Alors que le calendrier ne cesse de se densifier, le tetracampeón en profite pour reprendre son fauteuil de leader et ainsi lancer le sprint en tête.

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Après le resserrement général de la semaine passée, il fallait guetter lequel des quatre géants allait trébucher le premier. Ce ne fut pas le Cerro Porteño, qui a ouvert le bal des grands en se rendant sur le terrain d’un Sportivo Luqueño bien mal embarqué dans le tournoi. Il aura fallu trois minutes fatidiques pour le Kure Luque afin que le Cerro puisse faire la différence : le carton rouge (après intervention du VAR) à l’encontre de Marcos Duré suite à une vilaine faute sur Alberto Espínola et le but d’Óscar Ruíz à la réception d’un centre parfait de Claudio Aquino. Et ce fut tout. Car le Ciclón a éprouvé bien du mal à se montrer véritablement dangereux mais a su se contenter de peu. Du côté des Auriazules, on n’aura finalement guère eu plus de situations, même si l’énorme tampon de Rodrigo Muñoz sur Orlando Gaona Lugo qui filait au but aurait sans doute pu/dû changer le destin du match si l’arbitre, avec l’appui du VAR, avait vu une faute. Cette victoire offrait la première place temporaire aux hommes de Chiqui Arce. Mais la réaction d’Olimpia n’allait pas tarder.

Deuxième à entrer en piste, le Decano a été bousculé au Nido de las Águilas face à General Díaz. D’entrée de partie puisque la première polémique du match intervenait à la sixième minute quand, à la réception d’un centre en retrait, Jorge González ouvrait le score après que sa frappe était déviée par Carlos Rolón. Le but paraissait valable jusqu’à ce que les arbitres, aidés de la vidéo, se mettent à considérer que Sergio Bareiro, qui n’a pas même effleuré le ballon dévié devant lui par Rolón, était finalement hors-jeu et avait perturbé la vision du portier d’Olimpia. Les hommes de Daniel Garnero s’en tiraient ainsi bien mais n’allaient pour autant pas forcément réagir. Au point que le premier acte était pauvre en émotions jusqu’aux arrêts de jeu et un contre des visiteurs conclu d’un amour de lob par Nicolás Domingo. De quoi rentrer en tête à la pause et enfin accélérer le rythme en seconde période que le Decano contrôlait plus clairement. Derlis González doublait la mise, Hugo Fernández pliait l’affaire en fin de partie, qu’importait alors la réduction de l’écart des locaux, Olimpia venait donc de reprendre seul le fauteuil de leader. Un cadeau idéal pour Daniel Garnero qui fêtait son centième match à la tête du Decano et un bilan totalement fou : soixante-et-onze victoires, vingt-deux nuls et seulement sept défaites !

La chute est venue des deux autres membres du quatuor. D’abord Libertad qui peut se demander comment il a pu encore laisser des points chez lui face à 12 de Octubre. Le Guma a contrôlé le premier acte, bien aidé par la mine de Sebastián Ferreira au quart d’heure, n’a absolument pas concédé la moindre occasion aux visiteurs et semblait filer vers une victoire aisée. Sauf qu’à ne jamais tuer le match, Libertad a surtout nourri ses regrets. Des occasions d’en finir gâchées d’entrée de second acte, un but concédé sur corner, et la mécanique s’est enrayée. Les hommes de Ramón Díaz n’avancent plus depuis la reprise (une victoire en quatre matchs) et, devant se contenter du partage des points, voient Olimpia s’échapper.

Autre chute, celle de Guaraní face à la lanterne rouge San Lorenzo dans un match qui fut surtout animé par le VAR et l’arbitrage critiquable et critiqué de Monsieur Juan López. L’arbitre de la rencontre a ainsi mis près de cinq minutes pour valider à la vidéo le penalty qu’il avait accordé aux locaux à la sortie du premier quart d’heure (et qui sera transformé par Alex Cáceres). Dans la foulée, il expulsait Jhohan Romaña pour une faute réelle mais qui ne semblait pas mériter un tel sort et ne recourrait pas au VAR (le défenseur colombien de Guaraní a ensuite fait appel mais vu sa sanction confirmée), avant d’exclure en fin de premier acte Víctor González de San Lorenzo pour une faute qui n’en méritait non plus pas tant sur Redes. Le show Juan López se poursuivait en second période quand il décidait d’exclure Hernán Lopes avant de passer de nouveau trois minutes devant son écran pour finalement revenir sur sa décision. Difficile dans ce contexte de voir du football tant le rythme était cassé par ces interruption. Dommage car les deux formations semblaient prêtes à en offrir. Et si Guaraní n’a pas exhibé son meilleur football, il a finalement réussi à limiter la casse sur un golazo de Raúl Bobadilla dans le temps additionnel. L’Aborigen s’en contentera.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.