Sixième journée du Clausura paraguayen et une énorme affiche au programme : le Clásico Olimpia – Cerro Porteño. Du sort du match allait dépendre la première place du tournoi.

Lorsqu’Olimpia accueille le Cerro Porteño, rien n’est jamais pareil. Mais lorsque le Clásico del fútbol paraguayo (ou Superclásico)a pour enjeu la première place, qu’elle soit symbolique tant il reste encore de chemin à parcourir, il prend alors une importance capitale. Quelques jours avant le match, les dirigeants du Decano avaient déposé une pétition afin qu’un contrôle antidopage massif soit mené auprès des joueurs du Ciclón, accusés de consommer des substances prohibés. L’ambiance était donc des plus cordiales au moment de se retrouver. Si la première demi-heure allait être à l’avantage d’Olimpia, dont le collectif semblait mieux en place et plus cohérent que celui du Cerro Porteño, le manque de profondeur du Decano ruinait ses espoirs d’occasions franches, les rares situations résultant plus d’erreurs défensives adverses que de création personnelles. Et petit à petit, le Ciclón allait inverser la tendance, se procurant trois occasions en trois minutes juste avant la pause. Boostés par cette fin de premier acte, les hommes de Torres allaient continuer d’appuyer. Le trio Ortigoza - Almirón – Díaz menaçait les cages adverses, Centurión résistait tant bien que mal. Olimpia perdait alors la bataille du milieu, Fabbro pouvant s’exprimer. El Tiburon Torres allait ensuite envoyer l’arme Cecilio Domínguez. La pression s’intensifiait, Centurión colmatait ce qu’il pouvait, parfois bien aidé par ses montants. Il fallait attendre la fin de match pour qu’enfin le Cerro Porteño soit récompensé. Une boulette défensive parfaitement exploitée par Domínguez permettait au dernier entrant, Guillermo Beltrán d’endosser le costume du héros. Celui qui restera le Clásico de los 36 antidoping, tourne en faveur des visiteurs. Le Cerro Porteño prend ainsi les commandes du tournoi, ses joueurs peuvent alors chambrer les dirigeants du rival par réseaux sociaux interposés.

Sur le plan comptable, l’affaire est d’autant meilleure que la bande à Torres est la seule formation du top 5 à s’imposer. Libertad reste muet chez lui face au Nacional alors que la surprise Sportivo San Lorenzo est accrochée par Rubio Ñú et que le Deportivo Capiatá concède le nul en supériorité face à General Díaz.

Il faut donc regarder derrière pour trouver quelques bonnes affaires comme celle de Sol de América qui s’impose à Luque et décroche un deuxième succès en trois rencontre et celle de Guaraní. Chez lui, l’Aborigen accueillait le Deportivo Santaní et se faisait piéger d’entrée de partie sur un but de Blas Diaz. Le scénario parfait du piège. Car les visiteurs allaient ensuite se regrouper en défense, cherchant à saisir la moindre opportunité de contre pour tuer le match. Iván González entrait en jeu dès la 17ème minute et allait faire basculer le sort du match, apportant une autre dynamique aux offensives de l’Aborigen. Il ramenait les siens à la demi-heure et allait être de la plupart des occasions des locaux en seconde période. Mais Santaní contrôlait sans trop de difficulté et s’accrochait à ce bon point pris en déplacement. Jusqu’à ce que González ne surgissent encore en fin de partie pour donner la victoire aux siens. Arevalos, excellent dans ses buts, allait priver ensuite Patiño d’un golazo, mais l’essentiel est assuré pour Guaraní qui s’impose et revient au contact de la tête.

Les buts

Résultats

Classement 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.