La onzième journée de l’Apertura aura vu l’Apertura être totalement relancé. Le leader Libertad tombé face à Guaraní, les deux autres géants Cerro Porteño et Olimpia en ont profité. Et le tournoi se retrouve animé d’une lutte entre les quatre plus grands du pays qui se tiennent en un point.
Après la phase de domination écrasante d’Olimpia, le tournoi paraguayen retrouve un véritable suspense. Si le Decano est évidemment toujours engagé dans la course au titre, à mi-parcours, il est encore loin de s’être détaché et voit les trois autres géants locaux à ses côtés. Cette bataille à quatre a débuté avec le choc opposant Libertad, jusqu’ici solide leader, à Guaraní au Nicolás Leoz. Une chose est sûre, rien n’a fonctionné pour la bande à Ramón Díaz. La faute à un Aborigen parfait dans son organisation tactique – comme toujours avec Gustavo Costas – posé sur une défense à trois centraux, Jhohan Romaña, Javier Báez et Rolando García Guerreño, et capable d’exploser rapidement devant en utilisant notamment le talent et la force de percussion du duo Bautista Merlini - Ródney Redes. La partition jouée a tourné au récital : un premier but de Jorge Morel (qui aurait pu s’offrir l’un des buts de la semaine sans un excellent Martín Silva dans les buts du Guma, plusieurs occasions franches et un premier acte conclu en supériorité numérique, Guaraní pouvait presque regretter de n’avoir qu’un but d’avance. D’autant qu’au retour des vestiaires, la domination des visiteurs se poursuivait, sans pour autant que cela se concrétise au tableau d’affichage. C’est alors que Libertad allait frapper grâce à Sebastián Ferreira, entré à la pause. De quoi assommer Guaraní ? Pas vraiment, l’Aborigen allait profiter des espaces laissés par Libertad et du talent de Raúl Bobadilla. Ce dernier offrait le but du 2-1 à Merlini à deux minutes de la fin, avant de plier un amour de contre d’un golazo plein de sang-froid dans les arrêts de jeu. Libertad concède ainsi sa deuxième défaite en trois matchs depuis la reprise et voit Guaraní revenir à sa hauteur après la nouvelle victoire de l’Aborigen dans son match en retard face à River Plate (3-0).
Mais Libertad ne voit pas que Guaraní revenir. Le tetracampeón Olimpia se déplaçait sur une pelouse jusqu’ici imprenable, le Parque del Guairá et si le match fut bien difficile, les trois points récoltés sont synonymes de première place au général. Si le match fut difficile c’est surtout grâce à la qualité d’un Guaireña parfaitement organisé et redoutable offensivement, son jeu passant le plus souvent pas la gauche. Ainsi, le premier acte a été celui des locaux, dominateurs et se procurant plusieurs situations grâce à Pedro Delvalle et José Verdún. Mais faute de marquer, les Villarriqueños allaient se faire punir sur un centre de Derlis González que Néstor Camacho propulsait dans les filets gardés par Ignacio Don. Olimpia marquait sur sa première occasion, au bout des arrêts de jeu de la première période. Assommé, Guaireña passait à un hors-jeu détecté au VAR près de tomber définitivement, Roque Santa Cruz étant en effet en position illicite sur le service d’Ale Silva. Insuffisant pour véritablement réveiller des locaux parfaitement gérés par un Olimpia peu inspiré offensivement mais suffisamment solide pour assurer le succès.
Un succès qui permet ainsi au Decano de revenir sur Libertad et Guaraní. Et comme si trois géants à égalité de points ne suffisaient pas, le Cerro Porteño s’est largement imposé face au Sportivo San Lorenzo. Une victoire acquise très rapidement (4-0 au bout de cinquante minutes de jeu) et qui a notamment vu Diego Churín inscrire son cinquantième but avec le Ciclón, se rapprochant ainsi du record absolu pour un joueur étranger, soixante-et-un, propriété d’Héctor Matador Núñez. Avec ce succès, les hommes de Chiqui Arce, ne sont qu’à un petit point. Autant dire que le suspense est total.
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