L’antépénultième journée du Clausura avait tout du tournant décisif avec le « déplacement » du Cerro Porteño au Defensores pour y défier l’une des équipes du moment, Guaraní. Elle l’aura été.
En tête au coup d’envoi de la 20e journée, Olimpia avait l’occasion de mettre la pression sur un Cerro Porteño en grand danger à l’heure d’affronter Guaraní au Defensores. Encore fallait-il prendre le meilleur d’un Sportivo San Lorenzo déjà condamné. Le Decano se montrait quelque peu trop prudent en début de partie, sans doute crispé par l’enjeu. Il allait bénéficier d’une erreur de Trombetta pour ouvrir le score, Iván Torres centrant au dernier moment pour servir Alejandro Silva. Le plus dur semblait fait d’autant que le Decano passait à deux doigts de doubler la mise. Le Rayadito allait se relever petit à petit mais se heurtait à un Barreto une nouvelle fois parfait avant de revenir grâce à un penalty transformé par Trombetta. Le match avait alors tourné, San Lorenzo dominait la fin du premier acte. William Mendieta entrait en seconde période pour tenter d’inverser un court du match alors mal embarqué d’autant qu’une nouvelle erreur défensive permettait à Trombetta de transformer un nouveau penalty. Mené 2-1 à un quart d’heure de la fin, Olimpia se ruait à l’assaut des buts adverses et allait réussir un miracle : Alejandro Silva égalisait à cinq minutes de la fin puis l’inévitable Ariel Núñez offrait trois points importantissimes dans l’optique du titre. La pression était alors sur le Cerro Porteño.
Un penalty, un expulsé, cinq buts et un arbitrage plus que moyen de Julio Quintana, la première période aura été des plus animée. Le Ciclón ouvrait rapidement le score grâce à un penalty quelque peu généreux (pour ne pas dire inexistant) transformé par Fabbro mais aller payer cher ses errements défensifs que les Palau, Contrera et autres Cáceres exploitaient à merveille. Car l’Aborigen développait rapidement le jeu qui a fait de lui la meilleure attaque du championnat paraguayen depuis l’arrivée de Jubero, le Cerro Porteño explosait. Trois buts plus tard, le Ciclón, qui avait manqué de revenir au score, réduisait l’écart par Rojas mais se retrouvait dos au mur et rentrait aux vestiaires tête basse et réduits à dix après l’exclusion de Bruno Valdez pour une faute sur Julián Benítez. En seconde période, la volonté de retour des hommes de Torres se heurtait à leur précipitation mais les occasions allaient leur être offertes. Lugano tentait un retourné acrobatique, Rodrigo Rojas tentait une volée qui menaçait Aguilar. Jubero décidait alors de renforcer son attaque en faisant entrer la machine à but Fernando Fernández qui scellait le match en fin de rencontre, offrant à Olimpia une chance de décrocher son 40ème titre dès le week-end prochain.
Ce week-end reste synonyme d’une double victoire pour Olimpia qui est aussi engagé dans une lutte pour une place en Libertadores avec Libertad (au cas où le titre finisse par s’échapper). Le nul concédé par le Guma offre trois points d’avance au Decano à la table annuelle alors que la victoire de Guaraní lui garantit un ticket en Libertadores (10 points d’avance quand il n’en reste que six à prendre). Le dernier enjeu concerne donc les accessits à la Sudamericana où deux tickets restent à prendre et met trois candidats en lice. Le mieux embarqué reste Sol de América qui aurait pu valider son billet s’il n’avait été contraint au nul par le Nacional. Le Danzarín conserve tout de même six points d’avance sur Capiatá et devrait jouer la prochaine Sudamericana. Entre les deux, la victoire de Luqueño, la première depuis un mois, permet au Chanchon de prendre trois points d’avance sur Capiatá. Trois points qu’il faudra désormais s’attacher à conserver jusqu’au bout.
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