Fin du premier tour qualificatif qui délivre les trois places laissées vacantes par les Mexicains. L’occasion de matchs retour des plus animés où le suspense aura pesé tout du long.

Premier duo à entrer en piste, les rois du but Montevideo Wanderers et Universitario. Séparés sur un 3-2 assez fou à l’aller, Uruguayens et Boliviens ont remis le couvert. Comme à l’aller, les Wanderers débutaient parfaitement la rencontre, le duo Nacho González – Chapita Blanco se montrant une fois encore principal générateur de danger et permettant aux locaux de prendre rapidement deux buts d’avance alors que la première moitié du premier acte n’était pas terminée. De quoi gérer tranquillement ? Pas vraiment. La faute à des largesses défensives, entrevues à l’aller et une équipe d’Universitario qui n’a jamais baissé les bras, profitant aussi des mauvaises relances adverses et d’une certaine fébrilité. Conséquence, on aura eu un match animé, fertile en occasions et but et les Boliviens y auront longtemps cru, revenant systématiquement à un but jusqu’à l’emballage final, moment choisi alors par les Bohemios pour liquider la rencontre. Les Wanderers décrochent ainsi leur billet pour le tour suivant, ils y retrouveront un autre Bolivien, The Strongest, et devront corriger leurs largesses défensives pour espérer continuer à rêver de phase de groupe.

Après le succès décroché en terres péruviennes, les Negriazules d’Independiente del Valle pouvaient se contenter de gérer un Muni contraint d’aller chercher une victoire en déplacement. Ce fut bien plus difficile que prévu. Car d’entrée de partie, les visiteurs se montraient bien plus solides et dangereux que les pensionnaires de l’Estadio General Rumiñahui et allaient s’offrir quatre belles occasions de but dans le premier quart d’heure, les Negriazules se montrant incapable de fermer les espaces dans lesquels les offensifs du Deportivo Municipal pénétraient. Aussi, lorsque Sergio Moreno ouvrait le score en faveur des visiteurs, ce n’était que justice. Le match semblait alors avoir basculé. Car si les locaux prenaient alors le contrôle de la partie, leurs offensives manquaient de clarté et malgré une tentative d’Estrada, le dernier finaliste était mené à la pause. Au retour des vestiaires, les locaux se montraient plus offensifs, créaient enfin un véritable danger sur les cages péruviennes et allaient égaliser grâce à Michael Estrada alors que l’heure de jeu venait d’être franchie. C’était pourtant loin d’offrir la moindre tranquillité aux hommes d’Alexis Mendoza qui subissaient de nouveau et se retrouvaient en position d’éliminés à l’entrée du dernier quart d’heure lorsque Pier Larrauri doublait la mise pour le Muni. La fin de match était folle, Independiente del Valle se retrouvait en infériorité numérique après l’exclusion de Kener Arce et, au moment où tout le monde avait enterré le dernier finaliste, Gabriel el Loco Cortéz était oublié au second et envoyait les siens au tour suivant. Independiente del Valle croisera ainsi la route d’Olimpia, aujourd’hui dirigé par un certain Pablo Repetto…

C’est avec un tout petit but d’avance que le Deportivo Capiatá se rendait au Venezuela pour essayer de résister au Deportivo Táchira qui avait laissé passer plusieurs chances d’obtenir un bon résultat à l’aller. Afin de s’éviter toute déconvenue, les visiteurs allaient être les premiers à se mettre en évidence Gamarra se procurant une énorme situation que Contreras sortait alors qu’on ne jouait que la deuxième minute du match. Les Aurinegros tentaient alors de se réveiller en passant le plus souvent par les côtés, principalement de celui de Sosa, mais les centres de ce dernier n’étaient jamais coupés dans la surface, soit par manque de présence, soit par un mauvais placement des attaquants. Au final, les meilleures situations du premier acte étaient en faveur des visiteurs qui faisaient systématiquement trembler Contreras à chaque fois qu’ils s’approchaient des cages vénézuéliennes, la mi-temps intervenant après une énorme parade du portier de Táchira sur une mine de Lusardi. Le début de second acte était un copier-coller. Sur un coup franc de Lusardi, Contreras repoussait dans les pieds de Gamarra qui trouvait le poteau. La suite était identique au premier acte : des Vénézuéliens qui appuyaient sur les côtés mais manquaient de clarté et de présence dans la boite pour se montrer véritablement dangereux, des Paraguayens qui exploitaient mieux leurs opportunités mais butaient sur un excellent Contreras. Pourtant, à 0-0 tout restait encore possible. Táchira se procurera une dernière situation par Edgar Pérez Greco mais finalement ne pourra jamais déstabiliser une arrière garde paraguayenne qui permet au Deportivo Capiatá de poursuivre l’aventure.

 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.