Si le championnat reste encore quelque peu difficile à lire avec les nombreux matchs en retard, un trio de tête s’est dégagé. Barcelona, Independiente et Emelec ne se lâchent plus.
10e journée placée sur le thème de la victoire 2-1 pour les leaders qui, conséquence, ne cèdent pas le moindre centimètre et en profitent pour creuser l’écart. Premier à entrer en piste, celui qui compte le moins de matches disputés dans cette Primera Etapa et qui a déjà dit adieu ses rêves de Libertadores, Emelec. Le Bombillo accueillait Fuerza Amarilla et se procurait la première situation du match par Ángel Mena avant d’obtenir deux autres vraies occasions sans pour autant parvenir à ouvrir le score face à un promu venu chercher le contre. Il fallait attendre une inspiration du duo Mena – Stracqualursi pour qu’Emelec ouvre logiquement le score. Le premier servait le second qui marquait d’une talonnade. Menace permanente sur son côté droit, Mena allait finalement trouver juste récompense à ses efforts en fin de premier acte suite une passe de Fernando Giménez. Les visiteurs se montraient plus ambitieux en seconde période, cherchant et réussissant à réduire l’écart mais Emelec conservait son avance et restait au contact des deux leaders.
Le scénario était bien différent pour Independiente del Valle qui recevait Mushuc Runa. Car dès les premiers instants du match, les visiteurs se montraient dangereux et ouvraient le score dès la 10e minute par Joaquín Lencinas. Mis en confiance, les indiens continuaient d’attaquer et manquer le but du break, Lenin Porozo butant sur Librado Azcona. La chance était passée. Quelques instants plus tard, Arturo Mina servait la pépite Bryan Cabezas pour l’égalisation, les Negriazules se lançaient alors à l’abordage, le match devenait palpitant, les deux formations se répondant coup pour coup, les visiteurs restant dangereux notamment grâce à l’apport de Michael Jackson Quiñónez. Le second acte suivait le même scénario, Mushuc Runa cherchant à doubler la mise, Orejuela manquait un but tout fait quand Pita perdait son duel côté Independiente, le suspense était entier. Le match allait finalement basculer dans les arrêts de jeu sur un énorme coup-franc de Gabriel Cortez qui donnait la victoire à Independiente del Valle.
Même suspense du côté de Cuenca pour Barcelona. Dominé d’entrée de partie, le leader subissait les assauts du Deportivo Cuenca, menacé par le trio Walter Chalá, Bryan Oña, Raúl Becerra. Alors que Jonathan Álvez s’était procuré quelques situations de but, c’est Diego Aimar qui allait ouvrir le score pour les visiteurs d’une tête parfaitement placée suite à sortie totalement manquée du portier de Cuenca. Sauvé par les interventions de Máximo Banguera, Barcelona allait pourtant (et logiquement) céder, Walter Chalá reprenant à bout portant une frappe ratée de Raúl Becerra. Alors que Cuenca venait de trouver le poteau de Banguera, Jonathan Álvez allait se transformer en sauveur Torero, se jetant sur un centre de Washington Vera. Le leader allait alors s’attacher à défendre son avance, parfois avec chance comme sur l’incroyable poteau de Jacobo Koufatti quelques instants plus tard, ou sur le coup-franc de Saritama qui filait devant le but, et manquait de tuer le match par Álvez en fin de partie mais réussissait l’essentiel, ramener trois points qui lui permet de conserver son fauteuil.
Du côté de la LDU, alors que les anciens adjoints de Borghi ont assuré la transition, Rodrigo Guerrero dirigeant les Albos lors du match nul ramené de l’Olimpico Atahualpa face à El Nacional, l’heure est enfin venue pour le nouveau coach de faire ses débuts. Après avoir mené le Nacional vers le titre en 2015, avec notamment un Apertura d’une qualité rare (lire Uruguay : le triomphe du Nacional), Álvaro Gutiérrez vient prendre place à la Casa Blanca et promet, si le temps lui est donné, le football total. Première mise en bouche ce week-end pour ses débuts.
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