Alors que San Lorenzo continue de couler dans son groupe, l’Argentine du foot attendait de son dernier champion continental un signe de vie. Ailleurs, les Brésiliens étaient tous de sortie avec un objectif identique : la première place de leurs groupes.

A lire : Copa Libertadores 2017 : le guide

Battu chez lui par la Chapecoense, Zulia se rendait chez un autre vainqueur de la première journée, le Nacional avec l’obligation de prendre des points. Pour cela, Daniel Farías avait décidé d’une stratégie : aller jouer dans le camp adverse et imposer son jeu. Un choix ambitieux pour une équipe annoncée petit poucet du groupe, mais un choix payant. Car en première période, le Bolso a éprouvé toutes les difficultés du monde pour entrer dans les 20 mètres vénézuéliens, n’y parvenant finalement que sur une courte période à la fin de laquelle les hommes de Lasarte allaient se faire piéger. La faute à une merveille de passe de Juan Arango pour Jefferson Savarino qui enchainait un contrôle du gauche enroulée pied droit et ouvrait ainsi le score. Zulia allait alors prendre le contrôle du ballon face à un Nacional qui commençait à sentir le piège se refermer. Au retour des vestiaires, les hommes de Farías passaient à une transversale près de tuer le match, Yohandry Orozco manquant un but qui semblait ainsi tout fait. L’occasion passée, le Nacional allait alors tenter de faire flancher l’arrière garde adverse. En manque de la fluidité collective montrée lors des sorties précédentes, le Bolso s’en remettait à des échappées individuelles qui lui permettait de générer bien des dangers sur les cages adverses. KR7 manquait à son tour un but tout fait, les minutes passaient, le Nacional ne parvenait pas à revenir. Zulia s’impose au Gran Parque et signe l’un des beaux exploits de la semaine.

Balayé au Brésil par Flamengo, San Lorenzo était déjà au pied du mur à l’heure de recevoir l’Atlético Paranaense. Malheureusement pour les hommes de Diego Aguirre, le Furação allait faire son classique, marquer d’entrée par Lucho. On ne jouait que la quatrième minute lorsque Sidcley déboulait côté gauche et déposait son centre sur la tête d’un Lucho González qui la plaçait dans le petit filet de Torrico. L’ancien enganche de River passait à un rien de doubler la mise quelques instants plus tard alors que les Brésiliens profitaient des espaces créés dans le dos d’une défense d’un Ciclón qui se ruait à l’assaut. Rien ne fonctionnait alors Diego Aguirre changeait ses plans au retour des vestiaires. Rubén Botta entrait, Bautista Merlini montait d’un cran, les gants de Weverton allaient alors chauffer. Néstor Ortigoza se procurait les premières vraies occasions des Cuervos avant d’assister depuis le banc à l’incroyable raté de Nico Blandi sur penalty (on cherche encore l’explication). L’ancien de l’ETG allait ensuite buter sur le portier brésilien, Bergessio et Ávila en faire de même, San Lorenzo aura eu beau essayer, rien n’y aura fait. Le Ciclón se retrouve avec deux défaites en deux matchs avant de devoir se rendre au Chili lors de la prochaine journée. Autant dire que la situation est plus que compromise.

Aucun argentin n’étant ainsi parvenu à décrocher le moindre succès depuis le début de la phase de groupe, tous les regards du pays se tournaient alors vers River dont le déplacement à l’Atanasio Girardot laissait craindre le pire. Après son horrible sortie face à Unión (nous en reparlerons dans notre bilan du week-end), la bande à Gallardo jouait gros face au l’actuel leader du tournoi colombien et son JuanFer Quintero de retour. On s’attendait à un grand match, on aura eu d’abord droits à une partie de water-polo. La faute à un déluge constant qui s’est abattu sur Medellín et a rendu le terrain tout simplement impraticable. Il aura fallu attendre 25 bonnes minutes pour que les officiels s’en rendent compte, interrompant alors une partie dominée aux points par les locaux. L’intermède drainage allait être fatal au DIM qui subissait dès la reprise un penalty des plus sévères. Alario ne se posait aucune question et ouvrait le score. A peine le temps de digérer, Driussi profitait d’une mauvaise sortie de González pour doubler la mise. KO, les hommes de Zubeldia ne réagissait que d’une superbe frappe de Quintero repoussée par Batalla qui sauvait ensuite devant Nazarit seul face à lui. River allait alors tuer le suspense d’entrée de second acte d’une merveille de volée de Martínez Quarta. Ne restait alors plus qu’à gérer, ce que le Millo faisait à merveille, faisant preuve d’une belle maîtrise. Le DIM allait pourtant essayer, Quintero impliqué dans toutes les occasions des locaux, mais faute de lucidité dans les derniers gestes peinait à se montrer véritablement dangereux. Il faudra un nouveau penalty pour voir Medellín sauver l’honneur. River s’impose en Colombie et plus que de mettre fin à l’horrible série argentine, assume son statut de favori du groupe.

Après le nul ramené d’Argentine, Palmeiras voulait profiter de la venue de Jorge Wilstermann pour prendre seul les commandes du groupe au soir de la deuxième journée. Planté sur sa ligne de 5 en défense, l’Aviador n’avait clairement pas les mêmes intentions que la semaine passée lors de la goleada face à Peñarol, sa seule véritable situation étant un csc de Mina sauvé par Fernando Prass. Pour le reste, on n’aura vu que du vert, du Miguel Borja qui a beaucoup gâché, du Felipe Melo et Alejandro Guerra qui se convertissaient en créateurs, un Wilstermann bien décidé à ne rien laisser passer et un final épique, un but de Mina sur la toute dernière occasion du match, celle de la 96e minute sur une offrande de Roger Guedes. Palmeiras se contentera donc du minimum, celui qui est suffisant pour faire la course en tête.

Lors des quatre derniers affrontements, la Católica s’est imposé à trois reprises face à Flamengo. Fort de cette statistique et des certitudes retrouvées après un nul arraché au Brésil et une confortable victoire à domicile. Face à un Mengão impressionnant en ouverture, les Cruzados de Salas ont d’abord opté pour la prudence. Alors Flamengo a d’abord appuyé, le plus souvent côté droit où Pará a beaucoup menacé Parot et s’est appuyé sur Paolo Guerrero pour se procurer trois belles situations dans le premier acte, deux sorties par Toselli, une par le poteau. La Católica s’en remettait alors à des erreurs adverses pour exister, celle de Rafael Vaz aurait ainsi pu profiter au Tanque Silva si ce dernier s’était montré plus efficace. Au fil des minutes, les locaux se trouvaient de mieux en mieux, Ricardo Noir et Enzo Kalinski comme base de la construction. Au retour des vestiaires, les Cruzados augmentaient l’intensité, mais si les deux formations pouvaient espérer l’ouverture du score, ce sont les hommes de Salas qui allaient y parvenir grâce à un coup franc de Chapita Fuenzalida déposé sur la tête d’un Tanque Silva définitivement libéré. Assommé, Flamengo ne s’en relevait pas, Berrio voyait rouge, le match était plié. La UC s’impose à San Carlos et signe définitivement son grand retour à son niveau de 2016 en prenant les commandes du groupe.

 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.