Surpris pour la reprise, le leader Libertad reprend sa marche en avant. Comme ses principaux rivaux, les autres géants Olimpia et Cerro Porteño. Derrière, alors que la valse des entraîneurs fait déjà son retour, Guaraní n’avance plus.

banlomag

Bousculé par la jeunesse du Cerro Porteño pour la reprise de l’Apertura, Libertad ne devait pas se rater une nouvelle fois au Gunther Vogel face à un Sportivo San Lorenzo mal en point. Alors, les hommes de Ramón Díaz ont d’abord fait parler leur supériorité. Si le Rayadito s’est bien défendu, le premier acte a été globalement contrôlé par le Guma qui a ouvert le score au milieu de celui-ci par l’immortel Óscar Cardozo, pensant ainsi se mettre à l’abri. Mais les hommes de Sergio Orteman réagissaient immédiatement et voyaient Gustavo Viera égaliser assez rapidement. Le score n’évoluait plus, le VAR annulant un penalty accordé un temps aux visiteurs. Le contrôle affiché en première période s’était étiolé au fil des minutes, le second acte allait voir Libertad s’engluer de plus en plus et souffrir. San Lorenzo se créait plusieurs situations claires sur le but de Martín Silva mais faute de concrétiser, allait surtout générer des regrets. Car à l’entrée des dix dernières minutes, Cardozo lançait Antonio Bareiro qui s’en allait ajuster le portier adverse et offrir trois précieux points à un leader finalement pas forcément convaincant mais solidement accroché à sa position. Côté Rayadito, cette défaite est la dernière de Sergio Ortmena, remplacé quelques heures plus tard par l’ancien duo de General Díaz, Cristian Martínez et Alfredo Cano. Preuve s’il en fallait que si la crise sanitaire a changé les habitudes au pays, la tradition de la valse des entraîneurs perdure.

La victoire du Guma est d’autant plus importante que les deux autres géants n’ont pas cédé une once de terrain. Le Cerro Porteño a profité d’un match plutôt tendu face à River Plate (trois expulsions, six interventions du VAR) pour s’adjuger la victoire grâce à des buts signés Enzo Giménez en première période et Juan Patiño d’entrée de second acte. De son côté, Olimpia a cartonné un Sol de América bien triste et qui a vu son entraîneur, Luis Islas, démissionner à l’issue de la rencontre. Le Decano n’a pas eu à forcer son talent, frappant deux fois par période, Roque Santa Cruz s’offrant un but pour son retour quelques minutes après son entrée sur la pelouse du Para Uno. Conséquence, les trois géants continuent de se marquer de près, Libertad compte trois points d’avance sur Olimpia, quatre sur le Cerro. Finalement, seul Guaraní manque à l’appel, se montrant incapable de générer véritablement du danger sur les cages adverses. Certes Bautista Merlini a tenté de prendre le jeu à son compte, mais n’a jamais réussi à trouver Fernando Fernández. Conséquence, l’Aborigen est resté stérile et a dû se contenter d’un nouveau nul sans relief qui lui fait passer de leader virtuel à équipe contrainte de remporter son match de retour pour ne pas manquer le wagon de tête.

Reste la belle surprise de l’Apertura, Guaireña. En déplacement à Itauguá, les hommes de Troadio Duarte ont parfaitement contrôlé la lanterne rouge 12 de Octubre et restent ainsi l’équipe qui a le moins perdu (une seule défaite, lors de la première journée, performance partagée avec Olimpia et Guaraní). Autant dire que le prochain choc au Parque del Guairá, réception d’Olimpia, s’annonce passionnant.

Résultats

parj10r

Classement

parj10c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.