Pas de but et donc pas de vainqueur lors de la finale aller de cette Liga Águila II 2019. Junior et l'América n'ont pu faire de différence dans un match fermé après la pause. Tout se jouera ce samedi à Cali.
Un Metropolitano en feu, deux des plus belles équipes du pays, Cantillo et Pico contre le trio Carrascal, Paz et Sierra, un duel de buteur entre Téo et Rangel : toutes les raisons étaient bonnes pour regarder cette finale du deuxième semestre de Liga Águila entre Junior et l'América. Et si la CONMEBOL a sauté le pas de la finale unique avec la Libertadores et la Sudamericana, la Colombie n'a pas encore franchi cette marche. Place donc à une finale en aller-retour avec match aller sur le terrain du moins bien classé sur le semestre.
Pas de surprise dans les deux onze de départ avec un 4/4/2 pour l'éternel Julio Comesaña avec la présence de Gabriel Fuentes malgré son expulsion lors du dernier match (avec un latéral gauche en sélection U20, le règlement l'autorise donc à aligner ce joueur). En face Alexandre Guimaraes aligne son inamovible 4/3/3 et son trio décisif au milieu. Stratégie claire et payante pour l'ancien sélectionneur du Costa Rica qui a laissé le ballon à son adversaire pour mieux le contrer. Constamment gêné par un excellent Luis Paz et donc sans idée et sans possibilité de s'approcher de la cage de Volpi, Junior a frisé la correctionnelle. Malgré quelques situations en début de match, avec notamment un but refusé à Teófilo Gutiérrez pour un hors-jeu, à noter sans l'aide du VAR qui faisait son apparition en Colombie à l'occasion de cette finale aller, les occasions ont été pour l'América. C'est d'abord Carrascal qui a inquiété Viera avant deux grosses occasions pour les visiteurs : d'une part Rangel à la conclusion d'une belle action collective mais qui a trop tardé avant de frapper et qui a donc été repris par un retour salvateur de Gabriel Fuentes, d'autre part Duván Vergara qui, même chose, sur un ballon récupéré par Segovia a obligé le gardien uruguayen à sortir une énorme parade juste avant la pause.
Si la première période a été riche en occasions, la deuxième a été nettement moins généreuse dans le domaine. La faute notamment à une équipe de Junior qui a serré la vis et s'est moins projeté vers l'avant. Comme souvent donc le danger est venu des balles arrêtées. Une touche pour le club de Barranquilla avec un ciseau de Cetré qui n'a guère préoccupé le portier de l'América. Le club escarlata a lui, une nouvelle fois obligé le capitaine tiburón a s'employé avec une tête puissante de son capitaine Segovia. La fin de match a donc ressemblé à un immense round d'observation entre deux équipes qui ont semblé se satisfaire de ce score nul et vierge. Si Guimaraes avait gagné la bataille tactique en première période, Comesaña et Junior ont éteint leur adversaire après la pause. Un chiffre le montre bien, en deuxième période l'América n'a touché que deux ballons dans la surface adverse. Une misère. Offensivement le trio Pisano/Rangel/Cabrera (entré à la pause) a été isolé et n'a jamais pu se trouver, la faute notamment à un Victor Cantillo très actif, recordman du nombre de ballons récupérés (et du nombre de ballons touchés) de son équipe.
Tout se jouera donc ce samedi au Pascual Guerrero. Le stade sera plein avec des places qui sont parties en à peine une heure. Avec trois victoires à la maison sur les trois matches de quadrangulaire, seule équipe à avoir réalisé cette performance, l'América rêve de remporter son premier titre de champion dans l'élite après onze années de disette. Junior visera lui un troisième titre d'affilé dans un stade qui lui réussit plutôt bien, une seule défaite sur les six derniers matches contre l'América à Cali, c’était en 2017.
