C’est parti pour la plus belle des compétitions continentales. Première semaine et premier tour avec pour les visiteurs, de bons résultats d’ensemble.
Si on ne peut pas gagner, autant ne pas perdre. Cette maxime, Universitario l’a parfaitement appliquée à Puerto Ordaz où les Cremas affrontaient Carabobo. En première période, les visiteurs dominaient la partie, pressant haut, se procurant trois situations par Quintero et Dos Santos mais ne parvenant pas à virer en tête. Face à eux, les Vénézuéliens se sont reposés sur un homme, Edson Alejandro Tortolero. Le milieu de terrain était de loin le plus actif en première période, c’est lui qui ouvrait le score de la tête en tout début de deuxième. Ce but permettait à Carabobo de poursuivre dans sa stratégie, d’autant que les hommes de Gregorio Pérez allaient monter d’un cran. Urruti et Succar allaient entrer en jeu, Universitario dominait la rencontre mais ne parvenait toujours pas à revenir, tombant sur un Angel Hernández parfait dans ses cages. Jusqu’à la toute fin de partie et une mauvaise relance de Badillo qui profitait à Jonathan Dos Santos. Un but qui permet donc aux Cremas de rentrer du Venezuela avec un bon nul qu’il faudra désormais faire fructifier à Lima la semaine prochaine.
À Oruro, Guaraní n’avait qu’une seule stratégie pour affronter l’altitude : attendre, minimiser les efforts individuels et attendre l’occasion pour frapper. Stratégie risquée, d’autant que si San José doit encore attendre le retour de la légende Carlos Saucedo pour se trouver un vrai neuf et l’arrivée de Julien Benhaim pour muscler son milieu (le Français était tout de même présent au stade), et si les locaux n’avaient qu’une petite semaine d’entraînement collectif, les hommes d’Omar Asad ont montré de bien belles qualités. Le duo Marquinho – Marcelo Gomes a régné au milieu, l’utilisation des côtés fut souvent très intéressante, avec un Abastoflor de tous les bons coups, mais il a manqué ce brin de réussite pour faire basculer la rencontre (un poteau et une barre transversale trouvée par les Orureños). Alors l’Aborigen en a profité pour aller chercher un résultat à la Gustavo Costas. C’est-à-dire, sans montrer grand-chose de convaincant, mais en étant d’une efficacité redoutable. Déjà dangereux sur les quelques sorties durant le premier acte, les Paraguayens ont attendu la fin de match et des changements gagnants du coach argentin (alors que ceux d’Asad, qui ne dispose pas encore de la même profondeur de banc, n’ont pas pesé) pour frapper et s’imposer sur un penalty obtenu à cinq minutes du terme de la rencontre. La qualification semble désormais s’envoler pour San José qui devra aller chercher un exploit la semaine prochaine au Luis Alfonso Giagni, à Villa Elisa.
Dernier match de la semaine, le déplacement de Barcelona en Uruguay pour y affronter Progreso. Si les Toreros avaient été sortis de la Libertadores sur tapis vert l’an passé, la réponse donnée cette année a été des plus convaincante. Sans véritablement forcer, s’en remettant à deux buts inscrits pas ses Martínez (Fidel et Emmanuel), les hommes de Fabián Bustos ont déroulé et parfois exposé de belles qualités collectives (en témoigne l’ouverture du score de Fidel, conclusion d’un mouvement à quatorze passes). Au Parque Viera, Progreso, qui retrouvait la Libertadores après trente ans d’absence, n’a jamais vraiment réussi à déstabiliser une équipe équatorienne parfaitement organisée, la seule véritable occasion des locaux étant sortie par Javier Burrai en début de match. La suite n’a été qu’en faveur d’el Ídolo del Astillero qui a donc tranquillement contrôlé, marquant le premier but en milieu de premier acte et pliant l’affaire dès le retour des vestiaires. La suite n’a été que gestion, Barcelona rentre d’Uruguay avec une solide victoire qui le laisse entrevoir le prochain tour et la perspective de croiser le Sporting Cristal.
Les résumés
Carabobo 1-1 Universitatio
San José 0-1 Guaraní
Progreso 0-2 Barcelona
