, les huit autres équipes de la confédération s’affrontaient pour la deuxième journée du tournoi préolympique. Une journée teintée de jaune.

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Après la défaite initiale face à l’Argentine, la Colombie n’avait d’autre choix que celui de s’imposer face à un Équateur qui avait montré d’étonnantes limites en ouverture et était lui aussi tombé. Une chose est sûre, quelque chose est cassé du côté de la miniTri. En à peine une demi-heure, la Colombie emmenée par un Jorge Carrascal en fusion, a tout écrasé. Pourtant, les visiteurs avaient frappé les premiers, se procurant les premières situations du match. Mais derrière, la Colombie s’est mise à dérouler à s’installer dans le camp équatorien et le premier avertissement lancé par Carrascal peu avant le quart d’heure allait définitivement sonner la charge. Deux minutes plus tard, un joli mouvement à trois permettait à Nicolás Benedetti d’ouvrir la marque. Dix minutes plus tard, Carrascal faisait s’abattre la foudre. Une percée dans l’axe, deux crochets, une feinte et un but de grande classe pour plier l’affaire. La pépite de River poursuivait son monologue en offrant une merveille de passe à Cetré ; 3-2 à la 32e, match terminé. Car derrière si l’Équateur a quelque peu réagi, s’il a eu la possession, il a surtout inquiété la Colombie sur coups de pied arrêtés. Difficile de savoir si la Colombie a relâché en raison du score et du calendrier fou de ce tournoi ou si elle était en surrégime en première, on aura donc surtout vu la miniTri en deuxième période. L’entrée d’Iván Angulo allait faire du bien au Cafeteros, qui commençaient ensuite à profiter des espaces libre, Balanta venait apporter un surplus d’équilibre au milieu, Carrascal allait délivrer sa deuxième passe décisive du match à Carbonero qui s’amusait pour inscrire le quatrième et dernier but. Celui qui permet à la Colombie de se replacer.

L’autre belle affaire est pour le Chili qui continue de faire le plein de points. Les hommes de Bernardo Redín n’ont pas eu la partie facile face au Venezuela, qui s’est souvent appuyé sur la vélocité de l’excellent Yeferson Soteldo pour porter le danger, mais une fois encore, c’est en seconde période après les remplacements effectués par l’adjoint de Rueda que le match a basculé. Ángelo Araos et Matías Cavalleri sont ainsi entré en jeu, la Rojita a trouvé son équilibre et un collectif mieux huilé et a donc pu générer du danger, bien aidé il est vrai par l’exclusion de Jholvis Acevedo peu après l’heure de jeu. Il allait cependant falloir attendre la fin de match pour voir Araos couper un centre de Cabrera et tromper Varela. Avec six points en deux matchs, le Chili prend donc les commandes du groupe avant d’affronter le voisin argentin.

Dans le groupe B, la Bolivie faisait son entrée en lice face à un Paraguay qui était tombé en ouverture. Les hommes de César Farías ont bien débuté la partie, dictant le rythme de la rencontré, montrant l’envie d’aller de l’avant, mais manquait de poids offensivement pour véritablement menacer Martínez. Certes Roberto Fernández et Henry Vaca ont d’abord montré des choses intéressantes, la suite a été plus compliquée pour la Verde. Car au fil des minutes, ces belles intentions se sont diluées et ont été punie par l’efficacité clinique des Paraguayens. Sans être véritablement supérieurs, les hommes d’Ernesto Marcucci se procuraient les meilleures occasions, trouvant notamment la transversale sur une frappe d’Hugo Fernández, et viraient en tête à la pause, bien aidés par la mauvaise sortie de Cordano qui profitait à Sergio Bareiro. En début de second acte, Vaca provoquait un penalty idiot (tirage de maillot dans la surface) que Cordano sortait. Cela rassérénait la Verde qui se montrait alors plus incisive, se procurait quelques belles situations toutes gâchées et allait une nouvelle fois le regretter. Car les Guaraníes resserraient leurs lignes, sans idée, la Bolivie s’exposait et Matías Espinoza pouvait alors sceller le sort de la rencontre en offrant le but du doublé à Sergio Bareiro. Prochain rendez-vous pour la Verde, un obstacle nommé Uruguay

Un Uruguay qui est tombé face au champion olympique en titre. Pour l’occasion, Gustavo Ferreyra avait modifié sa Celeste : Carlos Benavídez et Joaquín Piquerez sur le banc, Francisco Ginella et Juan Manuel Sanabria sur le terrain, Facundo Waller en meneur dans un 4-3-1-2 destiné à réduire les espaces et possibilités offensives au Brésil. L’affaire n’a tenu qu’un quart d’heure, le temps pour Pedrinho de couper un amour de centre d’Antony pour le 1-0. Le Brésil pouvait alors s’installer, avec un Bruno Guimarães en chef d’orchestre parfait à la baguette, et allait terminer le premier acte avec plus de 70% de possession. Antony à droite, Paulinho à gauche, Matheus Henrique et Pedrinho au cœur du jeu et Bruno Guimarães pour diriger le tout, ce Brésil était supérieur, il faisait le break sur penalty à la demi-heure. L’affaire paraissait déjà entendue à la pause et les Auriverdes pouvaient gérer, montrant tout de même un collectif assez impressionnant et parfaitement huilé. Ferreyra avait beau procéder à des remodelages tactiques, rien n’y faisait, l’Uruguay n’était pas aidé par la maladresse de ses offensifs et allait se faire piéger en fin de partie sur un contre parfait conclu par Pepê. Santiago Bueno pouvait réduire l’écart en fin de partie, mais le Brésil fait le plein de points et regardera les quatre autres équipes du groupe s’écharper lors de la troisième journée qui débute ce soir.

Les résumés

Colombie 4-0 Équateur

Chili 1-0 Venezuela

Paraguay 2-0 Bolivie

Brésil 3-1 Uruguay

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.