Première journée de l’hexagonal final et déjà, les deux favoris annoncés prennent les commandes. Au point que les autres devraient lutter pour les deux derniers accessits mondiaux.

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En ouverture du tour final, Paraguay et Venezuela savaient qu’un mauvais départ pourrait leur coûter la qualification au prochain Mondial. L’enjeu a totalement bloqué le premier acte, les deux équipes se livrant à une véritable bataille mais sans véritablement trouver des idées pour se montrer réellement dangereuses dans les derniers mètres. Tout semblait basculer d’entrée de second acte lorsque Gilberto Flores surgissait et ouvrait le score dès la cinquième minute en faveur du Paraguay. Ce but, finalement juste récompense du fait que les Guaraníes avaient montré jusqu’ici plus de choses. Comme à leur habitude, ils ont ensuite cherché à tenir le résultat, ce qui a fini par coûter cher à l’Albirroja, le Venezuela se montrant plus entreprenant et égalisant à l’entrée du dernier quart d’heure. La suite était plus pauvre en émotions, les deux équipes se quittent ainsi dos à dos.

Un résultat qui pourrait ne faire les affaires de personne tant deux équipes semblent déjà se détacher dès la première journée. Face à une excellente Tri, mais totalement plombée par ses errances défensives – celles qui ont permis à Vitor Roque de s’offrir un doublé facile dans la première demi-heure, le Brésil a encore une fois tranquillement géré son match. Sans forcer certes, mais avec toujours autant de maturité et quelques éléments qui lui ont permis de contrôler les moments clé à l’image de Mycael, décisif lorsqu’il a fallu empêcher l’Équateur de revenir dans la partie, ou encore en accélérant juste ce qu’il faut pour reprendre le large – même si le but d’Andrey parait entaché d’un hors-jeu – et s’éviter une fin de match plus compliquée alors que les hommes de Jimmy Bran ne baissaient pas en intensité. Le champion sortant est donc tombé d’entrée d’hexagonal, même s’il a probablement livré son meilleur match, ce qui en dit long sur le niveau du Brésil.

Comme le Brésil, l’Uruguay, déjà de loin le plus impressionnant au premier tour, a contrôlé. Face à une Colombie poussée par un Campín plein comme un œuf, la Celeste de Marcelo Brolli a fait également parler sa maturité, sa solidité défensive à l’image de son duo axial ou d’un Randall Rodríguez également décisif sur les moments clé, et son talent offensif. Un seul but a été inscrit, mais les meilleures situations ont clairement été uruguayenne, les idées, la puissance collective aussi. La Colombie n’a en effet certes pas démérité sur le plan de l’envie, de l’engagement, mais manque cruellement d’idées sur le plan offensif pour être considérée comme un adversaire redoutable. À moins d’en trouver une rapidement, elle pourrait n’avoir à lutter que pour l’une des deux autres places qualificatives pour le Mondial, laissant Brésil et Uruguay s’écharper pour le titre.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.