River donne une leçon tactique lors du sommet de la 17e journée et s’envole au général pendant que Boca se rapproche de la deuxième place.

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Il est des matchs qui redonnent le sourire, le choc opposant Talleres à River Plate en fait partie. Un Kempes rempli bien au-delà du quota accordé (50% de la capacité du stade), un recibimiento comme seule l’Argentine sait les offrir et un duel entre jumeaux, le Cacique Medina poussant – sans doute sans le vouloir – le mimétisme jusqu’à être habillé de l’exacte même manière que son mentor Marcelo Gallardo. Sur le terrain, tout a commencé comme toujours, par un éclair de Julián Álvarez qui, dès la deuxième minute, passait à un Herrera près d’ouvrir la marque sur un corner direct. River semblait s’installer dans la rencontre, ne laissant pas la T toucher le ballon, mais un geste fou de Felipe Peña avait comme conséquence directe que les Millonarios allaient devoir jouer plus de quatre-vingt-trois minutes en infériorité numérique. Marcelo Gallardo ne changeait cependant pas ses hommes, faisant glisser Enzo Pérez en défense centrale, ne laissant que son diamant faire le travail de pressing seul devant. Un pressing constant, aidé notamment par les sorties de Palavecino et surtout un quadrillage du terrain quasi parfait qui ne laisse finalement que peu d’opportunités à Talleres, si ce n’est quelques percées d’un Valoyes toujours aussi percutant et quelques miracles d’un Michael Santos auteur de la meilleure occasion pour la T.

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Au fil des minutes, River a repris le contrôle, a fini par faire oublier l’infériorité numérique. Et a frappé. D’abord par Álvarez qui contraignait Guido Herrera à un immense arrêt, ensuite par Robert Rojas, après une combinaison parfaitement préparée sur coup franc. On jouait la 42e minute, le piège s’était refermé sur le Kempes, River rentrait en tête aux vestiaires. À leur retour, Enzo Pérez retrouvait le milieu, replacé pointe basse/rampe de lancement, pendant que Maidana prenait l’axe défensif aux côtés d’un excellent David Martínez. Et l’emprise de la bande au Muñeco ne cessait de s’accroître, l’infériorité numérique de disparaître. River contrôlait les offensives adverses, Armani veillait sans être véritablement contraint à des parades exceptionnelles, la leçon tactique se poursuivait, Talleres demeurant impuissant. À vingt-cinq minutes de la fin, Gallardo lançait Braian Romero pour accompagner Julián Álvarez devant. Moins de dix minutes plus tard, ce dernier récupérait un ballon dans ses trente mètres et accélérait, inarrêtable filait vers le but pour offrir le but du 2-0 à Romero. La leçon du maître à l’élève était terminée, River s’impose 2-0, son diamant montrant une fois encore que l’Argentine est désormais bien trop petite pour lui.

Avec ce succès, River s’échappe donc encore en tête de la Primera División, comptant désormais sept points d’avance sur la T, neuf sur un duo BocaLanús. Un Boca vainqueur de Godoy Cruz et qui prend place sur le podium de la table annuelle, à la place de Talleres, et récupère pour l’instant un spot en Libertadores 2022. Le trio doit tout de même se méfier car derrière eux, si Estudiantes décroche à son tour, Vélez fonce, restant à deux longueurs de Boca qu’il accueille ce week-end pour l’immense choc du week-end. Car oui, aussi folle soit la Primera División 2021, son rythme n’est pas près de faiblir.

Résultats

Platense 1 – 1 Rosario Central

Unión 1 – 1 Racing

Patronato 3 – 3 Defensa y Justicia

Central Córdoba 1 – 2 Vélez Sársfield

Arsenal 0 – 1 Gimnasia

San Lorenzo 1 – 3 Lanús

Estudiantes 1 – 1 Atlético Tucumán

Banfield 1 – 4 Huracán

Boca Juniors 2 – 1 Godoy Cruz

Argentinos Juniors 3 – 1 Colón

Newell's Old Boys 0 – 0 Aldosivi

Independiente 1 – 1 Sarmiento

Talleres 0 – 2 River Plate

 

Photos : 2021 Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.