La succession de San Lorenzo est ouverte

A peine le titre de San Lorenzo célébré qu’un nouveau tournoi ouvre ses portes. Deuxième week-end de février, l’Argentine reprend la direction des pelouses et son Final 2014 s’annonce passionnant.

Après l’extraordinaire conclusion du Torneo Inicial, comme le veut la tradition, l’Argentine a profité de son été pour rabattre les cartes avant un Torneo Final qui s’annonce une nouvelle fois passionnant. Car entre la lutte pour le titre et le sprint final pour la relégation, ce tournoi qui clos la saison 2013/2014 devrait tenir en haleine les passionnés de foot gaucho pendant les mois à venir.

Le bal des favoris

Première question : qui pour succéder à San Lorenzo ?

Avec le départ de Pizzi et le début de la Libertadores, le Ciclón, qui fait bien évidemment parti des prétendants à sa propre succession, aura fort à digérer pour y parvenir. Désormais sous les ordres d’Edgardo Bauza auteur d’un bon boulot du côté de la LDU, San Lorenzo pourra également compter sur un effectif globalement conservé (seul Alan Ruiz est parti) voire même renforcé par les arrivées de joueurs comme le sous-côté Nicolas Blandi, Mauro Matos, Carlos Valdés et Fabricio Fontanini. Reste à savoir si le rêve de Libertadores ne viendra pas prendre le dessus sur les ambitions locales du Ciclón.

Principal rival au Ciclón, le Newell’s de Trezeguet. Longtemps habillé du costume de futur champion, la Lepra aura finalement totalement flanché dans les dernières journées pour voir le titre s’envoler du côté du Ciclón. L’heure est donc à la revanche pour les hommes de Berti qui, eux aussi, ne s’agitent pas vraiment sur le marché des transferts mais réalisent probablement l’un des grands coups de l’été avec le retour d’Ever Banega au pays dont le principal objectif sera de briller pour décrocher un ticket mondial. Le Roi David en saliverait d’avance.

Autre grand favori, Lanús fait lui aussi dans la continuité. Quasi inchangé, le groupe des frères Schelotto a assuré leur qualification pour la Libertadores et confirme que ce Granate est probablement ce qu’il se fait de mieux au pays depuis quelques années.

Viennent ensuite les historiques à l’été, une nouvelle fois, bien différent. Après un tournoi plutôt catastrophique (euphémisme), le River de Diaz semblait prêt à la révolution après la fin de l’ère Passarella et l’arrivée en fanfare à la présidence de D’Onofrio. Sauf que la révolution s’est surtout faite en coulisses, l’agitation restant mesurée. Les glorieux anciens placés aux postes importants (Francescoli directeur sportif par exemple), River fait du retour de l’idole Cavenaghi son seul véritable coup de l’été (seul Urribarri vient compléter la liste des nouveaux renforts), plaçant Rodrigo Mora et Jonathan Botinelli au Chili. Et si la stabilité était la clé ? Le fait est que sur le papier, River a tout d’un prétendant et sa triplette Lanzini – Cavenaghi – Teo Guttiérez pourrait affoler bien des défenses (le succès du Verano tendant à confirmer les espoirs du peuple millonario). River a tout de l’outisder.

Du côté de Boca en revanche, l’été restera l’un des plus agités de ces dernières saisons. Cangele, Rodriguez, Blandi, Caruzzo, Mendez, Paredes, Escudero, Burdisso quittent le navire Xeneizes, alors que les supporters du club attendent encore des noms ronflants pour venir compenser ces départs et auront été en partie écoutés avec l’arrivée de Diego Perotti. Reste à savoir si cela peut permettre à Boca de venir se mêler dans la course au titre. Nombreux sont ceux qui en doute.

Enfin, impossible d’évoquer la lutte pour le titre sans parler de Vélez. Avec la fin du cycle Gareca, c’est la fin de l’une des plus belles périodes de l’histoire du Fortin. Désormais, la succession est confiée à José Oscar Flores, son assistant. Car Vélez a une qualité que peu de club argentins ont : la continuité. Les premiers résultats plaident en faveur de celle-ci avec la victoire en Supercopa face à Arsenal. Une certitude, le duo Zarate – Pratto s’annonce comme l’un des plus excitants de la Primera Division et comme à son habitude, Vélez sera bien placé en fin de tournoi.

La tension en bas

Qui dit Torneo Final dit évidemment conclusion du sprint pour le maintien. Si le Racing, Estudiantes (qui au passage perd Gaston Fernandez) ou encore Rafaela sont hors de danger (10 points d’avance sur les trois relégables), derrière, la tension sera de mise pendant le tournoi. Au coup d’envoi, les trois relégués sont Colón, Argentinos et Godoy Cruz. Et tous trois décident de changer de coach. Palermo viré de Godoy, Caruso Lombardi d’Argentinos, la mission sauvetage est confiée respectivement à Jorge Almiron, qui disposera d’un effectif à peu près identique, et à Claudio Borghi, qui réussit à faire rentrer Leonardo Pisculichi pour sauver le Bicho. La situation est en revanche beaucoup plus inquiétante pour Colón. Après les points perdus la saison dernière suite au mouvement de grève, le club est tombé dans la zone rouge et se retrouve au centre de nombreux conflits. Dette, joueurs impayés, départs en nombre et plus récemment scandale de la vétusté des installations et interdiction de recrutement, le nouveau président Eduardo Vega se retrouve face à une mission quasi-impossible. Colón semble de plus en plus condamné et son stade risque de porter plus que jamais son surnom de Cimetière des Eléphants lors de ce tournoi.

Attention cependant car devant la situation d’Olimpo (qui s’offre un joli buteur avec Ezequiel Miralles) et Quilmes est loin d’être assuré tout comme celle d’All Boys, lui aussi en pleine crise et privé de recrutement, et qui finalement ne compte que 5 points d’avance sur le Sabalero.

Le programme du week-end :

Vendredi 7 février :

Estudiantes – Arsenal à 21h

Vélez Sársfield – Tigre à 23h15

Samedi 8 février :

Olimpo - San Lorenzo à 01h30

Argentinos Juniors - Godoy Cruz à 22h30

Atlético Rafaela - All Boys à 23h30

Dimanche 9 février

Racing Club – Colón à 00h30

Quilmes - Rosario Central à 21h00

Newell's Old Boys - Boca Juniors à 22h15

Lundi 10 février

River Plate - Gimnasia La Plata à 01h30

Mardi 11 février

Belgrano – Lanús à 01h15

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.