
Un temps en pause en raison du terrible tremblement de terre qui a secoué le pays, la Serie A équatorienne s’est progressivement remise à jour. Et comme souvent ces derniers temps, cela profite à Emelec.
Quelques journées ayant été reportées suite aux terribles évènements qui ont secoué le pays, le calendrier de la Primera Etapa s’est remis à jour (ou presque) et Barcelona, longtemps leader, a fini par céder, laissant désormais la voie libre à Emelec. Pour cela, le Bombillo a non seulement profité d’une baisse de régime des Toreros mais surtout suivi une dynamique impressionnante, tout juste perturbée par le match nul concédé le week-end dernier face à River, seuls points perdus en chemin sur les sept derniers matchs.
Ainsi, à l’heure du grand Clásico del Astillero, match en retard comptant pour la huitième journée, Barcelona savait qu’une défaite signifierait l’envol du rival local au classement. Malheureusement pour les Toreros, cet Emelec-là était trop fort. Mieux organisé, meilleur dans la transmission, maître de la possession, le Bombillo a fait preuve de sa supériorité sur le football équatorien, montrant que le collectif restait supérieur aux individualités sur lesquelles repose le jeu de Barcelona. Certes la rencontre a en partie basculé sur une énorme boulette de Máximo Banguera, incapable de capter une frappe de 40 mètres de Pedro Quiñónez, mais jamais Barcelona n’a paru capable de faire autre chose que défendre. Alors Emelec a tranquillement dominé la partie, tué le match en une mi-temps et a épargné une lourde défaite à Barcelona surtout par sa maladresse devant le but. Barcelona aurait pourtant pu espérer revenir, Esterilla entretenant un mince espoir en réduisant la marque mais les hommes d’Almada ne méritaient rien et se retrouvent désormais à six points alors qu’Emelec dispose d’un match de retard. Autant dire que les retrouvailles ce week-end pour la 15e journée au Monumental seront déjà décisives.
Derrière, El Nacional, Cuenca et la Católica restent solidement accrochés à Barcelona, les quatre équipes se tenant en deux points, Independiente del Valle, qui a l’esprit entièrement tourné à sa formidable campagne de Libertadores accusant du retard mais disposant de trois matchs de retard pour recoller. Reste le cas de la Liga de Quito. Après s’être séparé de Borghi au soir de la neuvième journée, la LDU avait alors donné les clés du camion à Álvaro Gutiérrez, l’homme qui avait conduit le Nacional au titre uruguayen. Il aura fallu deux matchs et une LDU bonne dernière du tournoi pour que le réveil s’opère, au meilleur des moments, face à Barcelona. Bougé en première période et malmenée par l’ancien de la maison Jonathan Álvez, les Albos se retrouvaient menés à la pause sur un but de Washington Viera. Mais ils allaient enfin réagir en seconde période, montrant enfin du caractère. Mettant plus de rythme et d’envie collective, la LDU retournait le match en deux minutes avant l’heure de jeu et ne lâchait alors plus rien, résistant aux désirs d’Almada d’aller chercher l’égalisation. Cette victoire mettait fin à une spirale négative de six matchs et semble avoir enfin libéré les Albos qui ont confirmé ce jeudi lors du match en retard face à River, s’imposant encore 2-1 et se retrouvant désormais dans le ventre mou du tournoi. Insuffisant bien évidemment pour espérer se mêler à la course au titre, mais permettant de susciter bien des espoirs pour la suite de l’année.
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