Le Clausura paraguayen arrivé à mi-parcours, le titre ne devrait pas échapper à l’un des deux géants. Olimpia et le Cerro Porteño dominent l’élite paraguayenne et semblent promis à régler l’affaire lors du futur Clásico.
Comment freiner les deux géants et les priver d’une lutte pour le titre ? Après 11 journées disputées dans le Clausura paraguayen, la question demeure sans réponse. La preuve encore lors de la onzième journée, celle de la mi-temps du Clausura qui a vu les deux inséparables ne laisser aucun espoir à leur adversaire du soir.
Du côté d’Olimpia, certes la victoire est acquise d’une courte tête face à 3 de Febrero, mais le contenu est sans aucune discussion possible. Durant le premier acte, le Decano a eu le contrôle du territoire, s’est installé rapidement dans le camp adverse mais a manqué de précision balle au pied, se retrouvant parfois menacé par les contres des visiteurs qui permettaient à Alfredo Aguilar de se mettre en évidence. Si les Julián Benítez et autres Fernando Cardozo manquaient souvent de justesse, Olimpia se créait tout de même quelques situations, mais attendait le second acte pour dominer totalement la rencontre, bien aidé par l’entrée du pibe Nicolás Morínigo, 18 ans et dont c’était les grands débuts. José Leguizamón ouvrait le score pour les locaux dès le retour des vestiaires, la suite était une succession d’occasions pour le Decano qui asseyait ainsi son emprise sur l’élite paraguayenne.
De l’autre côté donc, le Cerro Porteño. Au Defensores del Chaco face au Nacional, les hommes de Jubero ont joué avec un avantage de taille, la supériorité numérique. On ne jouait que depuis 46 secondes lorsque pour un pied bien haut de Derlis Melgarejo sur le jeune Marcelo Ñamandú induisait l’exclusion du défenseur du Tricolor. Pourtant, le Ciclón a d’abord souffert des mêmes maux qu’Olimpia, un manque de justesse dans l’utilisation du ballon. Mise à part un superbe coup franc d’Arzamendia, les occasions des visiteurs étaient rares et finalement la meilleure opportunité du premier acte venait d’un face à face perdu par Adam Bareiro face à Silva. La Academia menaçait d’entrée de second acte, sur une chevauchée de Santacruz puis sur une frappe à bout portant de Bareiro avant, enfin, une tête de Velázquez sur le montant d’un Silva battu. C’en était trop pour les visiteurs, l’orage passé, le Ciclón prenait les choses en main et gagnait en consistance. Le déclic venait d’une frappe en pivot de Topo Cáceres qui ouvrait le score puis d’un délice de passe lobée de Topo pour Arzamendia trois minutes plus tard. 2-0 en trois minutes, l’affaire était pliée. Ne manquait plus que le traditionnel but de Diego Churín qui arrivait à cinq minutes de la fin sur un service parfait de Nelson Haedo Valdez. Comme Olimpia, le Cerro continue de gagner, il reste collé à un point du leader.
Derrière, le trou est immense. Sur le podium, Capiatá est à sept points du Cerro et doit surtout regarder derrière tant les écarts sont réduits entre les poursuivants. Parmi eux se trouvent les deux autres géants, Libertad, tombé ce week-end face à Santaní et qui n’en profite donc pas pour prendre la troisième place, et Guaraní qui remporte ses deux premiers matchs de l’ère Gustavo Florentín et se replace dans la meute.
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