Après six journées de championnat et avant la fameuse journée des classiques les grosses équipes sont présentes. Toutes sauf Millonarios qui a raté son début de saison. Un coach qui a déjà sauté, un co-leader surprise, retour sur ce début de saison.
Atlético Nacional ? Présent. América ? Présent. Deportivo Cali ? Présent. Santa Fe ? Présent aussi. Dans un championnat où on va jouer vingt journées en un peu plus de trois mois, il ne fallait pas louper son entrée sous peine de mettre déjà un peu le feu à la maison. Malgré un calendrier sans obstacle majeur Millonarios a vécu une entrée en matière bien compliquée. Si les trois premiers matchs avaient déjà envoyé des signaux d'alerte, le quatrième a tourné à l'humiliation. Avec cinq buts encaissés en trois matchs, le club embajador a complètement pris l'eau sur la pelouse de Jaguares. En dix-sept minutes, il a pris trois buts pour complètement sombrer avec une lourde défaite 4-1. Défensivement cette équipe inquiète. Avec dix buts encaissés en cinq matches, troisième moins bonne défense, les critiques se sont rapidement abattues. Arrivé pour apporter de la solidité, Luciano Ospina s'est blessé en préparation et n'a pas encore joué. Bréiner Paz, troisième défenseur dans la hiérarchie, est le point central des critiques. Très loin de son niveau sous Pinto, il a coûté quelques points à son équipe. Dans les buts Wuilker Faríñez n'a pas apporté non plus une sécurité incroyable. Alors que son club menait 2-1 à la maison contre La Equidad, sa sortie grossière a coûté un pénalty et deux points à son équipe. En difficulté, il a même été placé sur le banc lors de la cinquième journée. Avec donc deux matches nuls et deux défaites, le climat était pesant lors de la réception de Boyacá Chicó. Pas flambant mais deux buts après l'heure de jeu ont apporté un peu d'oxygène histoire de vivre une semaine tranquille après sa qualification en Sudamericana et pas de match de championnat.
Meilleur départ pour les deux équipes de Cali. L'América continue sur la lancée de la saison dernière. Le trio Paz/Carrascal/Sierra n'a pas bougé, Rangel non plus. L'attaquant, dont on ne sait toujours pas s'il va terminer le semestre dans le club, enchaine les buts, cinq déjà soit une moyenne de un par match. Deuxième attaque de Liga, ses problèmes sont plutôt défensifs. Placé en défense centrale alors qu'il est habituellement milieu défensif, Felipe Jaramillo peine à convaincre. Sorti de l'équipe titulaire contre le DIM lors de la dernière journée, il a vu son équipe ne pas encaisser de but pour la deuxième fois seulement de la saison. Le problème c'est que pour le moment ses deux plus gros rendez-vous ont été ratés. Dans le match au sommet contre le voisin, un but d'entrée, sur un pénalty concédé par Jaramillo, deux expulsions sur la même action, un but concédé dans le temps additionnel. Rien ou presque n'a fonctionné. Même scénario cauchemar contre Santa Fe avec un joueur majeur blessé d'entrée, Segovia, et un but concédé au retour des vestiaires qui a coupé les jambes. Au final ces deux défaites n'ont pas de conséquence dramatique au classement. Sa quatrième place actuelle lui permet d'être dans le bon wagon, mais il ne faudra pas se louper à la maison contre le voisin sous peine d'entamer sérieusement la confiance de cette équipe.
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Le Deportivo Cali est l'équipe surprise de ce début de saison. Invaincue après avoir joué Junior, l'América et l'Atlético Nacional, on ne l'attendait pas à un niveau si haut. Alfredo Arias a réussi des miracles et sans faire de révolution. Son voyage à Medellín pour affronter l'Atlético Nacional en est un parfait exemple. Ultra dominateur avec notamment deux tirs sur les montants, cette équipe a montré qu'elle était outsider numéro un derrière les trois favoris annoncés. Jhon Vásquez a réussi pour le moment à élever son niveau après sa venue de l'Alianza Petrolera. Capable de jouer sur un côté ou en pointe, sa vitesse pose beaucoup de problèmes à ses adversaires. La seule ombre au tableau est sa présence en Sudamericana. Laborieux vainqueur du modeste club paraguayen de River Plate, pas certain que l'effectif soit suffisant pour jouer un rôle majeur sur les deux tableaux.
Parti tout doucement, deux points en trois matches, Santa Fe a depuis accéléré. Trois victoires consécutives et non des moindre pour se replacer dans la course. Si la victoire sur la pelouse de Patriotas, une des deux seules équipes à ne pas avoir connu le succès dans ce championnat est somme toute logique, le club cardinale a su montrer les muscles à la maison contre Junior et l'América. Contre Junior, on a presque vu le match parfait. Un but à la suite d'une belle action collective et notamment une passe John Velásquez pour Fabian Sambueza. Un but juste avant la pause, sur un pénalty accordé logiquement par l'assistant vidéo, de Diego Valdés et ce même joueur s'est offert un doublé sur corner à l'heure de jeu profitant du marquage laxiste de la défense pour couper au premier poteau. Le but de Carmelo Valencia a peine fait trembler le premier champion de Colombie. Cette grosse victoire a relancé la machine avant son gros match à la maison contre le voisin Millonarios.
Enfin l'Atlético Nacional, comme Santa Fe, a mis la machine en marche après un départ plus que moyen. Après une victoire tranquille à la maison pour commencer contre le promu Pereira, le club verdolaga est tombé dans le n'importe quoi pendant deux journées. Horrible pendant une période contre La Equidad et trois buts encaissés, il est revenu de nulle part pour arracher la victoire dans le temps additionnel. Avant de tomber à l'Atanasio contre Jaguares. La défense expérimentale mise en place par Osorio a clairement pris l'eau. Après ce non-match, l'ancien sélectionneur du Mexique a remis les choses à plat et ses joueurs ont enchainé. Si la large victoire sur la pelouse de Boyacá Chicó n'avait pas donné lieu à des louanges, comme le match contre Cali, son très large succès contre le DIM a clairement marqué les esprits. Trois buts en une heure et une démonstration de force pour faire exploser le voisin. Coup double au passage puisque ce large succès lui a permis de prendre les commandes de cette Liga Bet Play.
Derrière Junior avance à petit pas. Une défaite, contre Santa Fe, et deux matches nuls sur les trois derniers matches. Surtout deux matches sans saveur. D'abord à la maison contre l'Once Caldas avec notamment une deuxième période sans rien, et contre Tolima dans un match au scénario bien colombien. Initialement prévu en soirée, le match a été interrompu après une demi-heure en raison d'un orage monstre sur Ibagué. La fin du match s'est donc jouée dimanche matin, à 9h30. Horaire visiblement trop matinal pour les arbitres vidéo qui ont refusé un but valable au club de Barranquilla avant de ne pas siffler un pénalty pour les locaux. Dans ces conditions, difficile donc de montrer quoique ce soit. Avec la réception de Jaguares, Junior a déjà la pression du résultat. Une nouvelle contre-performance allumerait déjà quelques alarmes en vue de la qualification pour les demi-finales de cette Liga. Et serait bien inquiétante alors que la Libertadores pointe le bout de son nez.
Classement
