Il n’y a pas eu de surprise à Guayaquil. Largement supérieur, Flamengo décroche sa place en finale et y défiera celui qui lui a succédé au palmarès.
La mission était quasi impossible, face à ce Flamengo, elle le fut totalement. Dans son Monumental, Barcelona a pourtant un temps cru que tout allait basculer en sa faveur. Une première situation d’entrée de partie sur une tête de Mastriani, la sortie de David Luiz dès la neuvième minute. Mais ces éléments ne furent en aucun cas des signes. Passé le quart d’heure, Everton Ribeiro a lancé Bruno Henrique, l’affaire était pliée en même temps que Burrai était éliminé et les filets tremblaient. Il fallait alors quatre buts aux Toreros qui tentaient mais butaient sur un Diego Alves infranchissable. Pendant que Mario Pineida, Emmanuel Martínez et Gonzalo Mastriani laissaient passer leur chance, Flamengo s’accommodait du match, contrôlait tranquillement avant de frapper de nouveau sur un mouvement parfait en treize passes, construit depuis les cinq mètres cinquante et conclu une fois encore par le duo Everton Ribeiro – Bruno Henrique. On jouait alors la 50e minute et le match était définitivement plié.
Fabián Bustos changeait son fusil d’épaule, mettait fin à son double neuf Mastriani – Garcès qui n’avait pas fonctionné pour faire entrer el Kitu Díaz mais la fin de rencontre n’était qu’un long chemin de croix pour les Toreros et les spectateurs du Monumental qui avaient bien compris qu’il n’y aurait pas de miracle. Flamengo s’impose à Guayaquil, décroche une dix-septième rencontre sans défaite (depuis le 0-5 concédé justement en Équateur face à Independiente del Valle), égalant le record de l’épreuve détenu jusqu’ici par le Sporting Cristal (entre 1962 et 1969), est la première équipe à gagner tous ses matchs à élimination directe depuis 1989, offre à Renato Gaúcho la première place en termes de victoires dans la compétition, et surtout rejoint Palmeiras en finale, celui qui lui avait succédé au palmarès l’an passé.