Incroyable nuit de Sudamericana. Entre exploits retentissants et fins de matchs totalement folles, les amateurs de suspense auront été servis. Les amoureux de football aussi.

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Le match aller avait été totalement fou, le retour l’a été encore plus. Au Morumbi, São Paulo devait surfer sur sa dynamique pour retourner une situation qui ne semblait pas insurmontable après la courte défaite à l’aller à la Fortaleza. C’était sans compter sur un Granate auteur d’un premier acte parfait. Pression haute, contrôle du ballon, rythme imposé, importance des latéraux Di Plácido et Aguirre, le tout conclu par deux buts dont un golazo signé Pepo De la Vega : Lanús a réussi une belle première période et posé bien des problèmes au Tricolor. Alors Fernando Diniz a réagi. Sortant Diego Costa pour Pablo, São Paulo prenait alors la partie à son compte et allait totalement dominer le deuxième acte. Pablo égalisait peu après l’heure de jeu, la pression ne faisait que s’intensifier tant le Grana ne voyait plus la balle et cherchait de l’oxygène. Mais le score ne bougeait pas, jusqu’aux derniers instants. 87e minute, Thaller propulse un centre de Gabriel dans ses propres cages, São Paulo arrache alors une séance de tirs au but pense-t-on. Mais deux minutes plus tard, Gabriel se mue en héros quand il reprend un centre de Dani Alves pour le 4-2 synonyme de qualification. On entre alors dans les arrêts de jeu. Lanús n’a quasiment pas existé du deuxième acte mais se jette à l’attaque. Un dernier ballon navigue dans la surface du Tricolor paulista et atterrit dans les pieds de Nico Orsini qui n’a plus qu’à tromper Tiago Volpi. Lanús s’était imposé à la 91e à l’aller, il décroche sa qualification à la 93e au retour.

Un autre match s’est joué dans les ultimes secondes, l’autre énorme affiche de la soirée entre Peñarol et Vélez. Après le 0-0 de l’aller, tout était possible même si on imaginait que les Carboneros, si forts chez eux en compétitions continentales, n’allaient pas laisser passer leur chance. Et pourtant. Les hommes de Mario Saralegui ont tout tenté, ont tout fait pour gagner, mais faute de parvenir à prendre les devants, ont fini par céder. Peñarol a dominé le premier acte, généré bien des situations mais n’a jamais pu être récompensé, faute d’adresse devant le but, Vélez n’a jamais tiré au but, laissant Kevin Dawson sans emploi. Alors Mauricio Pellegrino a changé ses hommes : Ricardo Centurión à la pause puis Thiago Almada, Cristian Tarragona et Ricardo Álvarez avant l’heure de jeu sont entrés, et Vélez a commencé à se montrer dangereux. Sans marquer pourtant, jusqu’aux dernières secondes et un généreux penalty accordé au Fortín pour une faute de Formiliano sur Centurión. Almada exécutait la sentence et envoyait Vélez en huitièmes avant que Peñarol n’égalise sur un autre penalty assez généreux dans la foulée, par Cebolla Rodríguez. Ne manquait alors qu’un but aux Carboneros mais surtout du temps, car le match se terminait pratiquement dans la foulée. Sorti de la Libertadores faute de prendre des points en déplacement, Peñarol quitte la Sudamericana faute d’avoir su gagner chez lui.

Ailleurs, la sensation de la soirée est venue d’Uruguay où l’Atlético Nacional a sombré. La faute à un Matías Arezo aussi talentueux que la défense verdolaga est absente. L’attaquant de River Plate s’est amusé des errances de l’arrière-garde colombienne et s’est offert un doublé en moins d’une demi-heure. Certes le Nacional a un temps entretenu l’espoir, d’abord en réduisant l’écart, ensuite en se procurant quelques situations, mais avec de telles lacunes défensives et un marquage inexistant, les Colombiens ne pouvaient rien espérer et le but de Sebastián Piriz en toute fin de partie a fini par sceller une élimination finalement assez logique. Et continue de faire déprimer une Colombie qui voit ses représentants disparaître de plus en plus rapidement. On sait qu’il en restera au moins un, le Deportivo Cali qui arrache sa place au tour suivant en triomphant de Millonarios aux tirs au but, séance arrachée par les visiteurs sur un but de Quiñónes à la 90e minute (décidément).

Pendant ce temps, Defensa y Justicia joue à se faire peur face au Sportivo Luqueño mais assure son passage au tour suivant en fin de match, Vasco résiste à Caracas et Fénix s’en va confirmer sa victoire du match aller face à Huachipato pour s’assurer une présence en huitièmes.

Résultats et vidéos

São Paulo 4 – 3 Lanús

Defensa y Justicia 1 – 1 Sportivo Luqueño

River Plate 3 – 1 Atlético Nacional

Huachipato 1 – 1 Fénix

Deportivo Cali 1 – 2 Millonarios

Caracas 0 – 0 Vasco da Gama

Peñarol 1 – 1 Vélez Sársfield

Photo CONMEBOL

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.