Alors que ses clubs brillent de manière régulière sur le continent, la sélection équatorienne peine à franchir un cap. La Copa América 2021 pour en être l’occasion.

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ecuadorÉtonnante situation que celle de l’Équateur : jamais titré, seul autre pays avec le Venezuela à ne pas y être parvenu, aucun podium, avant dernier de la zone au classement FIFA, seule la Bolivie faisant pire, si l’on s’en tient au papier, cette sélection n’a absolument aucune chance et devrait surtout souffrir.

Il faut dire aussi que l’année 2020 n’a pas été de tout repos au pays à la suite de l’affaire Jordi Cruyff / Antonio Cordón qui a provoqué bien des remous à la fédération, puis avec la gestion de la crise sanitaire. Tout s’est finalement « réglé ». Un temps viré, Egas est donc revenu à la tête de la FEF, réélu par les siens et ses opposants, et conduit un nouveau projet à base de déclarations assez folles lorsqu’il insiste notamment sur le problème des joueurs équatoriens qui ne parviennent pas à s’imposer en Europe, le nouveau but de la fédération (sic), et met en cause le travail des clubs (rappelons au passage que Francisco Egas, président de la fédération, et Miguel Ángel Loor, président de la LigaPro – la LFP équatorienne – ne se parlent pas). Et pourtant. Tous ces remous et folles déclarations se produisent au moment où ses clubs s’installent dans les compétitions continentales, d’Independiente del Valle, vainqueur de la Sudamericana 2019, aux trois qualifiés pour les huitièmes de Libertadores en 2020 (meilleure performance d’un pays autre que Brésil et Argentine), la LDU étant éliminée au but à l’extérieur face au futur finaliste Santos quand Independiente del Valle en avait passé cinq au tenant du titre Flamengo ou encore quand Barcelona remporte son groupe cette saison devant Boca et Santos sans perdre contre les deux géants (deux victoires face aux Brésiliens, une victoire et un nul face aux Argentins). Ainsi, le football équatorien s’installe progressivement comme le troisième du continent au niveau des clubs. Ne reste donc plus qu’à la sélection à en récolter les fruits.

Pour accomplir cette tâche, la fédération a donc nommé un homme qui ne connait pas le contexte local, Gustavo Alfaro et qui a décidé de recourir à la naturalisation de joueurs, citons par exemple el Kitu Díaz qui découvre la sélection du haut de ses trente-cinq ans. Faut-il y voir un manque de ressources ? Pas vraiment. Car sur le papier, cette Tri déborde de talents à toutes les lignes, s’appuyant sur une nouvelle génération pleine de promesses et l’entourant par quelques cadres comme Alexander Domínguez, Robert Arboleda, Christian Noboa, Fidel Martínez ou Ángel Mena. Avec un grand nombre d’expatriés : de la MLS à l’Europe, du Mexique à l’Argentine et au Brésil, ils sont en effet vingt sur les vingt-huit appelés pour la Copa América à ne plus évoluer au pays. Mais surtout, cette pluie de talent offre à Alfaro la possibilité de construire une équipe redoutable dans son jeu de transition et capable de faire exploser bien des défenses adverses (demandez à l’Uruguay et à la Colombie).

Pour cela, la Tri s’appuie sur la vitesse de Pervis Estupiñán, Ángelo Preciado dans le couloir (on peut même ajouter Diego Palacios en alternative derrière), sur la solidité au milieu de joueurs tels que Moisés Caicedo ou Jhegson Méndez, sur le sens du jeu d’Alan Franco ou des anciens Noboa et Díaz, les capacités de perforation d’un Gonzalo Plata, le sens du but d’Enner Valencia, Michael Estrada ou Ángel Mena. À l’énumération de cette liste, vous comprenez en quoi le matériel dont dispose Alfaro est d’une incroyable qualité et peut faire de cette sélection celle qui changera la donne, permettra au pays de franchir un cap. Actuellement troisième de la campagne éliminatoire, ayant concédé deux défaites face à des équipes qu’elle va retrouver en phase de groupes, l’Équateur porte donc bien des espoirs. À la Tri de les confirmer afin de préparer au mieux la prochaine édition qu’elle accueillera.

Fiche d’identité : Équateur

Palmarès

Quatrième (2) : 1959, 1993

En 2019 : phase de groupes

grupoBCalendrier

14 juin, 2 heures : Colombie - Équateur

20 juin, 23 heures : Venezuela - Équateur

 23 juin, 23 heures : Équateur - Pérou

27 juin, 23 heures : Brésil - Équateur

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.