Au terme d’une rencontre parfaitement maîtrisée, Palmeiras s’est offert la troisième Copa Libertadores de son histoire. Et conserve ainsi sa couronne.
Il y a eu Peñarol, Santos, Independiente (à deux reprises), Estudiantes, Boca Juniors (à deux reprises) et São Paulo, il y aura désormais Palmeiras. Pour la neuvième fois de l’histoire, la deuxième seulement depuis l’entrée dans le XXIe siècle, le champion en titre a conservé sa couronne en Copa Libertadores. Et loin de l’ennui que fut l’édition 2020, Palmeiras l’a fait au terme d’une rencontre bien plus plaisante et animée, tout en conservant sa recette à succès.
Cette recette, c’est la capacité à mettre l’adversaire face à une équation insoluble, celle de l’accès à ses buts, le tout appuyé par une redoutable efficacité. Le scénario a semblé rapidement écrit pour le Verdão. On joue depuis à peine cinq minutes lorsque Gustavo Gómez lançait Mayke qui trouvait Raphael Veiga qui ouvrait la marque. Le coup parfait, idéal pour la bande à Abel Ferreira qui pouvait laisser le ballon à Flamengo et attendre pour le piéger dans les couloirs. Un Mengão qui finalement peinait à se procurer de réelles situations, la plus franche étant pour De Arrascaeta qui forçait Weverton à rappeler son talent. Les deux équipes rentraient aux vestiaires avec une courte avance pour le tenant du titre qui semblait contrôlait.
Au retour de ceux-ci, Flamengo montait en intensité et accentuait sa pression sur la ligne de cinq du Verdão. L’entrée de Michael faisait le plus grand bien tant l’homme du moment se montrait le plus déstabilisant. Ainsi, lorsque Gabigol profitait d’un Weverton qui attendait le centre et lâchait son premier poteau pour égaliser, on se disait que Lima 2019 n’était plus très loin. D’autant qu’auparavant, David Luiz, Michael et De Arrascaeta avaient eu leur occasion. Las, rien n’y faisait et surtout, Flamengo ne recevait pas l’avertissement envoyé par Rony au début du second acte sur lequel Diego Alves s’envolait. Non reçu car d’entrée de prolongation, Andreas Pereira ratait son appui, Deyverson bondissait et filait se présenter face à Diego Alves pour faire chavirer la partie du stade toute verte et blanche. 2-1 d’entrée de prolongation, le coup parfait. Parfait car Flamengo retournait ensuite à son insoluble équation. Les entrées de Vitinho et Pedro ne changeaient rien, les occasions étaient rares côté rubro-negro. Palmeiras avait mis la main sur le trophée, il n’y avait plus rien à faire.
Au terme de son 88e match de la saison, Palmeiras conserve donc sa couronne et rejoint le club des Brésiliens titrés à trois reprises, faisant concéder à Flamengo sa première défaite en Libertadores quarante ans après le premier titre du club rouge et noir décroché dans ce Centenario. Premier européen à disputer (et désormais remporter) deux finales de Libertadores, Abel Ferreira devient le septième technicien de l’histoire à conserver la couronne continentale sud-américaine.
Photos : 2021 Gettyimages et Abaca / Icon Sport