À peine passé en tête, Olimpia n’est pas parvenu à enclencher. Freiné par San Lorenzo, le Decano a subi le retour de Guaraní et voit un Cerro Porteño lancé à la chasse au record prendre le large.
Sept matchs, autant de victoires. Depuis la reprise du football au Paraguay, le Cerro Porteño de Francisco Arce écrase tout sur son passage. Dernier succès en date, celui face à 12 de Octubre sur la plus petite des marges. Pourtant, le Ciclón a outrageusement dominé la rencontré, ouvrant le score dès la onzième minute grâce à Enzo Giménez qui profitait d’un rebord offert par le portier adverse après une frappe de Mathías Villasanti. Mais derrière, jamais le Cerro n’est parvenu à concrétiser les nombreuses occasions du premier acte, ni les quelques offertes en deuxième période. Un manque de réalisme qui aurait pu coûter cher, 12 de Octubre s’offrant une énorme situation (sa seule pour tout dire) en fin de première période, une tête à bout portant de Pablo Ayala bien captée par Rodrigo Muñoz, et restant donc au final toujours à portée de tir. Qu’importe, le Cerro Porteño enchaîne donc les victoires, égalant la performance de l’équipe de Luis Cubilla et Cayetano Ré lors du Clausura 2000 et n’étant désormais plus qu’à une unité d’un record datant de 1974 : huit victoires consécutives. Guaireña, le prochain adversaire est prévenu.
Cette série de succès permet au Ciclón de commencer à prendre le large. Car derrière, si Libertad se relance enfin, enchaînant deux victoires qui permettent de remettre la machine en marche mais surtout de ne pas totalement décrocher, la plus grande menace, Olimpia, a cédé. Le Decano a d’abord concédé un nul surprise face à San Lorenzo et est tombé face à son héritier, Guaraní, lors du clásico mas anejo. On aura eu deux mi-temps dans ce choc entre leaders. Roque Santa Cruz fêtait sa première titularisation post-COVID en ouvrant la maque peu avant la fin du premier quart d’heure, sur un magnifique service d’Hugo Fernández, autre modification du onze de départ de Daniel Garnero. Puis le Decano semblait pouvoir tranquillement contrôler un Aborigen qui peinait à produire du jeu, Fernández contraignant Gaspar Servio à une parade exceptionnelle quelques minutes plus tard. C’était alors le tournant du match. Olimpia allait recevoir un véritable avertissement quand Bautista Merlini égalisait en fusillant Alfredo Aguilar avant que le but soit refusé au VAR pour une grosse faute de l’excellent Ródney Redes sur Sergio Otálvaro. En début de second acte, José Florentín entrait à la place de Rolando García Guerreño et el Indio devenait maître du jeu. Aguilar retardait l’échéance, devant Bobadilla et Redes, mais allait finalement finir par céder sur une énorme erreur de relance. Nicolás Domingo subissait la pression adverse et perdait le ballon, Florentín filait ajuster le portier adverse. Olimpia était sonné, Morel et Merlini manquaient de retourner le score dans les instants suivants. Alors Garnero lançait Tabaré Viudez et Derlis González, cherchait alors à jouer plus haut, mais Olimpia ne parvenait pas à se procurer d’occasions. Pire, dans les derniers instants, une tête parfaite de Bobadilla faisait de nouveau trembler les filets. Le VAR pouvait alors intervenir et valider la victoire de Guaraní.
Conséquence, Olimpia cède du terrain sur le Cerro Porteño, pointant désormais à quatre longueurs et se retrouve sous pression de Libertad, revenu à sa hauteur, et doublé par Guaraní, vainqueur de Nacional en ouverture de la seizième journée. Le tout alors que le Superclásico est prévu ce dimanche.