Pendant que la Católica était au repos, les deux autres géants de Santiago s’affrontaient au Monumental. Et si Colo-Colo confirme son retour, la U commence à inquiéter.
Diego Rivarola, Arílson et Carlos Garrido. Ces trois noms ne parleront pas à tous, ils sont gravés dans la mémoire des supporters de l’Universidad de Chile. Car le 9 septembre 2001, ces trois joueurs sont les buteurs d’un succès de La U face au grand rival Colo-Colo au Monumental. Le dernier succès en date. Près de vingt ans après celle-ci, les nouvelles retrouvailles entre les deux géants en reconstruction signifiaient surtout pour l’un, comme pour l’autre, la possibilité de véritablement entériner cette reconstruction, lui offrir des bases solides. Alors, comme souvent sur un Superclásico disputé au Monumental, Colo-Colo a cherché à s’imposer en patron dès les premières minutes, Iván Morales se procurant la première situation d’entrée de partie pour les locaux. On pensait alors être partis pour un Superclásico intense et fou. On a rapidement été douchés. Car la suite a vu les deux équipes se regarder, se méfier l’une de l’autre et peiner à trouver un moyen de donner une once de folie à la rencontre. Certes, Colo-Colo a plus essayé que la U : une percée de Gabriel Costa a généré la première polémique VAR, la main de Camilo Moya dans la surface étant « annulée » par une faute préalable de l’attaquant du Cacique. On retiendra ensuite deux timides tentatives de la U et une transversale qui résonne en fin de premier acte sur une tête de Maximiliano Falcón et donc une légère domination aux points de Colo-Colo. Cette domination reprenait en deuxième période, sans pour autant se traduire par une avalanche d’occasions mais en soulignant tout de même que le Cacique semble bien plus avancé dans sa reconstruction. Gustavo Quinteros a perdu Martín Rodríguez sur blessure, mais Ignacio Jara, entré à sa place, s’est rapidement mis en évidence, se procurant notamment une énorme occasion d’ouvrir la marque. Puis Gabriel Costa a cru y parvenir avant de voir son but refusé pour hors-jeu avant qu’enfin, l’un des hommes clés du système de Quinteros, Leonardo Gil, n’ouvre enfin la marque et libère les siens à vingt minutes de la fin. La réaction de la U ? Toujours aussi timide, une tête de Carrasco et une frappe de Sandoval qui ont permis à Brayan Cortés de se montrer mais tout cela était bien trop insuffisant pour espérer quoi que ce soir. Conséquence, cela fait donc vingt ans que la U n’a plus gagné au Monumental et pire, huit qu’elle n’a plus remporté le moindre Superclásico.
Si cette victoire continue d’entretenir le doute sur le futur de Dudamel chez les universitaires, elle a surtout offert la première place provisoire au voisin, une première depuis deux ans. Provisoire cependant car Audax Italiano fait mieux que résister. Les hommes de Pablo Sánchez ont rapidement ouvert le score face au promu Melipilla mais ont ensuite connu bien des difficultés à conserver cette avance face à des « visiteurs » (le match avait lieu à Rancagua et non à La Florida, antre d’Audax) emmenés par un excellent Matías Vidangossy, qui auraient pu revenir, Gustavo Guerreño gâchant deux énormes situations en première période. Mais Audax a donc tenu et repris les commandes juste avant d’aller défier une Unión Española qui n’avance pas (un point en quatre matchs) lors d’un clásico de colonias qui s’annonce passionnant ce week-end.
Derrière Audax et Colo-Colo, la Católica attend, au repos le week-end dernier, alors que La Calera est tombée à Rancagua face aux vrais hôtes du Teniente, O’Higgins. Des Cementeros qui doivent encore se demander comment ils ont pu perdre un match qu’ils ont totalement dominé, frappant à trois reprises les montants (dont une double transversale d’entrée de match) et butant sur un excellent Batalla. Une piste ? Le fait d’avoir oublié Marcelo Larrondo, ancien de la maison et principal acteur des rares vraies opportunités des Celestes, mais unique buteur de la rencontre à l’entrée du dernier quart d’heure. Reste que tout est encore très resserré, personne ne parvenant à s’extirper de la masse. Seule grande déception, les Wanderers qui enchaînent une quatrième défaite de rang en autant de sorties et commencent à prendre du retard.
Les résultats
Curicó Unido 1 – 1 Everton
Deportivo Antofagasta 2 – 1 Cobresal
La Serena 0 – 0 Unión Española
O’Higgins 1 – 0 Unión La Calera
Santiago Wanderers 1 – 2 Ñublense
Colo-Colo 1 – 0 Universidad de Chile
Audax Italiano 1 – 0 Melipilla
