Début de la troisième journée de la phase de groupe. Au terme d’une nuit animée, quelques résultats sont venus bousculer le continent.

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Guide de la compétition

On peut dominer son championnat et vivre une soirée de cauchemar. Cet adage s’est appliqué à River. Pas forcément toujours des plus convaincant, le Millo sauce Demichelis n’a pourtant aucune concurrence sur ses terres et pensait bien montrer qu’il était armé pour lutter contre les autres géants, en particulier les Brésiliens, la défaite concédée en ouverture face au Strongest ayant été rapidement classée au rayon des accidents liés à l’altitude. Celle du Maracanã sera en revanche bien plus difficile à justifier. Face à un Fluminense qui atomise tout sur son passage, River a explosé. D’abord devant l’intenable Germán Cano, auteur d’un triplé, ensuite face à ses propres fragilités. River a donc tenu une mi-temps, Beltrán entretenant l’espoir à cinq minutes de la pause, mais a connu un second acte sans vie, sans réaction, à ne faire que subir. Les étranges changements de Demichelis – en particulier la sortie de De La Cruz, meilleur élément sur le terrain – puis l’exclusion de González Pirez en milieu de second acte a ensuite fait tout voler en éclat, Arias et Cano inscrivant trois buts dans le dernier quart d’heure. Trois buts synonyme d’énorme raclée subie par River, la pire de l’histoire du club en compétition de la CONMEBOL, de deuxième défaite en deux déplacements, de dernière place de son groupe. Le tout alors que le superclásico se profile ce dimanche…

Si River est dernier, il n’est pas décroché. Certes Fluminense file vers la première place avec ses trois victoires en autant de sorties, mais derrière, la victoire du Sporting Cristal face au Strongest place les trois autres membres du Groupe D à égalité de points à l’issue de la phase aller.  Les Millonarios sont ainsi au pied du mur, leur prochaine sortie sera sans aucun doute décisive pour leur survie. Il en est de même pour un autre géant/prétendant : le Corinthians.

Photo : Alexandre Schneider/Getty Images

Depuis quelques semaines, le navire tangue avec notamment les derniers jours émaillés par le scandale touchant la nomination de Cuca, puis son départ et l’arrivée de Vanderlei Luxemburgo. Ces remous ont touché l’équipe qui n’avance plus depuis deux semaines. Tombé chez lui face à Argentinos, battu à deux reprises en championnat, le Timão accueillait un tueur de géant : Independiente del Valle. Privé de Júnior Sornoza, resté sur le banc pour gérer ses problèmes musculaires, et de Lorenzo Farevelli, touché à la cheville, les Negriazules, tout de rose vêtus ont parfaitement contrôlé le premier acte, jouant sur des ballons envoyés dans le dos de la défense corinthiana pour appuyer où ça faisait mal. C’est ainsi que Lautaro Díaz était lancé et ouvrait le score en milieu de premier acte. Si Roger Guedes ramenait rapidement les siens, le buteur argentin d’IdV surgissait d’entrée de second acte pour replacer les visiteurs en tête. Le manque de capacité de réaction du Timão a fait le reste, Independiente del Valle s’est donc offert un nouveau géant brésilien et prend la deuxième place de son groupe, à une longueur d’Argentinos, revenu de son déplacement en Uruguay avec un bon nul face à Liverpool (2-2). De son côté, le Corinthians, qui a reçu deux fois en trois sorties, est désormais troisième et se rendra à Buenos Aires à la fin du mois pour espérer rester en vie.

Dans cette soirée riche en émotions, le choc entre Atlético Nacional et Olimpia, remake d’une folle finale de 1989 a tenu l’Atanasio Girardo en haleine, les deux formations se rendant coup pour coup. Après des premières menaces du Decano paraguayen, Dorlan Pabón a lancé ses verdolagas qui finissaient mieux le premier acte, portés par cette ouverture du score. Mais faute de tuer le match, l’Atlético Nacional a vu Olimpia revenir d’entrée de second acte après deux duels perdus par Dorlan Pabón devant Gastón Olveira. L’Atlético Nacional parvenait tout de même à réagir, reprenant les devants au score, mais faute de tenir, devait se contenter d’un nul à la saveur de défaite même s’il permet aux deux formations de conserver leurs places respectives en tête du Groupe H. Enfin notons la soirée historique vécu par Ñublense à Concepción. Mené à la pause par Aucas et un but de Romulo Otero, les Diablos Rojos chiliens ont offert une folle deuxième période avec notamment deux buts dans les dix dernières minutes, œuvres de Patricio Rubio et Andrés Vilches, pour décrocher leur premier succès de l’histoire en Libertadores. Et ainsi revenir à auteur de leur victime du soir.

Résultats et vidéos

Liverpool 2 – 2 Argentinos Juniors

Ñublense 2 – 1 Aucas

Fluminense 5 – 1 River Plate

Atlético Nacional 2 – 2 Olimpia

Corinthians 1 – 2 Independiente del Valle

Sporting Cristal 1 – 0 The Strongest

 

 

Photo une : Buda Mendes/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.