
Profitant de la trêve internationale, la Colombie a mis son calendrier à jour. L’occasion ainsi d’y voir plus clair dans un Apertura encore bien incertain.
Comment aborder de la pire des manières un clásico bogotano ? Santa Fe a la recette parfaite. Prenez un entraîneur qui, sans forcément convaincre les supporters par le style imposé à son équipe, a remporté la première compétition continentale de l’histoire des Cardenales. Prenez ensuite un joueur vedette, idole absolue, qui, touché par des blessures à répétitions voit son temps de jeu et ainsi son influence sur le terrain diminuer au fil des mois. Mélangez le tout et vous obtenez l’affaire Gerardo Pelusso – Omar Pérez. Tout s’est passé lors des jours précédant le clásico. Mis à l’écart à l’approche du match par le technicien uruguayen, l’idole Pérez poste sur son compte instagram sa décision de quitter le club « à cause du manque de respect à mon encontre » ne voulant pas que sa « situation affecte le reste du groupe ». Le souci, c’est qu’elle aura bien des conséquences. Car cette annonce brutale aura bien des conséquences. Car les fâcheries entre l’entraîneur et l’idole du peuple ne dataient pas de la veille, elles durent depuis des mois. Cette goutte d’eau fera déborder le vase, à quelques heures du clásico, alors que les hinchas avaient pris fait et cause pour leur idole, Gerardo Pelusso a pris la décision de quitter son poste. Voilà comment le premier entraîneur à offrir un titre continental avec Santa Fe se retrouve éjecté de la pire des manières.
C’est donc dans ce climat de joie et d’allégresse que les Cardenales abordaient le match face à un Millonarios qui venait de perdre ses deux premiers matchs au cours des trois dernières apparitions. Si Santa Fe a offert une opposition des plus correctes devant les 35 000 spectateurs amassés au Campín. Car, le premier acte aura vu les meilleures situations en faveur des rouges, ces derniers manquant de chance notamment sur les deux poteaux. Mais les Azules ont su frapper quand il le fallait, juste avant la pause, profitant d’une perte de concentration de l’arrière garde Albiroja, Millonarios ouvrait le score alors que Castallanos n’avait pas encore eu à faire la moindre intervention. Le scénario était identique en seconde période, Santa Fe se procurant bien des situations, Millonarios se montrant efficace, bien aidé par une décision arbitrale qui lui offrait un penalty. 2-0 à l’heure de jeu, le match était plié, Millonarios pouvait fondre sur la tête et laisser son meilleur ennemi à sa crise.
Les Azules ont ainsi remis le couvert lors du match en retard qui les opposaient à l’ogre Atlético Nacional et que les hommes de Rubén Israel ont parfaitement géré pour s’imposer face à 10 Verdolagas (suite à l’exclusion d’Ibarbo). Lors d’un match souvent considéré comme le Superclásico Colombiano, Millonarios a encore une fois été souvent menacé par les Marlos Moreno, Macnelly Torres et autres Victor Ibarbo mais une fois encore su attendre le bon moment pour frapper, David Macalister Silva ouvrant le score comme il l’avait fait lors du clásico et qui s’offrait un doublé quelques minutes plus tard. Le plus dur était fait, l’expulsion d’Ibarbo facilitait les choses et Rubén Israel s’offrait une semaine à six points qui ramène Millonarios à deux points du leader.
L’affaire est d’autant meilleure que ces mises à jour du calendrier Junior et la surprise Rionegro Águilas se retrouvent sous la menace, l’Atlético Nacional n’étant qu’à trois points (avec un match de retard). Tout reste très resserré, comme dans la lutte pour les cuadrangulares, cinq points séparant Pasto, huitième, de Patriotas, quatorzième. Un groupe de sept équipes dans laquelle figure notamment l’invaincu Atlético Bucaramanga auteur d’un improbable 6-3 à Barrancabermeja face à la lanterne rouge Alianza Petrolera.
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