Dans un combat à cinq voire six pour le titre, l’antépénultième journée était celle du tournant décisif. Car l’heure était venue d’affirmer ses ambitions sur le terrain pour rentrer de la meilleure des manières dans le sprint final.

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Alors qu’il ne reste plus que six points à prendre pour chacun des leaders du Transición, Colo-Colo a fait un pas de géant vers le titre ce week-end. Pourtant, sur le papier, rien n’était fait à l’heure de se déplacer à Viña del Mar pour y affronter un Everton plus que jamais à la lutte et plus que jamais dangereux. Les hommes de Vitamina Sánchez n’avaient en effet plus perdu dans leur Sausalito depuis mai dernier et la venue….de Colo-Colo.

Après une minute de silence d’une intense émotion en hommage à Luis Maria Bonini, le match pouvait débuter, Pablo Guede en tribunes observant son Cacique. L’observation, il n’y en aura pas entre les deux formations. Après une énorme occasion pour Rivero, servi d’un amour de caviar de Valdivia, qui butait sur Lobos, une mauvaise relance des blancs était parfaitement exploitée par les Viñamarinos qui dessinaient un triangle parfait dont le rebond laissé par Agustín Orión sur l’intérieur du gauche de Mugni permettait à Patricio Rubio d’ouvrir le score dans le but vide. La réplique ne tardait pas, elle prenait la forme d’une demi-volée surpuissante de Julio Barroso dans la lucarne de Lobos. La course poursuite ne faisait que commencer, les deux formations montrant surtout leurs qualités offensives, le grand nombre de joueurs à vocation offensive aidant en cela. Mais les portiers des deux camps résistaient jusqu’en seconde période et une merveille du Pajarito Valdés dont la frappe violente surprenait un Lobos peu inspiré. De quoi décourager les Ruleteros ? Loin de là. En mai dernier, lors de la dernière défaite d’Everton à domicile, Raúl Becerra avait retardé l’échéance en égalisant dans les ultimes instants. Cette fois, c’est à dix minutes de la fin qu’il est venu placer sa tête dans la lucarne d’Orión. Malheureusement pour lui et les siens, comme en mai dernier, Colo-Colo attendait les tout derniers instants pour décrocher la victoire cette fois sur une demi-volée croisée parfaite d’Octavio Rivero sur un délice de centre d’Orellana. Colo-Colo s’impose de nouveau 3-2 à Sausalito et prend seul les commandes du tournoi à deux journées de la fin.

Si Colo-Colo est seul devant, c’est que comme Everton sa victime, les autres leaders ont trébuché quand ils ne sont pas tombés. En clôture de la journée, Unión Española n’a pas réussi à se défaire de Temuco alors que les hommes de Palermo pensaient avoir fait le plus dur en fin de premier acte sur un but de Gustavo Canales. Malheureusement pour les Hispanos, les visiteurs ont obtenu le résultat qu’ils étaient venus chercher, un match nul, grâce à une égalisation de Mathias Riquero. Les hommes de Palermo décrochaient ainsi, ils voient Colo-Colo prendre deux points d’avance au pire des moments. Car le prochain déplacement d’Unión Española à La Florida s’annonce des plus dangereux, Audax Italiano ayant frappé très fort ce week-end et s’étant désormais pris à rêver de titre.

À l’Estadio Nacional, les Tanos rendaient visite à une Universidad de Chile à la recherche d’un bicampeonato. Et les hommes d’Hugo Vilches n’ont pas fait dans le détail. Il ne fallait que 18 secondes pour qu’Ariel Martínez file droit au but et ouvre le score pour les visiteurs. 60 secondes plus tard, Cristian Vilches fauchait Sergio Santos qui filait seul au but et voyait rouge. 0-1, à 10 contre 11 dès la 2e minute. Départ cauchemardesque par excellence. Ángel Hoyos ne changeait rien à son organisation, Audax en profitait alors et contrôlait la partie. 14e minute de jeu, centre de Carrasco, reprise de Sergio Santos seul au deuxième, 2-0. 22e minute, corner de Carrasco, tête de Fernández, 3-0. Affaire pliée malgré les tentatives de retour de la U et quelques polémiques pour des penalties non sifflés, d’autant qu’à l’heure de jeu, Gonzalo Jara voyait rouge à son tour et laissait les siens à neuf. Conséquence, Audax Italiano reprend la U au classement, tous deux sont à trois points du leader Albo.

Loin derrière, 2017 restera l’année de la débâcle pour l’Universidad Católica qui signe une quatrième défaite consécutive et sait d’ores et déjà que Mario Salas ne poursuivra pas l’aventure en 2018. Tout sera à reconstruire au sein d’un club qui décrochait son premier bicampeonato de l’histoire il y a à peine un an. L’autre point chaud restera donc la lutte pour la survie qui concerne principalement trois équipes : Curicó Unido qui s’accroche tant bien que mal et dont la victoire face à Huachipato lui permet de souffler quelque peu avant de se rendre au Monumental et surtout Palestino et les Santiago Wanderers, séparés de trois points et qui s’affronteront lors de l’ultime journée du Transición…

Les buts

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.