Quelques semaines après le sacre du CSKA, la Russian Premier league reprenait le chemin des terrains pour une nouvelle saison qui annonce une lutte acharnée entre trois grandissimes favoris.
D’abord dominée par le Zenit puis passée sous contrôle temporaire d’Anzhi, la Russian Premier League (RPL) 2012-2013 avait finalement basculée en faveur du CSKA qui avait finalement le mieux géré sa saison, s’évitant de multiples tempêtes ayant coulé ses principaux concurrents.
A l’heure de débuter la saison 2013/2014, CSKA, Zenit et Anzhi restent grands favoris malgrès plusieurs interrogations. La première concerne le champion sortant : alors que la reprise a sonné, le groupe qui débute la saison de RPL ne sera clairement pas celui qui la terminera. Vagner Love vient de partir en Chine après avoir disputé les deux premières journées et la grande question reste Keisuke Honda tant il est quasi-assuré que le japonais s’envolera sous d’autres cieux dans le courant de l’été (son contrat se terminant dans six mois). Ajoutez à cela les envies d’ailleurs de Dzagoev et c’est l’équilibre du CSKA qui pourrait rapidement être menacé. Reste que la saison passée, le groupe emmené par ses deux suédois Wembloom et Elm avait su s’éviter toute crise interne et ainsi parfaitement profiter des défaillances des autres.
Les autres restent les mêmes : d’un côté le Zenit, de l’autre Anzhi. Miné en coulisse par un vestiaire exécrable, le Zenit s’est tiré seul une balle dans le pied la saison passée. Une certitude, une partie du ménage est faite (au revoir Denisov) et le vestiaire gagne en expérience avec le retour d’Arshavin et l’arrivée de Tymoschuk. Ajouté aux vieillissants Kerzhakov, Anyukov, Zyryanov et autres Malafeev, c’est donc un groupe expérimenté mis à la disposition de Spalletti. Au point que certains y voient déjà une fin de cycle.
Finalement, 2013/2014 pourrait bien être l’année d’Anzhi. Huitième de finaliste en Europa League, troisième en championnat et finaliste de la Coupe, le médiatique Anzhi avait réussi une belle saison 2012/2013 et après avoir fait parler de lui en Europe l’été dernier, le club mise sur le local cette saison avec parmi eux l’arrivée de Denisov ou de Ionov, révélation l’an passé avec le Kuban. Ne vous y trompez pas, l’effectif de l’Anzhi d’Hiddink est nettement le plus impressionnant offensivement avec des joueurs comme Eto’o, Traoré, Willian, Zhirkov et Boussoufa. Anzhi est le grand favori pour le titre.
Reste la place pour les outsiders. Après 10 ans sans titre, la pression sera forte du côté du Spartak de Karpin qui va donner les clés du jeu à l’ancien montpelliérain Tino Costa pour espérer enfin retrouver une régularité qui lui fait défaut depuis des années. Mais comparé aux trois autres, la mission risque d’être compliquée. D’autant que le Spartak ne sera pas seul. Kuban, superbe surprise du précédent exercice, accueille un buteur avec Djibril Cissé qui cherchera à faire oublier les départs de joueurs clés comme Ionov, Kulik ou Pizzelli et surtout le départ de son coach Leonid Kuchuk. Avec l’Europa League à gérer, la saison s’annonce compliquée mais l’un des plus vieux clubs russes se voit aussi offrir une occasion rêvée de confirmer sa belle dernière saison. Attention au couple moscovite Dynamo – Lokomotiv. Le Dynamo de Dan Petrescu retrouve son duo Kuranyi – Voronin et nettoie son vestiaire (départs de Semshov et Kokorin) alors que le Loko pourra compter sur l’expérience de joueurs comme Pavlyuchenko, Caicedo et autres Obinna. Reste enfin le Rubin de M’Vila qui devrait également lutter pour une qualification européenne.
Le Spartak part fort
Habitué à l’irrégularité et pêchant souvent dans les duels aux sommets, le Spartak savait qu’il lui faudrait partir fort pour espérer. C’est ce qu’il fait : 2 matchs à l’extérieur, 2 victoires. Personne n’en fait autant. Le Kuban, le Rubin, qui gagne le choc au sommet face au Zenit grâce à Rondon, mènent le train des équipes à quatre points en deux matchs, mais seul le Spartak réalise le départ parfait. Rien ne dit que la série se poursuivra à l’heure du troisième déplacement en trois journées (!) pour le choc face au Dinamo, qui vient juste d’arracher une courte victoire face à Anzhi, avant de se déplacer encore le week-end suivant. Les charmes du calendrier russe.
Résultats de la 2e journée :
Dinamo 2 – 1 Anzhi
Tom Tomsk 1 – 2 Kuban Krasnodar
Volga 1 – 2 Lokomotiv
Terek Grozny 1 – 1 Amkar Perm
Rubin Kazan 2 – 1 Zenit
Ural 0 – 2 Spartak
Rostov 2 – 2 Krasnodar
CSKA 2 – 1 Krylya Sovetov
Les plus beaux buts de la 2e journée :
