Afin de préparer la Copa América, la Fédération Péruvienne de Football a décider de se mesurer au Paraguay et au Salvador. Deux équipes à la porté de la Blanquirroja mais qui ont donné du file à retorde aux hommes de Ricardo Gareca.

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Pérou – Paraguay : Une victoire au goût amer

L'année 2019 a bien commencé pour le Pérou qui s'offre une victoire pour son premier match grâce à un but précoce de Christian Cueva. Pourtant tout ne fut pas rose pour los Incas qui ont eu toutes les peines du monde à trouver la faille face à des Paraguayens agressifs. Ricardo Gareca avait aligné son équipe type de mondialistes avec des joueurs qui se connaissaient donc par cœur. On pouvait apprécier la belle entente entre le quatuor offensif composé de Carillo, Cueva, Flores et Farfán qui se trouvent les yeux fermés. Au milieu, le duo Tapia- Yotún dictait le jeu et maitrisait globalement leurs homologues guaranies. La défense était impeccable avec une charnière inédite composée de Miguel Araujo et de Luis Abram qui a su répondre présent dans les phases dangereuses. En revanche, on notait un déséquilibre entre les latéraux Trauco et Advincula. Le premier étant largement en dessous de son niveau habituel tandis que Advincula respectait ses standards.

Le match était toutefois équilibré même si le toque peruano fit légèrement pencher la balance en faveur de la Blanquirroja qui à maladroitement gâché de nombreuses occasions. Au fil du match, les rouge et blanc s'exposaient de plus en plus à une égalisation paraguayenne mais une défense sérieuse et solide à su résister jusqu'au bout et ainsi permettre au Pérou d'exulter au coup de sifflet final. Loin d'être transcendant ce match a permis à mettre en lumière certaines lacunes notamment dans le dernier geste.

Pérou – El Salvador : L’excès de confiance

À la veille de ce deuxième match amical programmé dans la ville de Washington, le sélectionneur du Salvador expliquait à la presse que ce match l'importait peu. Carlos de los Cobos avait donc aligné une équipe alternative pendant que son homologue Ricardo Gareca alignait son équipe type avec deux seuls changements. En défense, Alex Callens était associé à Miguel Araujo à la place de Luis Abram pendant que Yordy Reyna dirigeait l'attaque et laissait Farfán, incertain, sur le banc. En première période, le Pérou mettait les gaz et parvenait plusieurs fois à entrer dans la surface adverse grâce à une belle verticalité orchestré par Yotún et Cueva. Malheureusement, Yordy Reyna ne su concrétiser les multiples occasions. Le Salvador restait bien en place en défense et arrivait à stopper les vagues péruviennes. Le Pérou ne semblait pas vouloir changé de stratégie et commençait peu à peu à s'adapter au niveau de son adversaire jusqu'à en oublier qu'un match se gagnait en inscrivant des buts. Malgré une possession largement en faveur et d'un total de vingt tirs dans l'ensemble du match, les Péruviens sont passés complètement à côté de leur match car c'est bien le Salvador qui ouvrait la marque suite à un manque de communication entre Trauco et son gardien qui finissait en but contre son camp du latéral gauche. Le Salvador allait se regrouper en défense pour le reste du match et le Pérou allait se jeter désespérément sans aucune organisation. Finalement, Oscar Céren inscrivait le but du break sur un contre éclair et bien aidé par une défense péruvienne complètement dépassée. Il aura suffit d'un seul tir salvadorien de tout le match pour mettre à pied un Pérou en manque d'inspiration mais surtout en excès de confiance. Il est temps pour Gareca de faire redescendre ses hommes sur terre et de les mettre face à leur responsabilités. Il reste peu de temps avant le début de la Copa América et les joueurs doivent vite se remettre en question et se concentrer sur leur football pour arriver dans les meilleures conditions.

Romain Lambert
Romain Lambert
Parisien expatrié sur les terres Inca, père d’une petite franco-péruvienne, je me passionne pour le football de Lima à Arequipa en passant par Cusco. Ma plus forte expérience footballistique a été de vivre le retour de la Blanquirroja à une coupe du monde après 36 ans d’absence.