Pendant que la Católica continue d’écraser le football local, les deux autres géants avaient rendez-vous au Nacional pour un Superclásico qui pouvait s’avérer déjà décisif pour l’avenir à court terme des deux protagonistes.

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On l’attendait avec impatience. D’une part car un Superclásico est toujours un incontournable d’un tournoi, d’autre part car la U et Colo-Colo jouaient une grande partie de leur tournoi sur ce match (surtout Colo-Colo). En embuscade au général, l’Universidad de Chile pouvait en effet reléguer son grand rival à dix points en même temps qu’elle resterait au contact d’une Católica. Finalement, après quatre-vingt-dix minutes assez poussives dans l’ensemble, ni l’un ni l’autre ne pourra être véritablement satisfait. À l’exception sans doute d’Esteban Paredes, auteur du premier but de ce Superclásico n°187, parfaitement servi par Mouche avant la fin du premier quart d’heure sur l’une des rares offensives du match. Car ce but, son seizième en dix-sept Superclásicos disputés, lui permet d’égaler un record vieux de 54 ans et propriété de Carlos Campos. Un bien finalement assez heureux pour des Albos qui n’avaient pas la possession et semblaient surtout inférieurs collectivement à des Azules qui cherchaient à appuyer sur le côté mais ne parvenaient jamais à véritablement trouver leurs attaquants.

Les choses ont ensuite quelque peu changé au retour des vestiaires, l’entrée de Gonzalo Espinoza donnant un surplus au milieu qui profitait immédiatement à une U qui pressait alors plus haut et récupérait des ballons plus dangereux. Le nouvel entrant égalisait et semblait alors lancer le retournement du scénario. Car la U dominait toujours, utilisant les mêmes circuits, mais sans pour autant trouver la justesse nécessaire à être dangereuse. Pire pour elle, les offensives adverses étaient souvent plus tranchantes (bien que plus rares). Sur l’une d’elles, un amour de centre de Matías Fernández était gâché par Nico Blandi qui, seul à six mètres du but, manquait le cadre. L’occasion d’assommer le Superclásico était passée pour Colo-Colo qui allait à son tour souffler lorsque Larrivey se présentait seul face à Cortés mais, faute d’une conduite de balle de qualité, ne pouvait ajuster le portier colocolino. Les deux formations se quittent donc dos à dos, la U n’a pas vaincu le Cacique depuis sept ans, et manque l’occasion de faire la belle affaire du week-end.

Car pendant ce temps, Unión La Calera et Deportes Antofagasta ont vécu des week-ends différents sur le plan des émotions mais similaire en termes de points pris. Menée au score sur deux banderilles de Cobresal, La Calera est parvenue à remonter deux buts de retard pour sauver le point du nul alors que du côté des Pumas, faute d’avoir tué le match en première période et bien que menant de deux buts, on a dû se contenter du partage des points face à Audax. Bilan, ils sont deux à en profiter : Unión Española qui continue de fructifier en déplacement en s’imposant à Concepción une semaine après sa victoire à San Carlos de Apoquindo, et Universidad Católica qui se montre enfin plus efficace que la semaine passée et punit Coquimbo pour conserver son avance au classement.

Les buts

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.