Boca et Banfield ont rendez-vous à San Juan tandis que Vélez attend Central. Retour sur la cinquième et dernière journée de la seconde phase de groupe de la Copa Diego Maradona.

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Un parcours de champion

Avec quatre victoires en cinq rencontres, Banfield n’a pas laissé beaucoup de place à ses concurrents. Une dernière victoire pleine d’allant et de maîtrise sur un San Lorenzo bien vite dépassé pour un cinglant 4-1 qui couronne un excellent tournoi du Taladro. Un premier but, peu avant la mi-temps, signé Fabián Bordagaray parfaitement servi par le colombien Mauricio Cuero, intenable sur son aile droite, et si Banfield offre quelques occasions, dû à un déséquilibre offensif, les défenseurs peuvent compter sur un dernier rempart souvent inspiré en la personne de Mauricio Arboleda. Grande promesse du foot argentin, le milieu de terrain Martín Payero a éclaboussé le second acte de sa classe. Capable de briser les lignes (par la passe comme balle au pied), il est le maître à jouer, dépositaire du jeu de l’équipe de Javier Sanguinetti. C’est lui qui permet au buteur Agustin Fontana de s’offrir un golazo. Une volée acrobatique qui fait trembler les filets de Fernando Monetti, pour la deuxième fois. Le Ciclón va bien réduire l’écart par l’intermédiaire de Víctor Salazar d’un joli petit piqué mais Payero va rapidement calmer la timide tentative de révolte adverse. Un somptueux coup franc dans la lucarne pour venir asseoir une victoire déterminante dans la course à un titre et donc à une coupe continentale. Un dernier but en fin de rencontre de Juan Álvarez et le Taladro s’assure la première place du groupe B devant un Talleres vainqueur 2-1 à Santa Fe, sous le déluge, face à Colón alors que la troisième place revient à Gimnasia qui termine ce tournoi, sans son chef de meute, par une défaite 1-0 à domicile contre l’Atlético Tucumán qui dit adios à son sorcier Ricardo Zielinski, déjà présenté par son nouveau club d’Estudiantes.

Dans le groupe A, River, bien trop occupé à préparer son match épique en Libertadores, a laissé filer cette Coupe en s’inclinant 2-0 à domicile sur la pelouse de Banfield (n’essayez pas de comprendre la logique) face à Independiente sur un doublé d’un gamin de dix-huit ans qui devrait rapidement traverser l’atlantique. Alan Velasco s’est d’abord offert un golazo d’une frappe lointaine, ridiculisant au passage un Leo Ponzio bien naïf, avant de profiter de la faute de main de Franco Armani, surpris par le rebond, pour donner l’avantage de deux buts au Rojo au retour aux vestiaires.

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Pourtant, le Millo a la maîtrise du ballon et parvient à se montrer dangereux mais, comme trop souvent ses derniers temps, se montre incapable de finir ses actions (en témoigne la frappe enroulée de Nacho Fernández qui s’écrase sur le poteau d’un bon Sebastián Sosa). La deuxième mi-temps a été à l’image de la première sans que le score n’évolue. À l’instar de son voisin d’Avellaneda, Independiente a choisi de se séparer de son entraîneur Lucas Pusineri (ainsi que du Directeur Sportif Burruchaga). À la recherche d’un remplaçant, le poste pourrait revenir à Alexander Medina, qui peut capitaliser sur son bon parcours avec la T. River étant passé au travers, la place en finale se jouait donc entre Argentinos Juniors et Boca Juniors au stade Diego Armando Maradona (bel hommage à la Copa). Avec un point d’avance au classement, un nul était suffisant aux Bosteros pour se qualifier. Alors que le déplacement à Vila Belmiro se profilait, Boca est rapidement mené au score, la faute à Diego Sosa, qui vient tromper la vigilance d’Agustín Rossi (Andrada étant préservé avant le rendez-vous en Libertadores comme les autres titulaires habituels à l’exception de Toto Salvio). À cet instant, le Bicho est en finale. L’ivresse d’un titre en jeu ne dure qu’un petit quart d’heure, le temps nécessaire pour Edwin Cardona d’adresser un petit ballon dans le dos de la défense et parfaitement repris par un Mauro Zárate idéalement placé (comme nous, les défenseurs l’ont oublié). Un coup franc du capitaine et défenseur Miguel Torren sur le poteau plus tard et Wanchope Ábila hérite d’un penalty, tout heureux de voir Carlos Quintana toucher le ballon de la main. Sauf que Ramón n’est pas connu pour son efficacité et son pied d’appuie vient confirmer cette impression en s’échappant (comme le ballon) au moment de la frappe. Boca avait la finale au bout du pied, il faudra attendre la deuxième période. Malheureux sur sa tentative, Wanchope se rattrape à l’heure de jeu, éliminant Lucas Cháves, avant de glisser tranquillement le cuir au fond des filets une fois le tacle glissé de Torren terminé. Ábila termine meilleur buteur de la Copa avec Monsieur Golazo el Pulga Rodríguez (qui pourrait bien retourner à l’Atlético Tucumán). 2-1 pour Boca, la finale ne peut plus leur échapper. Loin d’être résignés, les joueurs d’Argentinos tentent jusqu’au bout d’égaliser. Ils multiplient les frappes lointaines et sur l’une d’elles, la pépite Fausto Vera fait mouche. Une égalisation tardive pour Argentinos, contraint de dire adieu à la finale comme à son entraîneur Diego Dabove qui devrait rejoindre Racing.

Incertitude en Copa Complemantación 

Leaders de leur poule respective, Newell’s et Central se sont tous deux inclinés. Le premier face à Racing 3-1, les seconds contre Lanús, 2-0. À ce petit jeu c’est donc Vélez qui en profite. Une victoire 3-2 contre Godoy Cruz, permet au Fortín de ravir la première place à des Leprosos qui se doivent de mieux encadrer leurs pépites du milieu de terrain (Sforza, Cacciabue, Moreno) et de revoir leur base défensive. S'il n’y aura malheureusement pas de Clásico Rosarino en finale de cet autre tournoi, on devrait bien y voir les Canallas. Défait mais toujours leader, Central doit attendre le match en retard de Defensa face à Aldosivi pour valider sa place. À moins d’une victoire par six buts d’écart des joueurs de Crespo, c’est bien un alléchant Central - Vélez qui se dessine avant de voir le vainqueur affronter le perdant de la grande finale entre Boca et Banfield.

Alors que trois des quatre finalistes des deux compétitions ont déjà validé leur billet pour une coupe continentale, Banfield, lui, se doit de remporter l’une des deux finales pour valider le sien. Une place en Libertadores si le Taladro s’impose face à Boca ou une place en Sudamericana s’il bat le vainqueur de la rencontre opposant Vélez à Central ou Defensa). De quoi motiver encore un peu plus le Banfield de Sanguinetti à l’heure d’entrer dans l’épilogue d’une Copa qui ne mérite surement pas le nom Diego Armando Maradona.

Les buts

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 classement

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca