Avant-dernière journée du Sudamericano marqué par le repositionnement de l’Uruguay dans son groupe B et l’élimination du Pérou. Dans le groupe A, ils sont encore quatre à se battre pour deux places.

Après deux résultats nul, la Rojita chilienne n’avait plus le choix, elle devait s’imposer face à un Paraguay totalement dominé par le Brésil malgré une courte défaite concédée. Déjà auteurs d’un joli hold-up face à la Colombie, les jeunes de l’Albirroja remettaient ça en première période face aux Chiliens. Dominés à chaque ligne, ils allaient pourtant virer en tête à la pause lorsque Pedro Báez ouvrait le score sur l’une des rares opportunités offertes aux Guaranies. Le scénario ne variait pas, emmené par Jeisson Vargas, le Chili dominait, son meneur de jeu et ses multiples coups francs manqués illustrant l’incapacité des Chiliens à se montrer efficaces. Pourtant, ils parvenaient enfin à revenir au score dans les dernières minutes, Jara profitant d’une erreur de Rodi Ferreira pour surgir au second poteau et égaliser. Mais il était dit que le Paraguay serait le roi de l’efficacité dans ce Sudamericano. 89e minute, une dernière offensive permettait à Báez de s’offrir un doublé et au Paraguay de se placer dans le groupe des trois équipes à quatre points.

Au pied du mur, la Colombie y était au coup d’envoi et la menace d’une élimination était grande à l’heure d’affronter un Brésil si impressionnant lors de la journée précédente. Alors, les Cafeteros ont répondu à la pression du résultat par le jeu. Juan Camilo Hernández à la baguette, les hommes de Restrepo ont multiplié les situations sur les buts d’un Brésil bis aligné par Rogério Micale. Mené aux points, le Brésil aurait pu prendre les devants peu avant l’heure de jeu sur une incroyable triple occasion, consécutif à un coup franc repoussé par Arias sur la tête d’Alan qui s’écrasait sur le poteau et revenait dans les pieds de Maycon qui trouvait le moyen de manquer le cadre. Le coup de chaud – le miracle – passé, les Cafeteros reprenaient leur domination mais butaient sur un excellent Cleiton quand ils ne manquaient pas de précision. Après s’être de nouveau fait quelques frayeurs en fin de partie, la Colombie allait voir enfin la lumière, elle surgissait des pieds de Valencia dont le coup franc puissant offrait trois points synonymes d’espoir pour des Cafeteros qui joueront leurs qualification face au Chili lors de la dernière journée.

Malheur au vaincu entre Venezuela et Bolivie. Ayant alterné le bon et le moins bon lors des deux premières rencontres, les deux « petits » du groupe pouvaient chacun faire un grand pas vers la qualification en cas de victoire. Si le premier acte était plutôt fermé, la Vinotinto semblant un cran au-dessus mais manquant souvent de précision dans ses derniers gestes, les seules émotions étaient une tête de Balza qui fuyait une cage laissée vide par un Cordano parti à l’abordage et un face à face totalement gâché par Balza. Alors, au retour des vestiaires, les hommes de Dudamel haussaient le ton. Emmenés par un énorme Soteldo, entré dès le retour des vestiaires, les Vénézuéliens se créaient plusieurs situations, Soteldo offrait une balle de but que Sergio Córdova gâchait avec brio, Ronaldo Peña décrochait le prix du raté de l’année, seul à trois mètres du but, L’autre Ronaldo de l’équipe, Chacón se voyait refuser un but pour une faute peu évidente sur Cordano, rien n’y faisait, le Venezuela n’allait jamais marquer. Côté Bolivien ? Une occasion, œuvre de l’excellent Bruno Miranda qui rendait fou la défense Vinotinto avant de rater le plus facile, trouver le cadre. Bien maigre pour espérer mieux mais ce 0-0 laisse les deux équipes maitresses de leur destin, même si elles devront s’imposer face à deux géants.

Les espoirs, le Pérou n’en aura plus. Opposé à la Celeste uruguayenne, la Blanquirroja s’est faite piéger d’entrée de partie par l’intenable Nicolás Schiappacasse. L’ailier de l’Atlético filait côté gauche et obtenait un penalty qu’Amaral transformait sans trembler. Devant au score, l’Uruguay gérait son match, se contentant de bloquer toute offensive adverse et d’aller chercher les contres. Les meilleures situations étaient pour les hommes de Coito qui allaient tuer le match à l’heure de jeu sur un nouveau contre sur lequel Matias Villa lançait Schiappacasse qui s’en allait alors allumer Gómez. 2-0, l’affaire était pliée malgré les quelques situations laissée aux Péruviens. L’Uruguay se replace à hauteur de l’Argentine en tête du groupe, le Pérou est éliminé.

 

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.