Alors que le championnat arrive à mi-parcours, même si El Nacional s’accroche, il semble que le titre soit parti pour se jouer entre les deux rivaux de Guayaquil, Barcelona et Emelec.
C’était sans aucun doute la grande affiche du week-end, le choc des géants entre le leader Barcelona et le dernier représentant du pays en Libertadores, Independiente del Valle à deux points derrière au classement. Les hinchas présents au Monumental en auront eu pour leur argent. Entre les incidents dans le stade, l’arrêt temporaire de la rencontre, les expulsions, les buts et le suspense, le choc a tenu ses promesses. Dès les premières minutes, les Toreros entendaient bien assoir leur suprématie et se lançait à l’abordage des cages Negriazules (en roses pour l’occasion), Damián Díaz ouvrant le score dès la cinquième minute pour les locaux. Tout semblait alors parti pour se dérouler sans encombre en faveur de Barcelona jusqu’à ce que Junior Sornoza ne s’offre une merveille de malice sur coup franc pour ramener les siens au score. La rencontre tournait alors, Independiente del Valle dominait la partie, Barcelona se plaçait en position de contre, passant à plusieurs reprise à deux doigts de se retrouver mené au score. Au retour des vestiaires, les locaux reprenaient les choses en main, se procuraient de multiples opportunités, bien emmené notamment par un excellent Jonatan Álvez qui allait être à l’origine du but du 2-1, son débordement côté gauche lui permettant ensuite d’offrir le but à Ely Esterilla. C’est alors que le match allait être suspendu. On jouait alors la 66e minute et Byron Romero, l’arbitre assistant recevait une bouteille sur la tête. La police intervenait, le match était arrêté, les deux équipes passant près de 20 minutes à rester à se réchauffer sur le terrain le temps que l’auteur de l’agression soit arrêté. 20 minutes plus tard, la partie reprenait, Barcelona restait sur son rythme du retour des vestiaires et tuait la partie à dix minutes de la fin grâce à un but contre son camp de Luis Caicedo. Les Negriazules réduisaient l’écart, maintenant le suspense jusqu’au bout mais la victoire est pour le leader, assuré de conserver son fauteuil.
Reste que cette place est bien précaire. Car derrière, si El Nacional s’accroche à trois points avec un beau succès chez les indiens de Mushuc Runa, la menace principale vient de Guyaquil et se nomme Emelec. Eliminé de la Libertadores, le Bombillo s’impose sur le terrain d’Aucas et reste également à trois longueurs de son ennemi local mais dispose pour le rattraper de deux matchs de retard. La Primera Etapa devrait donc certainement se jouer entre les deux géants de Guayaquil alors que pendant ce temps, la situation de la LDU n’en finit plus d’empirer. Une nouvelle fois battue chez elle, la Liga de Quito est à cent lieues de ce qu’elle était en 2015 avec notamment des joueurs bien en dessous de leur niveau de l’année passée (à l’image de José Cevallos Jr, de Brahian Alemán ou de Cachete Morales). Le travail s’annonce bien long et compliqué pour Álvaro Gutiérrez s’il veut remettre les choses en place. Et le temps pourrait rapidement venir à manquer.
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