Troisième journée du groupe B et alors que le Brésil se met en danger dans le A, l’Argentine sauve sa peau et plonge son voisin uruguayen dans une situation délicate. Pendant ce temps, l’Équateur finit sa promenade.

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À l’image du Venezuela dans le groupe A, l’Équateur réussit une première phase de compétition de parfait gestionnaire. Arrivant avec déjà deux victoires en trois sorties, la mini-Tri pouvait plier l’affaire et quasiment s’assurer la première place (cela dépendait du résultat de l’Uruguay dans le match suivant) en cas de victoire. Pour mieux gérer son match, les hommes de Célico ont frappé d’entrée. Un but de Rezabala, un autre de son binôme Alexander Alvarado et en vingt minutes, la mini-Tri avait assommé en partie le Pérou. Pourtant, la Blanquirroja dispose à la fois de talents et de ressources. L’excellent Osling Mora réduisait l’écart rapidement, l’espoir revenait avec. Mais cet Équateur est redoutable, solide, il s’exposait peu et attendait le meilleur moment pour plier l’affaire, chose faite par Campana à l’heure de jeu. Et voilà comment à l’image du Venezuela, l’Équateur se qualifie et remporte son groupe.

Comment passer de l’enfer au paradis en un match ? En s’appuyant sur une solidarité, un gardien infranchissable et un numéro 10 qui fait la différence. Les générations passent, les recettes restent les mêmes en Argentine. Au bord du gouffre à l’heure d’entrer sur le terrain de La Granja de Curicó, l’Argentine savait qu’une défaite lui était interdite, un nul pouvant maintenir l’espoir alors qu’une victoire renverserait la situation. Pour cela, l’Argentine a d’abord cherché à tenir tête droit dans les yeux à un Uruguay annoncé favori, cherchant à réduire les espaces et s’exposer le moins possible. Le premier acte était fidèle à un choc Argentine – Uruguay, accroché, physique et la Celeste se cassait régulièrement les dents sur la défense albiceleste. Au fil des minutes, l’Argentine sentait qu’il y avait un coup à jouer, l’énorme occasion pour Gonzalo Maroni en fin de premier acte sur une merveille de dégagement de Roffo indiquant la voie à suivre. L’effet était immédiat, au retour des vestiaires, la Celeste baissait d’un cran, semblait manquer d’idée, l’Argentine en profitait sur un golazo de son petit 10 qui faisait ses débuts dans la compétition. Menant au score, ne restait alors qu’à refermer le piège, Coito lançait coup sur coup Juan Manuel Boselli, Rodrigo Zalazar et Facundo Batista, ce dernier manquait l’occasion du match à cinq minutes de la fin, Roffo sortant l’une des parades de la compétition alors que l’attaquant de la Celeste venait d’armer à six mètres du but. Et permettait ainsi à l’Argentine de décrocher sa première victoire, une victoire qui lui permet de prendre la deuxième place du groupe et pour l’instant, de mettre l’Uruguay en position d’éliminé. Renversant jusqu’au bout.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.