Derrière une Católica qui semble intouchable, la course au podium anime le premier tiers du championnat. Une course à laquelle Colo-Colo, à la dérive, ne participe pas.
Inside Everton de Viña del Mar – Universidad Católica
Peut-être le match le plus attractif de Primera A du weekend : Everton et sa solide défense reçoit les vainqueurs du dernier championnat et actuel leader Universidad Católica. Les deux équipes restent sur une victoire : les Auriazules d’Everton ont défait l’équipe d’O’Higgins à Rancagua. Les Cruzados se sont imposés face à l’Audax Italiano entraîné par l'Argentin Francisco Meneghini (ex analyste vidéo de Jorge Sampaoli). Les visiteurs de l’Universidad Católica ont joué la Copa Libertadores cette semaine, match nul contre l’América Cali en Colombie ce qui peut expliquer la présence de nombreux jeunes dans le schéma en 3-5-2 d'Ariel Holan. L’équipe alignée est presque l’équipe B ce qui n’est pas vraiment une surprise aux vues des échéances en Libertadores. Javier Torrente, entraîneur d'Everton aligne quant à lui son équipe type.
Le match débute en fanfare avec de nombreuses occasions côté Everton qui effectue un pressing haut et récupère beaucoup de ballons et se rue à l'attaque. Plusieurs frappes, corners et coup francs excentrés qui ne donnent rien. Il faut attendre la 19e minute pour voir la plus grosse occasion de cette première mi-temps : Cuevas déborde sur l’aide droite et dépasse Asturillo commet une faute à l’intérieur de la surface. Penalty pour les ciels et or. Cuevas s’élance pour tirer et place le ballon sur la barre transversale d’une puissante frappe. Jusqu'à la fin de la première mi-temps, Cuevas insiste, percute, dribble et déborde. Il dépose un centre en bonne position sur Alvaro Madrid qui termine dans les mains du gardien Dituro. La formule se répète cette fois ci avec un centre en retrait pour Rodrigo Echeverria (homme le plus en jambe de cette première mi-temps côté Everton), il commet une erreur, mais parvient à servir le ballon a Cerato qui envoie le ballon en dehors des cages. Mauvaise mi-temps de la Católica qui fait peine à voir jouer, peu d'enchaînements et de combinaisons en mouvement, manque d'inspiration dans les transitions offensives avec zéro tir en première période.
Au retour des vestiaires, Holan surprend tout le monde avec son coaching et envoie l'artillerie lourde en réalisant ses cinq changements d'un coup. Il change de dispositif avec un passage en 3-4-3 et l’entrée en jeu de titulaires habituels. Il y a ainsi plus d'animations et de mouvements dès l'entame du second acte. Fernando Zampedri, tout juste entré en jeu presse le gardien Johnny Herrera qui veut relancer court, le ballon est contré par l’attaquant… Ouverture du score des Cruzados. S'ensuivent alors les minutes les plus folles du match. Réaction immédiate des locaux. Fernando Saavedra le milieu d’Everton réalise une belle ouverture en direction de Cuevas sur l’aile gauche, qui laisse un rebond et envoie un missile du gauche dans la lucarne qui fusille le gardien argentin, poteau rentrant. GOLAZOOOO !!! crient les dirigeants d’Everton. Le drapeau se lève, le doute flotte un instant dans le stade mais le but est finalement validé après révision par le VAR. Il s’en est fallu de peu. 1-1. Moins de cinq minutes plus tard, profitant de l'inspiration et du boost de la récente égalisation, Cerato, l’attaquant argentin d’Everton, reçoit un long ballon depuis la défense, Carlos Salomon juge mal la trajectoire et se rate en essayent de dégager le ballon de la tête, l'attaquant se joue du défenseur et anticipe la sortie du gardien. Le lob parfaitement exécuté termine au fond des filets. Everton reprend l'avantage.
L'entrée des remplaçants côté Católica fait du bien et ils arrivent à se créer des occasions, les circuits de passes sont mieux organisés et le jeune Saavedra est à la baguette pour la relance. À vingt minutes du terme, Luciano Aued effectue un centre en direction de Zampedri qui dispute le ballon avec Zuniga. Le ballon rebondit sur la main du latéral gauche, l'arbitre siffle un autre penalty. Aued transforme la balle d’égalisation : 2-2, « La Franja » revient miraculeusement dans le match. Les deux équipes semblent alors fatiguées, l’intensité diminue, mais on sent que chaque camp se sort les tripes dans les dernières minutes. À la 89e minute, le dernier frisson de la partie : une passe de César Pinares parvient à Diego Valencia qui ne peut aller jusqu'au bout grâce à une intervention ferme de la défense. Les joueurs d'Everton ne parviennent plus à pénétrer dans le camp de la Católica, qui se satisfait du point du match nul. Les Cruzados peuvent désormais se focaliser sur le déplacement à Porto Alegre pour tenter d’aller chercher un résultat pour confirmer la victoire du match aller 2-0. Après son match encourageant contre les leaders de la Primera A, Everton peut nourrir certains espoirs dans la conquête de nouveaux horizons, en visant les places qualificatives pour la Sudamericana.
La U s’effondre, deux Unión en profitent
Par Nicolas Cougot
Colo-Colo au repos, le week-end a vu un autre géant chuter. Au Santa Laura, la U de Chile a sombré défensivement (et un peu offensivement). Malgré un Joaquín Larrivey danger numéro 1 (et une nouvelle fois buteur), les hommes de Caputto n’ont pas l’équilibre nécessaire pour résister aux équipes les mieux armées. Alors Unión Española a appuyé où ça faisait mal, sur les ailes, dans le dos d’une ligne de milieu rapidement désorganisée, et s’est procuré une multitude de situations, frappé à quatre reprises les montants (dont un improbable double poteau pour Fritz) mais a décroché une victoire nette et sans bavure (3-1). Une victoire qui permet aux Hispanos de doubler la U et ainsi rester au contact de La Calera, tranquille vainqueur à Iquique, mais à distance respectable de la Católica.
Derrière, on notera le réveil d’O’Higgins qui en passe quatre à la U de Conce et s’offre ainsi une deuxième victoire en trois matchs pour remonter au classement, et le nouveau but de Chupete Suazo qui ne permet malheureusement pas à La Serena de ramener mieux qu’un nul de son déplacement à Talcahuano, mais qui lui permet de revenir à trois points d’un Colo-Colo plus que jamais au bord du précipice.
Les buts
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