Début de la phase retour pour l’ensemble des groupes et si Nacional a déjà officiellement validé son billet pour les huitièmes, quelques favoris se placent quand d’autres sombrent.
L’affiche : Flamengo se fait peur
Scénario étrange pour Flamengo. Une semaine après la débâcle face à Independiente del Valle, le tenant du titre était de retour en Équateur pour y affronter un Barcelona au bord du gouffre d’une élimination. Un match que vous avez pu suivre en direct sur notre chaîne Youtube et qui a commencé tôt dans l’après-midi à Guayaquil, menacé par l’annonce de nouveaux cas positifs au sein de la délégation brésilienne alors à l’hôtel et déjà amputée de plusieurs joueurs qui étaient restés au Brésil. S’en sont suivies plusieurs heures de palabres et autres annonces diverses et variés. Le stade fut ainsi un temps annoncé fermé, la rencontre plus que menacée de suspension, avant finalement que tout se débloque, voyant même le ministre de la santé équatorien twitter que tout était en ordre, maillot de Barcelona sur le dos (sic). À croire que les hésitations étaient le thème du jour en Équateur, Barcelona n’est pas entré dans la partie. Dès le coup d’envoi, Flamengo a pris le contrôle du match et a imposé son rythme, bien aidé par l’ouverture du score de Pedro dès la sixième minute. Incapables de réagir de manière ordonnée et donc de menacer les cages du tenant du titre, Barcelona semblait alors sombrer lorsque De Arrascaeta enchaînait magnifiquement et offrait deux buts d’avance aux visiteurs alors que la première demi-heure n’avait pas encore poussé son dernier soupir. Flamengo maîtrisait, les montées de Renê, l’activité de Gerson, les combinaisons du trio offensif faisaient vaciller l’arrière garde des hommes de Fabián Bustos alors incapables d’être dangereux. On pensait donc voir Flamengo filer vers une victoire aisée, il n’en fut rien. Car les hommes de Dome Torrent ne sont pas véritablement revenus sur le terrain. Une longue ouverture du Micky Arroyo parfaitement contrôlée par Crisitian Colmán et Emmanuel Martínez réduisait l’écart dès le retour des vestiaires. Le match était relancé. Flamengo perdait de sa superbe et allait alors subir, offrant quelques situations aux locaux de revenir. Malheureusement pour les Toreros, malgré quelques belles situations qui ont généré un peu de panique dans l’arrière garde flamenguista, rien n’allait y faire. Flamengo se fait peur mais s’impose à Guayaquil, élimine Barcelona de la course à la Libertadores (et probablement de toute compétition continentale) et recolle au leader.

São Paulo sombre, River déroule
Car dans la foulée, Independiente del Valle est tombé. Tout avait pourtant parfaitement débuté pour les Negriazules à Barranquilla. Quelques belles combinaisons, une maîtrise qui semblait s’affirmer, le tout récompensé par l’ouverture du score d’un Gabriel Torres en feu depuis quelques semaines. Mais Junior jouait ses espoirs de qualification et a pu compter sur Carmelo Valencia. D’abord maladroit, celui choisi par Luis Amaranto Perea pour pallier les absences de Miguel Borja et Teófilo Gutiérrez allait prendre une véritable revanche : d’abord en renard des surfaces, profitant d’une défense passive des visiteurs, pour ramener les siens juste avant la pause, puis en mode déménageur pour valider un deuxième acte plus abouté de Junior. Valencia s’offre ainsi un triplé et assomme littéralement un Independiente del Valle peu inspiré en deuxième période (une seule occasion – énorme pour Gabriel Torres). Avec ce succès, Junior reste dans les roues des deux leaders et peut même profiter de la prochaine journée pour s’offrir une finale en clôture du groupe.
Pendant ce temps, ailleurs, River Plate a déroulé au Pérou, atomisant un Binacional bien trop faible et naïf pour cette compétition. Les hommes de Marcelo Gallardo avaient quitté la Libertadores en mars dernier sur un 8-0 face aux Péruviens, après le nul du Morumbi, ils s’offrent un 6-0 à Lima, avec notamment un doublé de Pratto, et sont plus que jamais bien partis pour décrocher un ticket pour les huitièmes. Les Millonarios pourraient même le décrocher dès la prochaine journée avec la réception de São Paulo. Le Tricolor a sombré à Quito, balayé en quarante-cinq minutes par une LDU bien plus entreprenante et imaginative qui rentrait aux vestiaires sur un solide 3-0 et un doublé de Jhojan Julio. Si Brenner avait un temps relancé un infime espoir, rien n’y a fait, la bande à Fernando Diniz n’est pas assez solide pour espérer mieux. Conséquence, São Paulo se retrouve à cinq points de la Liga, à trois de River. Autant dire qu’une défaite au Monumental lors de la prochaine journée scellera le sort du Tricolor et du groupe. Le sort est scellé pour Nacional qui, avec son équipe fortement remaniée, s’est offert une victoire tranquille au Venezuela, sa quatrième en autant de sorties. Avec douze points, le Bolso peut désormais terminer en roue libre, il sera des huitièmes de finale et pourra aussi et surtout se targuer du fait qu’il est le premier qualifié pour le tour final de l’édition 2020. Un tour final que ni Tigre, ni Bolívar devraient voir. Les Boliviens ramènent le nul du déplacement en Argentine et peuvent encore espérer si jamais Guaraní ne s’imposait pas chez lui face à Palmeiras. Dans l’autre cas, le retard pourrait être trop compliqué à combler.
Résultats et vidéo
Barcelona 1 – 2 Flamengo
Estudiantes de Mérida 1 – 3 Nacional
Tigre 1 – 1 Bolívar
Junior 4 – 1 Independiente del Valle
LDU 4 – 2 São Paulo
Deportivo Binacional 0 – 6 River Plate
Photos : CONMEBOL



