Alors que l’Uruguay continue de planer loin au-dessus de la concurrence, la lutte pour la qualification à l’hexagonal s’annonce passionnante, trois équipes lutant pour deux places.
Guide de la compétition
On n’a eu de cesse de l’écrire, et on continuera de le faire malgré l’élimination, la Bolivie U20 2023 a eu un grand mérite, celui de générer l’espoir. Après avoir renversé le Venezuela, posé des problèmes à l’Équateur et dominé le Chili, la Verde de Pablo Escobar a menacé une équipe qui jusqu’ici semblait totalement inébranlable. Avec toujours la même recette : discipline collective, impact physique et surtout l’absence totale du moindre complexe. Face à l’Uruguay, qui avait balayé ses deux premiers rivaux, la Verde a pressé haut, a commencé tambours battants, ouvrant le score sur penalty dès la cinquième minute, s’est procuré un grand nombre de situations tout au long du match malgré une prise de contrôle uruguayenne. Car cette Celeste est une véritable machine. Marcelo Broli avait remanié son onze, mais le système était conservé et Bruno Poveda, portier bolivien, a eu du travail pour retarder l’échéance. Une fois quelques cadres sur le terrain, Fabricio Díaz et Luciano Rodríguez pour nommer les principaux, la machine s’est emballée. Et la Bolivie a fini par céder. La faute au réveil d’Álvaro Rodríguez, auteur d’un triplé dont un dernier but merveilleux d’élégance, et à une impression de rouleau compresseur qui semble inarrêtable, même si la Bolivie a réussi à exposé quelques failles, notamment en défense. Qu’importe au final, la Celeste fonce, trois victoires en trois matchs, une première place assurée avant la dernière journée. La Bolivie peut quant à elle rentrer au pays la tête haute, il lui reste désormais le plus dur : continuer de faire germer cette belle génération.
S’il y avait une équipe au pied du mur, c’était bien le Venezuela. Aucun point en deux sorties et une élimination scellée en cas de défaite face à un Équateur qui pouvait quant à lui assurer sa place dans l’hexagonal final. Une Tri qui peine toujours à trouver sa vitesse de carburation, à fluidifier son jeu. Conséquence, la Vinotinto a commencé à prendre un peu le dessus après une longue bataille du milieu et à mettre l’excellent Gilmar Napa à contribution. Elle était récompensée au quart d’heure après une faute de Garis Mina sur Brayan Alcócer qui offrait un penalty au Venezuela. Le numéro 19 de la sélection au maillot couleur de vin ouvrait ainsi la marque. La réplique équatorienne tardait, les hommes de Jimmy Bran se montraient menaçant sur coup de pied arrêté mais peinaient toujours dans le jeu, s’exposant au but du break que David Martínez passait à un rien d’inscrire. Au retour des vestiaires, l’Équateur mettait plus d’intensité mais ne parvenait toujours pas à convertir cela en véritables occasions, frappant de loin ou cherchant des centres qui ne trouvaient personne. Le score n’évoluait ainsi plus, le champion sortant pourrait se dire que la qualification est proche, ses deux poursuivants et menaces directes, le Venezuela et le Chili, s’affrontant lors de l’ultime journée, mais rien n’est fait : en cas de défaite face à l’Uruguay et de nul entre Venezuela et Chili, l’Équateur sera éliminé en raison de cette défaite face à la Vinotinto.