Nuit de conclusion de la deuxième phase de la Sudamericana et à l’exception de Bahia et Coquimbo Unido, pour les autres engagés, la qualification n’a tenu qu’à un fil.

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Fort de son but d’avance, Independiente savait qu’il fallait se méfier d’un Atlético Tucumán auteur d’une démonstration tactique quelques jours plus tôt à Avellaneda face au rival Racing. Alors les hommes de Lucas Pusineri ont choisi la voie de la solidité et surtout décidé de frapper les premiers, une fois encore grâce à Silvio Romero. Le Rojo, tout de noir vêtu, a eu les situations pour tuer le match avant de subir le réveil des locaux. Un réveil permis par l’égalisation d’Heredia qui a ensuite permis au Decano de se montrer plus entreprenant, surtout en deuxième période. Ne restait au final que les contres aux visiteurs, notamment une action polémique qui aurait pu/dû déboucher sur un penalty pour une sortie limite de Lucchetti devant Romero, ou un poteau trouvé par Federico Martínez sur coup franc. Pour le reste, le héros fut une fois encore Sebastián Sosa. Le portier du Rojo a su se montrer infranchissable, repoussant les tentatives de Lotti et autre Melano et Toledo, souvent permises par la volonté du Decano de passer par les ailes pour arroser de centres. Sans succès donc, Independiente se qualifie pour le tour suivant et, comme en 2017 lors du dernier titre, sort sur sa route l’Atlético Tucumán.

Ce succès d’un but est finalement le thème de la nuit. Car à l’exception de Bahia, qui a écrasé Melgar en trente-cinq minutes du premier acte (4-0), et de Coquimbo Unido, qui a confirmé son large succès de l’aller face à Estudiantes de Mérida, tout le reste s’est joué sur un fil. Junior avait ramené une courte victoire d’Uruguay, à Barranquilla, le Tiburón n’a d’abord pas proposé grand-chose offensivement face à l’agressivité et le jeu direct de Plaza Colonia. Mais les Colombiens ont globalement géré la rencontre, se montrant plus volontaires en seconde période puis de se rendormir, sans finalement le regretter. L’Universidad Católica a joué à se faire peur chez elle après le nul ramené du Paraguay face à Sol de América. Car les Cruzados, dominateurs au Chili, se sont retrouvé mené et réduits à dix à une grosse demi-heure de la fin. Mais Holan a alors fait entrer Diego Buonanotte et tout a changé. El Enano a égalisé d’un golazo sur coup franc qui a relancé les siens avant que l’inévitable sauveur, Zampedri n’inscrive le but de la victoire en fin de partie. Une victoire qui a une conséquence unique pour le football chilien : pour la première fois de l’histoire de la compétition, le Chili aura trois représentants en huitièmes de finale de la Sudamericana.

Reste enfin l’exploit de la soirée, la qualification arrachée au forceps par Unión au Capwell face à Emelec. Tombé chez lui à l’aller, le Tatengue a livré une prestation parfaite dans l’intensité, l’agressivité et la volonté d’aller de l’avant. Emmené par Marcelo Cabrera, l’homme du match, Unión n’a cessé de presser et s’est procuré plusieurs situations claires qui auraient dû lui permettre de se mettre à l’abri bien plus tôt (on pense notamment aux occasions de Troyansky et Cañete). Mais le Tatengue n’aura pas de regrets, bien aidé par un penalty assez généreux accordé un quart d’heure de la fin. Suffisant ainsi pour retourner une situation mal embarquée et écrire son histoire dans la compétition.

Résultats et vidéos

Emelec 1 – 2 Unión

Estudiantes de Mérida 0 – 2 Coquimbo Unido

Atlético Tucumán 1 – 1 Independiente

Universidad Católica 2 – 1 Sol de América

Junior 0 – 0 Plaza Colonia

Bahia 4 – 0 Melgar

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.