Il ne reste plus que 90 minutes à disputer dans le Transición 2017 et l’identité du champion reste encore à connaître. Car si Colo-Colo est idéalement placé, Hispanos et Azules n’ont pas encore déposé les armes.
Il y avait deux énormes points chauds lors de cette avant-dernière journée du Transición chilien : le titre et la lutte pour le maintien. Ce dimanche, les regards oscillaient entre deux villes, Santiago, entre La Florida où Audax Italiano accueillait Unión Española et le Monumental où Colo-Colo recevait Curicó Unido, et Concepción pour un duel d’universités entre Campanil et Chuncho. Entre un promu qui joue sa survie, un affrontement direct entre deux candidats au titre et un duel entre deux formations qui pour l’une joue une place en Sudamericana, pour l’autre joue le titre, il y avait de la tension sur les trois terrains. Présente à l’Ester Roa, cette tension profitait à la U qui dominait le début de partie face à un Campanil pressé dans son propre camp. Les hommes d’Hoyos allaient ainsi ouvrir logiquement le score en milieu de premier acte lorsque sur un coup franc de Jonathan Zacaría, Mauricio Pinilla déviait le ballon et provoquait la faute de main de Cristián Muñoz qui profitait à Sebastián Ubilla. Dans la minute, el Conejo passait à un rien de doubler la mise et tuer définitivement le match. Ce n’était que partie remise, les débordements incessants des Azules allaient payer lorsque sur un centre de Pinilla, Ubilla récupérait la balle et offrait à Lorenzetti le but du break largement mérité. Au retour des vestiaires, Ubilla avait laissé sa place à David Pizarro et Escobar voyait rouge, l’affaire était alors pliée, d’autant qu’à l’heure de jeu, Pinilla lançait Zacaría pour le 3-0. La U assurait ainsi sa victoire, la réduction du score d’Hugo Droguett en toute fin de partie ne changeait rien. Il fallait alors surveillait ce qu’il se passait à Santiago.
Du côté de La Florida, après une entame de match en faveur des « locaux » qui sollicitaient Diego Sánchez à deux reprises, les hommes de Martín Palermo ont ensuite pris les choses en main pour dominer la partie, emmenés notamment par un Pablo Aránguiz dans tous les bons coups. La domination était totale, les vagues rouges s’abattaient sur les buts de Peric mais les filets ne tremblaient pas, laissant monter une certaine tension. Il fallait attendre le dernier quart d’heure pour voir enfin les Hispanos ouvrir logiquement le score, logiquement par Aránguiz. Le plus dur était fait, Audax Italiano ne se montrait pas capable d’être un minimum dangereux pour espérer quoi que ce soit, Jose Luis Sierra, fils de, pouvait alors plier l’affaire en toute fin de partie, les Hispanos s’affirment comme le principal rival de Colo-Colo. Encore faudra-t-il pour cela que les hommes de Guede cèdent. Dans un Monumental plein et prêt à célébrer un titre avant le dénouement final (plus de 38 000 spectateurs), les Albos ont parfois souffert mais assuré l’essentiel en venant à bout du promu Curicó Unido. Pour cela, le Cacique a pu compter sur son magicien, Jorge Valdivia, une fois encore dans tous les bons coups. Le Mago servait d’une merveille de passe Octavio Rivero à la demi-heure et faisait chavirer une première fois le Monumental, concluant une première demi-heure tendue au cours de laquelle Rivero avait déjà gâché un délice d’ouverture du Mago mais où les visiteurs avaient fait passer deux frissons dans les échines blanches, les deux part Zúñiga. On pensait que le but allait libérer les hommes de Guede. Il n’en fut rien. Car juste avant la pause, Alfredo Ábalos envoyait une petite frappe enroulée à ras de terre qui surprenait Agustín Orión et se logeait dans le petit filet opposé. À la pause, rien n’était fait. Alors, les hommes de Guede revenaient avec d’autres intentions et allaient fait passer un orage sur les cages du promu. Valdés allumait Deschamps de loin, sur le corner qui s’en suivait Zaldivia redonnait l’avantage aux siens. Colo-Colo ne desserrait pas son étreinte. À peine le temps d’engager qu’Esteban Paredes surgissait sur un nouveau corner pour réussir le break. Cette fois, Colo-Colo pouvait filer vers la victoire et laissait alors son adversaire faire ce qu’il pouvait avec le ballon. Ce choix aurait pu coûter cher lorsqu’à l’entrée des dix dernières minutes, Alfredo Ábalos nettoyait la lucarne d’Orión et laissait passer l’ombre d’un doute. Mais les hommes de Guede allaient tenir bon, Orión les sauvant notamment sur une dernière situation chaude. Ils ne sont désormais qu’à 90 minutes de leurs 32e titre, les 90 plus longues de la saison.

Sous tension, Curicó Unido, Santiago Wanderers et Palestino le seront une semaine de plus. Le promu dispose d’une courte avance sur le duo qui se tient en deux points. Les Wanderers ont raté une belle occasion de doubler le Tino ce week-end. Pendant que les hommes de Germán Cavalieri coulaient en seconde période face à la Católica, le Decano n’a pas su se défaire de Temuco, repris quasiment dans l’instant suivant l’ouverture du score de Jean Paul Pineda sur penalty, et ne concrétisant pas leur écrasante domination par une victoire, Enzo Gutiérrez manquant le penalty de la victoire à l’heure de jeu. Le Decano actuellement barragiste (l’adversaire sera La Calera), espère ne pas le regretter la semaine prochaine.
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