Lucarne Opposée - Argentine – Copa de la Liga 2021 : quatre places à pourvoir

Détails: Écrit par : Nicolas Cougot; Catégorie : Argentine; Publication : 7 mai 2021

Il ne reste plus que quatre-vingt-dix minutes à disputer dans la phase régulière de la Copa de la Liga argentine. Et quatre places à distribuer pour les quarts. Avec plusieurs grands à la lutte.

On connait désormais la moitié des qualifiés pour les quarts de finale de la Copa de la Liga argentine. Vélez, premier d’entre tous s’est assuré de terminer à la première place de son groupe. Avec une équipe remaniée en vue de préparer la semaine décisive de Libertadores, le Fortín a guère brillé, mais a donc assuré l’essentiel, s’imposer face à Patronato. Un Patrón qui peut nourrir bien des regrets à la vue d’une rencontre qu’il a souvent dominé (surtout dans les airs) mais qui a buté sur un Alexander Domínguez infranchissable quand il n’était pas sauvé par ses montants. Ce succès assure donc la première place de la Zona B à Vélez qui pourra donc encore faire tourner le week-end prochain et se focaliser sur son ambition continentale.

Derrière Vélez, Boca a profité de la réception de Lanús pour valider le deuxième ticket de la zone. Un Granate à la dérive qui a d’abord fait souffrir un temps les Xeneizes qui paraissaient fatigués. En étant plus mobile, plus agressif, les visiteurs se procuraient les meilleures situations, dont une énorme pour Pepe Sand. Mais faute de concrétiser, le Granate a été puni. En moins de dix minutes, Boca a retourné le sort de la partie, se procurant trois situations claires d’entrée de second acte. Revigoré, Boca a monté les lignes, accentué la pression et retrouvé la précision et la maîtrise. Au bout de celle-ci, le but d’Izquierdoz est venu récompenser les hommes de Russo qui s’assurent donc une place en quarts, soit à la deuxième, soit à la troisième place de la Zona.

estudiantes

Dans la Zona A, le scénario est identique puisque deux équipes ont déjà composé leur billet. Longtemps leader intouchable, Colón a retrouvé le chemin des succès au meilleur des moments après quatre matchs sans victoire. Les hommes d’Eduardo Domínguez n’ont pas forcément brillé face à un Arsenal démobilisé, mais ont su frapper quand il le fallait, se montrer d’une efficacité redoutable. Et s’imposent donc 2-0 pour défendre leur première place lors de l’ultime journée face à Unión dans un clásico qui s’annonce bouillant. Une seule équipe peut encore priver le Sabalero de sa première place, Estudiantes. Sans faire de bruit, les Pinchas ont retrouvé la joie grâce un faiseur de miracles : el Ruso Zielinski. Un entraîneur qui voue un véritable culte à la notion d’efficacité qu’il a faite retrouver à un Estudiantes qui était alors à la dérive. Une équipe qui n’avait pris que six points sur trente-trois possible avant son arrivée et qui vient d’en décrocher vingt-deux sur trente-six possibles, n’encaissant que huit buts et terminant sept de ces douze matchs sans en encaisser. Des chiffres fous, des exploits comme retourner River en infériorité, s’imposer à Rosario face à Central pour la première fois depuis vingt ans. Le tout donc en ramenant l’essence d’Estudiantes, cette capacité à gérer le tempo des rencontres, à saisir sa proie et l’enserrer quand il le faut. Dernière victime, Platense, coulé en cinq minutes en fin de premier acte et donc deuxième place décrochée en même temps que le León se retrouve des ambitions.

Quatre places à distribuer

Deux qualifiés par zone, il ne reste donc plus que deux tickets à distribuer pour les quarts. Et parmi les équipes à la lutte, beaucoup de grands. Premier en danger, River, qui glisse à la quatrième place, doublé par un San Lorenzo qui a semble-t-il trouvé la cadence. La bande à Gallardo est apparue fatiguée face à Banfield, sans envie, sans jus, sans idées. El Muñeco a procédé à quelques modifications, effet calendrier, mais va devoir aussi trouver de nouvelles solutions. Car Banfield a parfaitement ciblé les circuits des Millonarios, bloquant notamment les couloirs animés par Angileri et Montiel. Certes River aurait pu bénéficier d’un penalty qui aurait sans doute tout changé, a souvent contrôlé le rythme de la rencontre et manqué de chance (deux poteaux), mais a une fois encore manqué d’efficacité et l’a payé. Ce succès des hommes de Sanguinetti leur permet de reprendre espoir dans une course folle. Folle car elle concerne six équipes qui se tiennent en deux points. Parmi ces équipes : Racing, qui a raté l’occasion de prendre son destin totalement en main en trouvant le moyen de tomber face à Central Córdoba, bien qu’une victoire face à San Lorenzo en clôture pourrait lui permettre de se placer dans le top 4. Central qui a totalement écrasé le clásico rosarino face à un Newell’s bien pâle, et pourrait bien profiter des divers affrontements entre concurrents directs lors de l’ultime journée pour s’installer dans le carré final.

talleres

En Zona B, le suspense est quasi identique. Dans la roue de Boca, Talleres peut à la fois doubler Boca et décrocher la deuxième place, mais aussi sortir du top 4 en cas de défaite face à Lanús. Et là encore, le quatrième, Unión, ne compte que trois points d’avance sur le huitième, l’Atlético Tucumán. Dans cette cohue de prétendants aux quarts de finale, on retrouve ainsi un autre géant, Independiente. Le Rojo a eu beau changer de système face au Decano, mais n’a pas su mettre fin à sa mauvaise série. Julio César Falcioni a beau changer, défense à trois, à quatre, à cinq, pointe unique, deux attaquants, Independiente n’arrive pas à développer de jeu. Le 4-4-2 choisi face aux hommes d’Omar de Felippe n’a pas fonctionné, le Decano appuyant notamment sur les ailes pour générer du danger. Et a contrôlé la rencontre, bien aidé par les nombreuses erreurs techniques des hommes de Falcioni, profitant du moindre contre pour faire trembler l’arrière-garde du Rojo. Sur l’un de ces contres, l’Atlético Tucumán inscrit le seul but de la rencontre, le but donc qui pourrait priver Independiente d’une place en quarts.