Le Deportivo Cali peut assurer définitivement sa place en finale dès ce samedi après sa grosse victoire sur l’Atlético Nacional. Dans l’autre groupe le Deportes Tolima peut en faire de même dimanche en cas de victoire sur le terrain de l’América.
C’était le match de la dernière chance pour l’Atlético Nacional avec la réception du leader, le Deportivo Cali. Et qui dit match de la dernière chance dit composition ultra offensive de la part d’Alejandro Restrepo avec un 4-1-4-1 qui laisse donc beaucoup d’espaces. Ces espaces, Rafael Dudamel et son équipe les ont exploités à merveille. En vingt-cinq minutes le club « azucarero » a plié le match grâce à un doublé d’Harold Preciado. Une tête sur un corner où il a piégé Marulanda et un pénalty venu sanctionner une grosse faute de Banguero. À 0-2 Restrepo a tout changé pour faire sortir un offensif et ajouter un milieu. Si Yerson Candelo a réduit l’écart juste avant la pause, de fort belle manière, c’était bien trop tard pour renverser son adversaire. Même malgré une fin de match totalement à l’avantage de l’équipe verdolaga qui a touché du bois. Cette victoire place le Deportivo Cali dans une position idéale : s’il ne perd pas ce samedi à la maison contre Junior il validera définitivement son billet pour la finale. De son côté l’Atlético Nacional a officiellement dit au revoir à une qualification. Énième preuve que faire une phase régulière exceptionnelle ne sert à rien.
Dans l’autre match du groupe on a enfin vu une équipe de Junior maintenir son niveau pendant quatre-vingt-dix minutes. Évidemment dans ces conditions, il est plus facile pour s’imposer. Le club de Barranquilla n’a fait qu’une bouchée de Pereira avec deux buts en cinq minutes avant la demi-heure et un troisième après l’heure de jeu pour éviter toute mauvaise surprise. Les joueurs d’Arturo Reyes ont rendu leur meilleure copie depuis bien longtemps. L’homme en forme depuis le début des quadrangulaires, Edwin Cetré, a frappé deux fois. De quoi laisser des regrets puisqu’il faudrait un incroyable concours de circonstances pour que le club arrive jusqu’en finale. Cela passera d’abord par un exploit à Cali pour renverser le leader de ce groupe puis espérer un miracle lors de la dernière journée. Pour le Deportivo Pereira la saison est terminée et le club n’ira pas en compétition continentale. Difficile parce que le club le méritait et que cette saison restera comme l’une des meilleures de son histoire. Pour espérer une année 2022 d’aussi bonne qualité, il faudra éviter la saignée ce qui est toujours compliqué pour les « petits » clubs.
L’autre groupe nous offrira aussi une « finale » entre l’América et le Deportes Tolima. Le temps additionnel est dépassé de vingt secondes au Pascual Guerrero. Englué contre l’Alianza Petrolera, l’América est en train de dire adieu à une qualification. Le corner de Deinner Quiñones trouve l’épaule de Larry Angulo, à la lutte avec son capitaine Adrian Ramos au deuxième poteau. Le stade peut exploser une première fois, puis une deuxième quand le but est bien validé par Carlos Ortega après révision pour une micro poussette de Diego Novoa, le portier monté aux avant-postes. L’América est encore en vie. Ce match, les joueurs d’Osorio l’avaient pourtant pris par le bon bout avec un but rapide de Carlos Sierra et une première période bien maitrisée. Avant de sombrer dès le retour des vestiaires permettant à Bayron Garcés de marquer son neuvième but de la saison. Longtemps le club escarlata a essayé de revenir et s’est cassé les dents sur un Chunga impérial. Poussif il devra faire mieux pour renverser Tolima, son prochain adversaire, pour continuer de rêver à la finale. Les supporters les plus optimistes diront que « une victoire sans souffrir n’est pas une victoire de l’América ».
Le Deportes Tolima pourra quant à lui remercier sa bonne étoile tant prendre deux points sur sa double confrontation contre Millonarios tient du miracle. S’il y avait eu le pénalty raté de Juan Pablo Vargas lors de la troisième journée, cette fois on a eu le droit au combo égalisation d’Anderson Angulo et le poteau venu sauver dans la foulée William Cuesta et toute la patrie. Deuxième montant touché par les joueurs de Gamero dans ce match puisqu’avant Ómar Bertel avait fait trembler la transversale. Des regrets Millonarios en aura certainement puisqu’ils ont vraiment dominé ce match de la tête et des épaules. Un but rapide sur un corner dévié dans son propre but par un défenseur de Tolima et deux occasions franches, le seul but d’avance semblait bien payé pour le champion en titre. Un champion qui n’a eu qu’une frappe déviée sur le poteau comme seule occasion et qui a marqué sur sa seule action de la deuxième période. Tolima a pu compter sur son gardien en état de grâce et auteur d’une parade incroyable en fin de match. Remplaçant de Montero, Cuesta a parfaitement assumé et a montré qu’il pouvait être numéro un l’année prochaine. Ce nul condamne pratiquement Millonarios qui n’a plus son destin en main et devra compter sur un exploit de l’Alianza Petrolera lors de la dernière journée. Autant dire que ça semble très compromis.
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