
Alors que l’Apertura colombien a repris depuis quelques semaines, la grande question posée à l’ensemble des clubs du pays reste la même : qui pourra stopper l’impressionnant Atlético Nacional ?
Après une année 2015 entièrement verte, des couleurs du Deportivo Cali puis de l’Atlético Nacional alors que le continent découvrait le rouge deSanta Fe (lire notre Bilan 2015). Pour 2016, la donne semble sensiblement la même puisqu’avec un Atlético Nacional qui apparait grand candidat à sa succession, le Deportivo Cali qui vit ses derniers instants avec ses pépites et Santa Fe qui voudra retrouver l’or national, la place laissée aux autres habituels outsiders que sont Junior, Millonarios, Tolima, Once Caldas ou encore Independiente Medellín, semble réduite.
Guide des surnoms
Si vous n’êtes pas encore familiers avec le championnat colombien, voici le guide des surnoms (à lire avec l’accent).
- Atlético Bucaramanga : Los Leopardos
- Alianza Petrolera : La Máquina Amarilla
- Atlético Huila : Los Opitas
- Atlético Nacional : Los Verdolagas
- Boyacá Chicó : Los Ajedrezados
- Cortuluá : Los Paneleros
- Cúcuta Deportivo : Los Motilones
- Deportes Tolima : Los Pijaos
- Deportivo Cali : Los Azucareros
- Deportivo Pasto : La Fuerza Tricolor
- Envigado F.C. : Equipo naranja
- Fortaleza Fútbol Club : Los Granates
- Independiente Medellín : el DIM
- Independiente Santa Fe : Los Cardenales
- Jaguares de Córdoba : Los Felinos
- Junior Barranquilla : Los Tiburones
- La Equidad : Los Aseguradores
- Millonarios : Los Millos
- Once Caldas : el Albo
- Patriotas : Los Acereros
- Rionegro Águilas : Las Águilas
Pourtant, les candidats devraient ne pas manquer. Avec la Libertadores s’ajoutant au calendrier, le Deportivo Cali est déjà bien content de conserver encore quelques mois son duo Santos Borré – Préciado, et le complète à petites retouches intéressants avec des arrivées comme Fabián Sambueza, petit frère du Sambu d’América, Miguel Godoy, Daniel Chusco Giraldo, de retour à la maison après une pige moyennement réussie au Portugal ou encore Nicolás Bianchi Arce qui devrait apporter un peu d’expérience en défense. Du côté du DIM, après deux demi-finales de cuadrangulares, l’heure est venue de franchir un palier. Au menu de l’intersaison, quelques mouvements également mais il faut surtout noter les arrivées de Johan Arango et le retour au pays de Mauricio Molina qui, après avoir fait le tour du monde et être devenu une idole en Corée du Sud, revient au club qui l’a véritablement révélé lorsqu’il l’a mené au titre lors du Finalización 2002 et à la demi-finale de Libertadores 2003 (défaite face à Santos). Pendant ce temps, le dernier finaliste, Junior conserve sa machine à but Roberto Ovelar, son diamant Jarlan Barrera et l’excellent Vladimir Hernández et y adjoint la promesse Yony González ainsi que Yorley Mena, de retour au pays après une année plus que moyenne au Mexique. Un groupe des plus intéressant et dense qui a tout de l’empêcheur de tourner en rond. Attention cependant à ne pas négliger le Once Caldas de Javier Torrente éliminé de manière incroyable en quart de finale du dernier Clausura (lire Colombie – Torneo Finalización 2015 : Santa Fe tombe, le dernier carré est connu) ou encore Millonarios qui s’offre quelques recrues de choix comme Andrés Escobar, passé un temps à l’ETG et Yulián Mejía, tous deux venus du champion sortant mais surtout Rafael Carrascal, excellent avec l’Alianza Petrolera la saison dernière et Christian Ovelar, le cousin de celui de Junior, intéressant buteur paraguayen.

Photo : LUIS ACOSTA/AFP/Getty Images
Reste cependant que les deux grands favoris du tournoi seront l’Atlético Nacional et Santa Fe. L’incroyable machine à ne pas prendre de but de Reinaldo Rueda (7 buts en 20 matchs de phase régulière du dernier tournoi), a beau avoir perdu quelques joueurs importants (aux cités précédemment s’ajoutent des Yimmi Chará, élément déstabilisateur de défense adverse lors du dernier tournoi, Jefferson Duque, son buteur, ou Óscar Murillo, pilier de la défense et Camilo Vargas, toujours excellent dans ses buts), les arrivées de Victor Ibarbo et le retour de la légende Sherman Cárdenas seront autant de facteurs importants dans les rêves de conquête nationale et continentale des Verdolagas au sein desquels on attendra énormément de la nouvelle pépite Marlos Moreno, auteur d’une année 2015 assez bluffante pour son âge. Côté Cardenales, si les départs des Francisco Meza, Wilson Morelo et autres Yair Arrechea sont importants dans le groupe, Gerardo Pelusso a su les compenser par quelques arrivées plutôt intéressantes. William Tesillo s’installe en défense, Jonathan Gómez prend les clés du jeu, Carlos Ibargüen aura en charge de s’occuper de remplacer Morelo et Guido Di Vanni, auteur d’une belle saison à Luqueño apportera une profondeur de banc supplémentaire. Et comme pour les Verdolagas, Santa Fe est suffisamment armé pour lutter sur les tableaux nationaux et continentaux.
Premières journées : Santa Fe est en retard
Sept journées ont été disputées en Colombie et sans véritable surprise, la tête du tournoi est prise par plusieurs outsiders. Junior tombe pour la première fois lors de la septième journée face aux Rionegro Águilas et se retrouve menacé par l’Atlético Nacional, désormais à un point avec un match de retard. Derrière, Cali et Millonarios s’accrochent, Medellín n’est qu’à trois ponts. Ne manque finalement à l’appel que Santa Fe. Les Cardenales n’ont toujours pas gagné chez eux et n’ont connu qu’un second succès en six matchs lors de la septième journée. A égalité de matchs avec les Verdolagas, les hommes de Pelusso comptent déjà six points de retard et ne doivent donc désormais plus perdre de temps. A noter qu’un entraîneur a déjà quitté son poste. Il n’a en effet suffit que d’une défaite en ouverture pour que José Ricardo Pérez soit remplacé par Darío Sierra sur le banc de Boyacá Chicó. Sans réel effet pour les Ajedrezados, toujours bon derniers au général.
Résultats
Classement
Photo une : RAUL ARBOLEDA/AFP/Getty Images


