Alors que Palestino fonce sur la tête du classement, celle-ci ne craque pas. La pression s’intensifie, les points commencent à coûter cher.

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À une grosse semaine d’un Superclásico qui s’annonce des plus tendu, Colo-Colo a joué à se faire peur face à un Audax Italiano pourtant mal embarqué. Il a en effet fallu un final dingue avec un but aux portes de la centième minute pour que le Cacique s’impose dans son premier match sans son pibe/facteur X Pablo Solari. Le match a été marqué par une nouvelle interruption provoquée par des barras de Colo-Colo dans les tribunes du Teniente, après avoir déjà marqué l’avant-match par de violents affrontements entre factions. Sur le plan du football, le premier acte a été globalement dominé dans le jeu par les hommes de Quinteros même si la meilleure situation fut sans doute pour Matías Sepúlveda côté Tanos qui a nécessité l’intervention de Brayan Cortés. Colo-Colo finissait par prendre l’avantage à vingt minutes de la fin par son goleador Juan Martín Lucero, pensant alors avoir fait le plus dur, mais se faisait rapidement reprendre lorsque Michael Fuentes surprenait la défense des Albos. Le match semblait donc condamné à un résultat nul, le quatrième en cinq matchs pour Colo-Colo, jusqu’à une dernière situation et un penalty accordé aux visiteurs, validé après intervention du VAR. Gabriel Costa, qui manquera le Superclásico en raison d’un avertissement reçu juste avant la pause, offrait alors les trois points au Cacique, qui reste leader.

Ces trois points permettent à Colo-Colo de résister à un retour de la meute des poursuivants. À commencer par Ñublense qui s’en est allé punir la U. Le match a longtemps été animé, surtout par les deux gardiens qui ont repoussé tout ce qui se présentait à eux en première période, Nicola Pérez gagnant aux points avec quelques arrêts importants, en particulier devant Pedro Ojeda à la demi-heure ou face à Morales d’entrée de second acte, au moment où la U semblait tout donner. Le piège s’était refermé, Patricio Rubio entrait en action peu avant l’heure de jeu, lancé dans le dos d’une défense bien trop lente et mal positionnée, il s’en allait battre Campos en deux temps. Ce seul but du match assommait une U qui ne se procurait ensuite aucune véritable occasion et continue de s’enfoncer au classement, ne parvenant pas à prendre le large sur les places de relégables.

Si la U ne joue évidemment pas le titre cette saison, sa cousine de Santiago, la UC en semble désormais définitivement écartée. À la Granja, face à un Curicó bien calé dans la roue de Ñublense à la poursuite de Colo-Colo, les hommes d’Ariel Holan ont pourtant parfaitement débuté le match : une combinaisait Chapita Fuenzalida – Mauricio Isla permettait à Luli Aued d’ouvrir le score, trois minutes plus tard, Marcelino Núnez offrait le but du 2-0 à Chapita. L’affaire paraissait donc entendue avant même la pause. Mais les hommes de Damián Múñoz ont tout retourné durant les quarante-cinq dernières minutes. Byron Oyarzo de la tête peu avant l’heure de jeu, Matías Cahais à l’entrée du dernier quart d’heure seul au second poteau sur corner, Diego Coelho à la conclusion d’un mouvement magnifique à cinq minutes de la fin, et el Curi a décroché un succès fou qui va causer quelques maux de tête à la UC.

Une Católica qui est désormais à quatorze points du leader, à dix du podium, et va donc devoir cravacher pour récupérer le wagon de tête. Un wagon dans lequel Palestino est en train de s’installer avec autorité. Le Tino a fait tomber une Unión Española dans le dur, s’est offert O’Higgins à Rancagua, chaque fois d’une courte tête, la venue de Coquimbo à La Cisterna a viré à la démonstration : Ariel Martínez d’entrée de partie mais surtout quatre buts en seconde période, dont un doublé de Maximiliano Salas, et Palestino signe un troisième succès de rang qui le ramène à trois points du podium, à sept du leader. Reste à savoir si Gustavo Costas restera longtemps à son poste, l’intérêt de la sélection bolivienne s’étant manifesté et ne laissant pas l’entraîneur argentin indifférent.

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.