Accrochée en ouverture, l’Albiceleste devait déjà rattraper son retard pour ne pas se retrouver en grand danger. Raté, l’Argentine tombe, l’Équateur s’échappe et le Paraguay en profite.

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Il y avait eu une première sortie des plus inquiétante avec un nul face au Paraguay et une deuxième période assez indigeste quant au contenu, il y aura désormais l’acte 2 avec une défaite concédée face à un Équateur loin d’être aussi conquérant qu’en ouverture mais toujours aussi parfaitement organisé. L’Albiceleste de Batista est un chantier – pléonasme lorsque l’on parle de football de jeunes en Argentine –, au Fiscal de Talca, elle aurait pu jouer des heures, elle n’aurait pas marqué. La faute parfois à un excellent Wellington Ramírez dans les buts, la faute à une organisation défensive rarement mise en danger, la faute surtout à un manque d’idées et de cohérence qui reflètent évidemment le manque de vécu ensemble de ce groupe. Alors l’Argentine s’est contentée d’exploits individuels, notamment ceux de Julián Álvarez, aussi hyperactif que difficile à cerner quant au rôle qui lui a été confié (attaquant de soutien ? milieu offensif droit ? meneur de jeu ?), elle a fini par céder sur une belle percée de l’excellent Alexander Alvarado, bien plus présents que les attendus mais finalement assez décevants Jordan Rezabala et Gonzalo Plata. Suffisant tout de même pour permettre à la mini-Tri de réaliser le coup parfait et de montrer à l’Argentine que les résultats ne peuvent s’acquérir qu’à force de travail. L’Équateur est désormais leader du groupe B, l’Argentine bonne dernière et en grand danger.

En grand danger car l’autre match du groupe opposait le Pérou au Paraguay et qu’il en est sorti un vainqueur. Au bord du précipice après deux journées, les Guaraníes n’avait d’autre choix que celui de s’imposer face à un Pérou auteur d’un joli hold-up en ouverture face au champion. Alors les hommes de Gustavo Morínigo ont su saisir leur chance, prenant le contrôle du ballon s’offrant plusieurs situations de but en première période mais ont dû attendre le second acte pour enfin trouver juste récompense sur une énorme frappe de Brian Ojeda. Le plus dur était fait d’autant que le Pérou se montrait décevant, incapable de véritablement prendre en main son destin. La Blanquirroja allait cependant se réveiller quelque peu en fin de match mais c’était bien trop tard. L’Albirrojita paraguayenne décroche son premier succès et se replace dans la course à l’une des trois places qualificatives pour l’Hexagonal final, le Pérou dispose de deux matchs pour y parvenir.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.