C’en est terminé de l’année paraguayenne et le Clausura a livré son verdict sur quelques exploits.  Celui de Guaraní, qui met fin à six années de disette en décrochant son onzième titre. Celui du Deportivo Capiatá qui découvrira pour la première fois de son histoire la Libertadores. Celui enfin de General Díaz, qui se sauve au prix d’un miracle. Retour sur l’ultime journée de l’année.

Un point. C’est ce qu’il avait manqué au Decano lors de l’Apertura, c’est aussi ce qui manquera à la fin du Clausura. Opposé à Guaraní lors de l’ultime journée du tournoi, Olimpia savait que quel que soit le résultat, la cause était entendue, le match nul concédé face à Libertad ayant offert quatre points d’avance au fils Guaraní qui avait ensuite profité de l’avant-dernière journée pour s’adjuger le titre par un large succès à Luque. C’était donc totalement libéré que l’Aborigen « accueillait » le Decano au Defensores et lançait la première banderille lorsque l’immortel Hernán Rodrigo López se voyait refuser l’ouverture du score suite à un hors-jeu très limite du passeur décisif, Néstor Camacho. La réplique d’Olimpia ne tardait pas. Mencia voyait sa volée passer à quelques centimètres du poteau d’Aguilar puis Ortiz voyait sa reprise sauvée miraculeusement par Velázquez sur sa ligne, ce dernier prenant le ballon en plein visage. Les « locaux » allaient ensuite réclamer un but sur un sauvetage sur sa ligne de Diego Barreto sur un corner direct dont il était impossible d’affirmer avec exactitude si le ballon avait entièrement franchi la ligne (pas de Goal Line Technology en Primera paraguayenne). Les deux équipes se quittaient ainsi dos à dos à l’issu du premier acte, au retour des vestiaires, Olimpia se montrait encore toujours plus incisif, ses offensives plus tranchantes, jusqu’au penalty accordé pour une faute de Velázquez sur le pibe Emmanuel Morales (entré en fin de première période à la place de Maximiliano Biancucchi). Avec un peu de chance, Candia le transformait, Olimpia prenait les devants et n’allait plus les lâcher, même lorsque Morales voyait rouge et laissait les siens en infériorité. Qu’importe au final, Guaraní décroche le Clausura et par la même son 11ème titre.

Autre point chaud, la lutte pour le dernier ticket en Libertadores qui voyait le Cerro Porteño condamné à la victoire et à espérer que Sol de America et Deportivo Capiatá se neutralisent pour aller chercher celui-ci. Malheureusement pour le Ciclón, si la bande à Cecilio Domínguez a fait exploser Luqueño, elle devra se contenter de la Sudamericana. Car pendant ce temps, au Luis Alfonso Giagni, Capiatá a fait littéralement voler le Danzarín au cours d’un premier acte de folie pure. A peine le coup d’envoi donné, les visiteurs récupéraient la balle, obtenaient un coup franc que Paredes détournait dans les buts d’un Silva battu. Cinq minutes plus tard, un long dégagement de Servin, une déviation de la tête et une mauvaise sortie de Silva profitaient à Irrazábal qui pouvait alors pousser le ballon au fond des filets. Six minutes de jeu et El Escobero avait déjà plié l’affaire. Ne manquait alors plus que le but « FIFA » de Gamarra au terme d’un mouvement collectif parfait, bien aidé par l’apathie des locaux. 3-0 à la pause, des adversaires réduits à dix juste avant le coup de sifflet de la mi-temps, le second acte allait s’avérer anecdotique. Le Deportivo Capiatá de Victor Genes réussit donc l’exploit de l’année et décroche la première qualification en Libertadores de son histoire, deux ans après la sensation réussie en Sudamericana en 2014 et une élimination aux tirs au but face à Boca Juniors après une victoire à la Bombonera.

Dernier point de lutte, celle pour la survie qui a offert un scénario aussi fou que terrible pour General Caballero. Car si los Rojos ont rapidement encaissé un but de l’inévitable Sasa Salcedo à la fin du premier quart d’heure, ils ont ensuite copieusement dominé Libertad, se procurant une multitude d’occasions, butant sur un énorme Balbuena ou touchant les montants quand celui-ci était battu (deux barres transversales en seconde période), mais jamais ne sont parvenus à aller chercher ce but égalisateur qui aurait assuré leur survie. Car pendant ce temps, General Díaz a fait ce qu’il fallait pour prendre ce petit point synonyme de survie. Les Águilas ont d’abord dominé la rencontre l’opposant à Rubio Ñú, logiquement ouvert le score puis manqué un penalty avant de se faire reprendre sur une merveille de coup franc signée Gracián et de tenir le résultat. Sur le scénario donc, un profond sentiment d’injustice pour Caballero à qui il aura finalement manqué un but pour assurer sa survie dans l’élite paraguayenne. 

Les buts

 
 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.