Nouveau week-end de débordements au Chili. Pendant que le clásico opposant Colo-Colo et Católica tournait au fiasco, le reste du pays tentait de faire vivre son football.

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Chili – Primera División 2020 : ¡Vuelve el fútbol! 

On attendait ce choc avec une immense impatience. On aura eu évidemment quelques éléments de réponse en termes de football, mais on en retiendra surtout les nouveaux débordements qui ont fait stopper ce premier clásico de l’année, celui opposant Colo-Colo et Católica. On ne reviendra pas ici sur les faits qui se sont déroulés en tribunes et eu des conséquences sur le terrain et le sort de la rencontre, pour se focaliser sur ce qu’il s’est passé dans le jeu pendant un peu plus de 70 minutes. Un clásico qui s’est déroulé dans un stade fortement dépeuplé, réponse de l’ANFP aux nombreux incidents touchant le pays ces dernières semaines, et qui a rapidement souligné la supériorité de la Católica. Le début de rencontre était à l’avantage des Cruzados qui portaient le danger notamment grâce aux percées de Puch et Aued, laissant les Albos, tout de noir vêtus, se montrer menaçant principalement sur corner. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux que les hommes de Mario Salas se procuraient leur plus belle occasion, Insaurralde envoyant un ballon qui trainait dans la surface sur la transversale de Dituro. Dans la continuité, symbole de l’équilibre fragile de ce Colo-Colo, Edson Puch s’en allait droit vers le but de Cortés et semblait fauché par Leo Valencia. Après révision à la vidéo, l’arbitre de la rencontre (que l’on entendait parfaitement à la télévision lors du direct) justifiait que le meneur de jeu de Colo-Colo avait d’abord touché le ballon pour ne pas siffler penalty. La Católica menait aux points à la pause, elle allait convertir cela en but d’entrée de deuxième acte. Un nouveau ballon récupéré dans le camp colocolino, Fuenzalida lançait Lezcano qui avait tout le temps d’ajuster son centre pour Aued. 1-0. Sans réaction, Colo-Colo subissait alors, les visiteurs contrôlaient totalement la partie, Pinares pliait l’affaire avant que la barra de Colo-Colo ne se charge de faire stopper la rencontre. Sportivement parlant, le match a depuis été donné gagnant à la Católica qui reste donc seul leader, avec quatre victoires en autant de match. De son côté, le Cacique ne compte que trois petits points, Mario Salas, qui vient de fêter ses quatorze mois à la tête du club, est plus que jamais sur la sellette.

Il ne reste plus qu’une équipe qui peut espérer rejoindre les hommes d’Ariel Holan au sommet du championnat : Audax Italiano. En déplacement au Santa Laura pour un nouvel épisode du clásico de colonias, les Itálicos de Francisco Meneghini ont parfaitement exploité les situations qui leur ont été offertes. Nicolás Orellana s’est amusé de la sortie de Diego Sánchez pour ouvrir le score, Jesús Ramírez a doublé la mise après l’égalisation de Cristian Palacios, et les visiteurs ont ensuite pu profiter du manque d’adresse des joueurs d’Unión Española et compter sur un Joaquín Muñoz parfait dans ses cages lorsque les Hispanos de Ronald Fuentes réglaient la mire. Avec un match de retard, Audax Italiano se retrouve donc à trois points du leader, dans le wagon des équipes à trois victoires.

À ses côtés, on trouve ainsi La Calera, Curicó Unido, Antofagasta et l’Universidad de Chile. Les Torteros sont allés s’imposer à Concepción grâce à une énorme boulette du portier de la U de Conce, Guillermo Reyes, qui a probablement concédé le penalty le plus stupide de ce début d’année. La Calera a parfois montré des séquences de jeu collectif assez exceptionnelles mais aussi exposé bien des carences défensives qui auraient mérité d’être mieux exploitée par un Deportes La Serena très convaincant quand le jeu, le style Francisco Bozán s’affirmant jour après jour. De leur côté, les Pumas d’Antofagasta ont donné une leçon d’efficacité et de jeu direct à Iquique (4-0), emmenés par un Eduard Bello définitivement de retour. Reste enfin l’exploit de la semaine, celui signé par l’Universidad de Chile. À Valparaiso, les Azules ont encore montré leur caractère et leur grande efficacité. Une efficacité qui repose notamment sur les facteurs X que sont Walter Montillo et surtout Pablo Aránguiz, un caractère qui leur permet de résister à l’adversité. La U s’est retrouvée menée à la pause, a joué pendant près d’une heure à dix contre onze, pendant plus de dix minutes à neuf contre onze, sans pour autant que les Wanderers ne parvienne à la faire exploser. La faute à un manque de justesse des offensifs du Decano et à une grande prestation de Fernando De Paul lorsque les Wanderers ont réussi à trouver le cadre. Et voilà comment de moribonde en 2019, inquiétante sur ses premières sorties en 2020, la U s’est retrouvé une équipe et des ambitions.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.