Deuxième soirée de Libertadores sans la moindre surprise. Alors que Boca et l’Internacional géraient tranquillement leur qualification, le Cerro Porteño s’offrait le Ciclón argentine et Flamengo retournait une situation mal embarquée.

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Tous deux vainqueurs sur le même score à l’aller en déplacement (1-0), Boca Juniors et Internacional pouvaient voir venir respectivement Athletico Paranaense et Nacional. Du côté du Colorado, on a choisi de frapper d’entrée histoire de tuer le suspense et sur une merveille de corner de D’Alessandro, Rodrigo Moledo n’ayant qu’à placer sa tête. La suite n’a été que vagues rouges, tentatives de Nico López de faire valoir la loi de l’ex. L’Inter a géré son match avec autorité, n’a absolument rien laissé aux Uruguayens et surtout a séduit dans le jeu. Il devra tout de même attendre la toute fin de match pour donner une ampleur plus conforme au score, Paolo Guerrero en profitant pour claquer son onzième but en dix-sept apparitions avec l’Inter. Du côté de la Bombonera, le scénario aurait pu être identique. Car Boca est parfaitement entré dans son match, pressant haut, mettant de l’intensité et surtout se montrant le plus menaçant. Capaldo et Nández s’offraient les deux plus belles occasions des vingt premières minutes et aurait pu virer en tête à la pause suite à une tête d’Izquierdoz et un ballon qui naviguait devant la ligne du Furação, sur un nouveau raté de Wanchope ou sur une dernière tête de Mac Allister. De leur côté, les hommes de Tiago Nunes se montraient bien trop maladroit pour être véritablement dangereux mais restaient en vie à la pause. Ça n’allait pas durer. Il ne fallait que dix minutes au retour des vestiaires pour que Wanchope parvienne enfin à faire trembler les filets et exploser la Bombonera. Le plus dur était fait. Boca gérait, Toto Salvio signait son entrée par un but, la fête était totale et Boca file vers les quarts sans la moindre difficulté.

Pour trouver du suspense, il fallait se tourner vers les deux autres rencontres de la nuit. À la Nueva Olla, le duel entre Ciclón a été conforme aux attentes, engagé et disputé sur un rythme fou, et a offert deux mi-temps bien distinctes. Le premier acte a été totalement argentin. San Lorenzo a contrôlé les quarante-cinq première minutes, ouvert rapidement le score sur un penalty consécutif à une faute de Salustiano Candia sur Fértoli et transformé par Adam Bareiro. Les hommes de Pizzi contrôlaient la partie, bien aidés notamment par un Cerro Porteño bien trop imprécis pour espérer quoi que ce soit, et ne parvenaient pas à tuer le match malgré les bonnes percées de Hector Fértoli et de Fernando Belluschi. La chance des Cuervos était passée. Car à la pause, Miguel Ángel Russo allait opérer le changement qui allait faire basculer le match, l’entrée d’Óscar Ruiz à la place de Josué Colmán. Dans son couloir droit, Ruiz allait faire vivre un calvaire à Pittón et équilibrer son équipe. Le Cerro se montrait dangereux, Ruiz à droite, Pachi Carrizo à gauche et Villasanti en perforateur plein axe. Ruiz obtenait un penalty à la 55e, que Joaquín Larrivey transformait, il allait ensuite retourner le match sur une tête plongeante à la réception d’un centre de Federico Carrizo au terme d’une magnifique action collective. Passé en tête, le Cerro Porteño pouvait alors ensuite se replier et contrôler un San Lorenzo sans véritable idée pour percer la muraille. Si les Paraguayens maintenaient le suspense en ne tuant pas la rencontre, ils tenaient leur quart de finale jusqu’au bout et affronteront un autre Argentin : le tenant du titre River Plate.

Avec deux buts de retard, Flamengo savait qu’il ne fallait pas perdre de temps. Alors d’entrée de partie, le Mengão a exercé une pression folle sur un Emelec bien trop timide qui l’a rapidement payé. En vingt minutes, l’écart était remonté sur un doublé de Gabigol. On ne donnait alors pas cher de la peau d’un Bombillo totalement dépassé. Le second acte était identique au premier. Flamengo se procurait les meilleures situations, la plus folle pour Thuler qui seul au deuxième poteau et à deux mètres du but, ne cadrait pas, même si Emelec se montrait enfin quelque peu (Queiroz faisant passer un frisson sur une frappe enroulée, Carabalí manquant le cadre de la tête à l’entrée du dernier quart d’heure). Si bien que le score n’évoluait plus et la décision allait se faire aux tirs au but. Diego Alves sortait la tentative d’Arroyo, Queiroz trouvait ensuite la transversale, Flamengo arrachait ainsi sa qualification pour les quarts, il y croisera un compatriote, l’Internacional d’un certain Paolo Guerrero…

Résumés

Internacional 2-0 Nacional

Boca Juniors 2-0 Athletico Paranaense

Cerro Porteño 2-1 San Lorenzo

Flamengo 2 (4)-(2) 0 Emelec

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.