Alors que la deuxième journée se profile et que quatre des six membres du tour final commencent par se regarder dans le blanc des yeux, l’Argentine se met d’entrée en danger. Au point d’être une fois encore au pied du mur.

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On les avait laissés fatigués par un intense premier tour, à l’heure d’entrée dans le tour final qui délivrera quatre billets pour la Coupe du Monde, l’heure à gratter le moindre point. Premier match de l’Hexagonal final, le duel opposant Brésil et Colombie, deux équipes qui s’étaient déjà neutralisées en ouverture de la compétition. Et qui ont remis ça pour débuter le sprint final au terme d’un match pauvre en émotions (une occasion pour Tolosa, une pour Angulo contre une pour Emerson et un coup franc de Rodrygo).

Il fallait ainsi attendre le deuxième match pour voir le niveau grimper en intensité en même temps que la chaleur de l’été chilienne diminue quelque peu. L’Albiceleste avait bien débuté, proposant un bon mélange de vitesse et de cohérence collective et étant justement récompensée sur un but d’Almada sur coup franc. Mais l’Équateur est une redoutable machine, mix parfait entre puissance et technicité. Le trio Rezabala – Alvarado – Plata causait bien des dégâts, la puissance et l’omniprésence de joueurs tels que Cifuentes au milieu ou les latéraux Espinoza et Palacios, également. L’Argentine y opposait une belle solidarité mais il paraissait évident qu’elle allait céder. Campaña égalisait juste avant la pause, le deuxième acte était contrôlé par la mini-Tri, bien aidée par les choix tactiques bien étranges de Batista. Cifuentes donnait l’avantage aux siens à l’entrée du dernier quart d’heure, Vera était exclu dans le foulée, l’Argentine ne reviendra pas et s’incline d’entrée d’Hexagonal. Et se retrouve déjà en danger avant d’affronter la Colombie.

Des émotions, il y en a aussi eu de nombreuses lors du duel opposant deux candidats au titre, le champion sortant uruguayen et l’ambitieux Venezuela. Ce sont les hommes de Rafael Dudamel qui ont frappé les premiers, le juventino Christian Makoun surgissant au deuxième poteau pour pousser un coup franc de Sosa au fond des filets. Le match était lancé, l’Uruguay prenait le contrôle de la partie sans pour autant générer de grands dangers, le Venezuela s’offrait les contres, Sosa se montrant menaçant et virant finalement assez logiquement à la pause. Le second acte débutait par une nouvelle énorme opportunité pour la Vinotinto avant que la Celeste, emmenée par Schiapacasse ne monte de nouveau en régime. Toujours aussi peu efficace offensivement, son pêché mignon, l’Uruguay allait devoir s’en remettre à un coup franc à l’entrée du dernier quart d’heure pour égaliser, Acevedo se retrouvant seul pour ajuster Olses. Le score n’allait alors plus évoluer, les deux candidats au titre restent dos à dos.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.