
Après le tricampeonato d’Emelec, les footballeurs équatoriens ont repris le chemin des terrains, l’ensemble des autres géants espérant bien mettre fin au cycle Electricos. Mais la partie ne sera pas facile.
Qui pourra mettre fin à la domination sans partage d’Emelec ? Depuis 3 saisons, à chaque fin d’année, le Bombillo vient récupérer le titre sans jamais partager, gérer parfaitement les moments clés de la saison. Après une bonne année 2015 de la LDU, la belle surprise que fut la Católica, l’année 2016 s’annonce sous le signe d’un nouveau cycle pour bien des formations avec, dans l’ombre des équipes comme Independiente del Valle avides de revanche.
Guide des surnoms
Douze équipes en Primera Division, donc 12 nouveaux surnoms à apprendre
- Aucas : El Equipo Oriental
- Barcelona : El Ídolo
- Delfín Sporting Club : El Cetáceo
- Deportivo Cuenca : Los Morlacos
- El Nacional : Los Puros Criollos
- Emelec : El Bombillo
- Fuerza Amarilla Sporting Club : La Banana Mecánicas
- Independiente del Valle : Los Rayados
- Liga de Quito : La U
- Mushuc Runa : El Ponchito
- River Plate : Los Diablos Rojos
- Universidad Católica : Los Camarattas
Que ce soit du côté de la LDU ou de Barcelona, la transition 2015 – 2016 aura en effet été des plus animées. Côté Liga de Quito, l’excellent Luis Zubeldia s’en est allé sans titre mais il aura su ramener les Albos dans la lumière et redonner une certaine solidité. C’est sur celle-ci que devra s’appuyer Claudio Borghi avec un groupe quelque peu remodelé. Héros malheureux du duel face à River, Jonathan Álvez s’en est ainsi allé, tout comme la machine à buts Narciso Mina et le perforateur Mickael Jackson Quiñónez. Pour pallier ces pertes offensives, la LDU recrute fort. Brahian Alemán vient former le milieu de notre équipe type 2015 avec José Cevallos (lire Equateur - Bilan 2015), Carlos Tenorio et Daniel Angulo viennent apporter de la présence dans la surface adverse, Edson Puch son talent offensif. De quoi faire de la LDU un véritable candidat au titre le temps que chacun acquiert les automatismes. Du côté de Barcelona, l’heure du grand ménage a sonné et Guillermo Almada se retrouve à la tête d’un groupe plutôt dense. Damián Díaz revient au club après un exil aux Emirats, Christian Suárez et Cristian Penilla rentrent du Mexique, Segundo Castillo, passé notamment par la Premier League, vient apporter son expérience au milieu alors que l’armada offensive est complétée par les arrivées de Jonathan Álvez et de l’ancien « Ange de Cappa » Federico Nieto, auteur d’une belle saison avec la Católica. Là encore, si l’assemblage prend rapidement, les Toreros ont tout du candidat au titre.

Photo : RODRIGO BUENDIA/AFP/Getty Images
Reste que l’ogre sera toujours bleu. Certes Emelec a perdu sa star, Miller Bolaños, parti enchanter les pelouses brésiliennes, mais le Bombillo modifie par petites retouches le meilleur effectif du pays décidant notamment de combler le départ de son attaquant vedette par un style bien différent avec les venues de Denis Stracqualursi et de la promesse Cristian Guanca. Le vécu du groupe et l’expérience des titres et des compétitions continentales donnent bien évidemment une certaine avance aux hommes d’Omar De Felippe qui restent ainsi les grands favoris à leur propre succession.
Quelle place pour les outsiders ? La Católica de Jorge Célico fait également dans la continuité, remplace Federico Nietto par l’expérimenté Juan Pablo Caffa, et pourrait ainsi s’appuyer sur un dernier tournoi des plus convaincants pour poursuivre sa progression. Independiente del Valle reste la cantera du football équatorien et va ainsi voir ses jeunes pousses continuer de s’épanouir et ainsi prendre plus de place sur le terrain, même si le club devra gérer une campagne de Libertadores. Finalement, la surprise pourrait bien être l’ambitieux Mushuc Runa ou des Indios d’Aucas. Le club des indigènes (lire Mushuc Runa, quand les indigènes utilisent le football pour gagner en reconnaissance) se montre des plus agités pendant l’intersaison et réussit à attirer des Mickael Jackson Quiñónez ou encore des Maximiliano Giusti alors qu’Aucas fait revenir au pays Diego Benítez après une pige intéressante au Pérou, va donner du temps de jeu à Edson Montaño et surtout pourra compter sur l’efficacité retrouvée à Cuenca d’Esteban Solari, frère de, qui du haut de ses 35 ans sort d’une saison à 10 buts en 13 apparitions. De quoi donner du dynamisme à l’une des pires attaques en 2015.
Premières journées : El Nacional s’incruste
Six journées de disputées pour la plupart des équipes équatorienne et si Emelec et Barcelona sont déjà aux premières places, le leader surprise du début de tournoi est El Nacional. Les Militares tombent pour la première fois du tournoi lors de la sixième journée sur la pelouse d’un Independiente del Valle dont le retard au classement n’est uniquement dû à ses trois matchs de retard. Il en est de même pour la LDU qui pointe à une surprenante dernière place. Reste qu’en trois matchs disputés, les hommes de Borghi n’ont pas encore connu la victoire, trouvant le moyen de perdre face aux deux promus, et vont devoir déjà, s’engager dans une course contre la montre.
Résultats
Classement
Photo une : JUAN CEVALLOS/AFP/Getty Images


