On pensait voir le Decano s’envoler vers le titre mais en une semaine, les hommes de Jubero pourraient avoir tout perdu. Et Libertad en a profité.

Il aura fallu trois matches pour qu’Olimpia perde tout le bénéfice de deux mois de folie pure. Premier rendez-vous, le match en retard face à Libertad, celui qui aurait dû permettre aux hommes de Jubero de prendre les commandes du tournoi. Encore fallait-il s’imposer. Pour l’occasion, Fernando Jubero avait décidé de grands remaniements par rapport à l’équipe qui avait fait tomber le Cerro Porteño lors de la journée précédente. Dans un premier temps, les sept changements ne se voyaient pas réellement, Olimpia se montrant d’abord maître du jeu. Mais par la suite, Libertad a réagi et a retourné le match. Tout débutait par un golazo d’Iván Torres qui laissait alors augurer à une nouvelle démonstration du Decano. Mais le but aura eu l’avantage de réveiller le Guma qui allait alors imposer le rythme, prenant notamment le contrôle du milieu. Sergio Vergara permettait à Wilson Leiva d’égaliser rapidement, Libertad ne lâchait plus son emprise, Caballero et Núñez bloqués, le milieu du Decano maîtrisé, le Guma pouvait alors dérouler. Blas Riveros était sanctionné d’un penalty inexistant sur Jorge Moreira, Sergio Aquino n’en avait que faire et donnait l’avantage aux siens avant que Leiva ne récidive et vienne confirmer la domination des locaux au tableau d’affichage. En seconde période, Jubero cherchait à insuffler une dose de créativité par Mendieta qu’il couplait à la vitesse de Julián Benítez. Libertad se plantait pour contrer, laissant la balle au Decano qui allait subir un premier coup d’arrêt, l’exclusion de Leguizamón à l’heure de jeu. Le mal était fait, Olimpia semblait à bout de force, incapable de renverser la tendance, laissant Libertad s’imposer et concédant ainsi sa première défaite depuis deux mois et mettant un terme à une série de neuf victoires consécutives.

Le coup est d’autant plus dur pour la bande à Jubero qu’après un rebond immédiat face à Luqueño, Olimpia a de nouveau trébuché lors du troisième match de la semaine face au modeste General Caballero. Dès la sixième minute, le Matarife ouvrait le score sur un coup franc de Víctor Dávalos mal maîtrisé par Fredy Bareiro et parfaitement exploité par Óscar Giménez. Olimpia semblait alors sonné, ne parvenait à imposer son jeu et se montrer efficace et s’exposait aux contres des locaux avant finalement de parvenir à égaliser juste avant la pause. On pensait alors que le plus dur était fait, le début de second acte basculant en faveur d’Olimpia mais peu avant l’heure de jeu, Richard Franco s’en allait fusiller Barreto pour redonnait l’avantage à General Caballero. Olimpia se ruait à l’attaque mais rien n’y faisait, le Matarife et son portier, Rubén Escobar préservait ses cages, Olimpia tombait pour la deuxième fois en une semaine.

L’occasion était donc idéale pour Libertad qui s’en allait défier le Cerro Porteño en milieu de semaine au Defensores del Chaco. Face à la jeunesse du Ciclón, le Guma a fait parler son efficacité. Souvent déstabilisé par les gamins du Cerro, rappelons que le Ciclón jouait le lendemain son match retour de Libertadores à la Bombonera et saluons ainsi au passage le génie des organisateurs de l’Apertura paraguayen, Libertad a souvent été dominé dans le jeu mais a parfaitement exploité la seule erreur défensive des « locaux », Cristian Álvarez profitant d’un centre venu de la droite pour ouvrir le score. En seconde période, le scénario restait inchangé. Les pibes du Cerro continuaient de dominer, de poser bien des soucis au Guma. Mais ce dernier allait tenir, après un penalty pourtant évident non accordé au Ciclón en fin de rencontre, Libertad avait donc réussi son pari, celui de poursuivre sa série de victoire (le Guma avait entretemps fait tomber General Díaz) et prend désormais trois points d’avance sur Olimpia quand il n’en reste que neuf en jeu.

 

Les buts de la 18e journée en Primera

 

 

Résultats

Classement 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.