Le Deportivo Cali a fait un grand pas vers la première place du groupe en s’imposant à la maison contre l’Atlético Nacional. Dans son groupe Millonarios a raté une balle de match et l’occasion de revenir sur Tolima.
Le Deportivo Cali a frappé fort. Très fort même. Dans un duel de verdes contre l’Atlético Nacional, le club azucarero a largement dominé son adversaire en jouant en infériorité numérique pendant plus d’une heure. Devant très tôt grâce à un penalty d’Harold Preciado, les joueurs de Rafael Dudamel ont été réduits à dix peu avant la demi-heure sur une faute grossière, plus maladroite que méchante, de Darwin Andrade. L’Atlético Nacional en a profité pour revenir juste avant la pause sur une action individuelle de Dorlan Pabón, la seule action de l’équipe visiteuse en première période. Un homme a décidé que la deuxième période serait la sienne, Teófilo Gutiérrez est celui qui a définitivement fait pencher la balance. En sept minutes l’ancien attaquant de Junior a plié le match. Une première fois avec un enchaînement parfait suivi d’une frappe croisée imparable, une deuxième fois en renard des surfaces pour reprendre une tête manquée d’Ángelo Rodríguez. Cette victoire laisse au moins un joker au club de Cali qui aura l’occasion de s’envoler, définitivement, en cas de victoire sur le terrain de l’Atlético Nacional aujourd’hui.
Derrière ça cale. Déjà miraculé grâce à un pénalty tombé du ciel contre le Deportivo Cali, Junior s’est encore sauvé de nulle part contre le Deportivo Pereira. Méconnaissable et mené 2-0 à la pause, le club de Barranquilla a réussi à renverser la vapeur en quinze minutes. Pas suffisant néanmoins pour que les deux équipes décollent au classement. Incapables d’être régulières pendant toute la durée d’un match, elles doivent attendre un miracle pour espérer atteindre la finale. Si Junior pourra regretter sa dernière avec un ballon sauvé sur sa ligne par la défense de Pereira, il n’a plus le choix et devra s’imposer cet après-midi sous peine de dire adieu à la finale. Point positif pour les joueurs d’Arturo Reyes c’est le but de Carmelo Valencia. Placé en 9, il offre une alternative viable pour cette fin de championnat et permet à Edwin Cetré d’évoluer dans son poste naturel dans le couloir droit. Pour Pereira il faudra une deuxième partie de quadrangulaires exceptionnelle pour arracher une place en Sudamericana.
Au bout du temps additionnel Juan Pablo Vargas a l’occasion d’offrir un succès inespéré pour Millonarios. Son pénalty partira loin, très loin du cadre. Fernando Uribe et Daniel Ruiz sortis, l’international costaricien avait pris ses responsabilités. En larmes dans les vestiaires, il a été largement consolé par ses coéquipiers. Bien plus qu’un pénalty manqué, c’était une vraie balle match et l’occasion de revenir à la hauteur de son adversaire, le Deportes Tolina, sur son terrain d’autant plus. Ce match, Millonarios l’avait pris par le bon bout et avait été récompensé par un but rapide de l’inévitable Fernando Uribe. À peine le temps de savourer avant le rouge, logique, d’Emerson Rodríguez juste avant la demi-heure. Si le Deportivo Cali avait géré son infériorité numérique, le club de la capitale n’a pas réussi à le faire. Le champion en titre s’est donc rebellé et a appuyé là où ça fait mal avec des frappes de loin. Habitué aux penalties c’est cette fois de trente mètres que Sergio Mosquera a remis les deux équipes à égalité avec un Esteban Ruiz encore une fois pas inoubliable. Ouverte, la deuxième période aurait pu basculer dans les deux sens avant donc ce dernier tournant. Ce résultat fait plus les affaires de Tolima qui garde trois points d’avance et garde donc la main dans ce groupe avant de se rendre au Campín jeudi.
Et si Tolima a encore la main sur ce groupe c’est parce que l’América s’est manqué sur la pelouse de l’Alianza Petrolera. Non sans faire couler beaucoup d’encre. Au deuxième poteau Edwin Torres semblait hors-jeu et avoir contrôlé de la main avant de battre Diego Novoa. Alors que tout le monde s’attendait à une intervention du VAR, le but a été validé et est venu sanctionner un match raté des joueurs d’Osorio. Et pourtant après une première période catastrophique et un but logique du club de Barrancabermeja, l’América avait réussi à revenir juste avant la pause sur un pénalty provoqué par Joao Rodríguez décidément en forme dans ces quadrangulaires. Mais rien n’y a fait, en plus d’être logique la défaite a des conséquences puisque le club escarlata manque une occasion en or de rejoindre Tolima et laisse des points précieux en route. En conférence après le match, Juan Carlos Osorio a assumé totalement sa part de responsabilité et s’il avait préservé quelques joueurs importants en milieu de semaine, Adrián Ramos par exemple, ce pari a été perdant. C’est sous haute tension avec une obligation que l’América retrouvera cet adversaire jeudi après-midi, dans son stade cette fois. Pour l’Alianza Petrolera si ce résultat positif ne le replace pas vraiment dans la course, avec deux matchs sur trois à l’extérieur, ça lui évitera le zéro pointé.